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Cotonou, l’essence "kpayo" devient un luxe
Publié le mercredi 27 aout 2014   |  24 heures au Bénin


Essence
© Autre presse par DR
Essence frelatée


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L’essence de contrebande communément appelée kpayo est devenue depuis quelques jours un luxe. A défaut de s’éclipser des étalages, le litre de l’essence frelatée est passée de 375 à 450 voire 500 francs Cfa.

Les premières retombées ont rejailli sur les clients des conducteurs de zémidjan, les taxi-motards ayant systématiquement et automatiquement répercuté sur la clientèle la différence entre l’ancien et le nouveau prix. « Ce matin, j’ai pris le litre d’essence à 450 francs. C’est pourquoi au lieu de 300 je prends 350 ou 450 francs Cfa pour le transport d’Abattoir au marché dantokpa », confie Dossou Anatole, conducteur de taxi-moto.
Abondant dans le même sens que son camarade, Alahanon Grégoire affirme ne plus faire le trajet d’Akpakpa du fait des prix dérisoires que proposent les clients. « Tenez, je faisais régulièrement le trajet marché missèbo-Akpakpa. Mais depuis que le prix du kpayo a augmenté, j’ai changé d’avis parce que les clients n’approuvent pas l’augmentation des frais de transport qui ne vient même pas de nous. Mais plutôt du niveau des dealers de l’essence frelatée. C’est pourquoi je ne fais plus de longue distance. Je tourne seulement dans la ville », explique M. Alahanon.
Les victimes de cette augmentation du prix de l’essence informelle se trouvent être la frange des populations qui sollicitent les services des taxi-motards. « Ce snt les clients qui subissent. Immaginez la distance que je fais à raison de 500 francs Cfa, je paie 700 voire 800 francs Cfa pour la même distance malgré la morosité économique qui sévit dans le pays », témoigne Mme Georgette Zinsou gérante d’un maquis à Cotonou. Tout comme Mme Zinsou, Mlle Laureinda Sonon, revendeuse de tissu au marché Dantokpa se plaint de l’attitude des conducteurs de taxi-moto. « Je n’arrive pas à m’expliquer ce comportement qui consiste à augmenter le prix du transport de façon fantaisiste au niveau des conducteurs de taxi-moto », se désole t-elle.
Pour le syndicat des vendeurs de l’essence de contrebande, c’est la rareté du produit au Nigéria qui est la source de ce malaise.
En attendant l’application des réformes pour l’assainissement du secteur, l’essence de contrebande peut dicter en toute quiétude sa loi.



Odi I. AÏTCHEDJI

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