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La Presse du Jour N° 2202 du 26/8/2014

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Condamnation des propos de Fatouma Amadou Djibril : Le piège de la décision de la Cour constitutionnelle (Menace d’une nouvelle République)
Publié le mardi 26 aout 2014   |  La Presse du Jour


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© Autre presse par DR
Le Ministre de la Famille, Fatouma Amadou Djibril


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Beaucoup de Béninois ont applaudi la décision de la Cour constitutionnelle condamnant les propos de l’ex ministre de l’agriculture tenus sur Canal3 au sujet d’un éventuel 3è mandat pour le Chef de l’Etat. Mais en réalité, les antirévisionnistes ne devraient pas s’en réjouir. Le piège est bien là. Yayi n’a pas encore dit son dernier mot.
La décision N° Dcc 14 156 du 19 août 2014 est un somnifère pour les « antirévisionnistes ». Elle vient pour les endormir. Et certains citoyens sont déjà tombés dans le piège. Du coup, c’est une aubaine qui se prépare par contre pour le Chef de l’Etat. Dans cette allure, les portes s’ouvrent grandement pour lui, afin qu’il aiguise sa stratégie pour un 3è mandat. En effet, dans l’analyse des recours des sieurs Jean Claude Dossa et Armand Bognon, la Cour constitutionnelle s’est appuyée sur des articles de la Constitution du 11 décembre 1990 pour condamner les propos de la ministre Fatouma Amadou Djibril. Notamment, l’article 42 qui stipule, selon la décision Dcc 14 156 du 19 août 2014, que : «Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels». Ok. Seulement, le vrai problème aujourd’hui, ce n’est pas l’article 42 de la Constitution qui doit encore inquiéter ceux qui sont opposés à une révision opportuniste de la Constitution pour que Boni Yayi fasse un 3è mandat. Car, cet article n’est pas touché dans le texte que le gouvernement a transmis à l’Assemblée nationale dans son projet de révision de la Constitution. Le vrai problème aujourd’hui, c’est l’ensemble du projet de révision de la Constitution qui se trouve actuellement au Parlement. Parce que si jamais l’Assemblée nationale, la présente législature ou celle qui arrive, touche, ne serait-ce qu’a une seule virgule de la Constitution, on parlerait d’une nouvelle République. Du pain bénit pour Yayi. L’exemple du Sénégal est là pour éclairer. Le président Abdoulaye Wade a forcé et a eu gain de cause. Il a ensuite brigué un 3è mandat qui a été un échec cuisant. La même menace pèse sur le Bénin. Car, avec une nouvelle République, Yayi aura tous les arguments possibles pour déposer sa candidature pour un 3è mandat. La Cour constitutionnelle ne pourra s’opposer à cette candidature de Yayi. En réalité, on a sacrifié la ministre Fatouma Amadou Djibril pour endormir le peuple. L’ex ministre de l’agriculture a peut-être dit haut et trop tôt le complot qui est en train d’être mis en place contre le peuple béninois.


Grégoire Amangbégnon

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