Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Insécurité au Bénin: Que peut faire le nouveau ministre de l’Intérieur ?
Publié le vendredi 29 aout 2014   |  jolome.com


Le
© Autre presse
Le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes, Simplice Dossou Codjo


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le nombre de civiles et de fonctionnaires de Police tués ces derniers temps, dans les vols à main armée, semble remobiliser les forces de sécurité publiques à affronter la pègre qui, sévit avec des moyens sophistiqués. On attend de voir comment réagira le nouveau ministre de la sécurité, Simplice Codjo.

Ne nous amusons pas à compter les civiles et policiers tués suite à des braquages perpétrés par des malfrats connus, pour leur obsession de frapper partout et sans état d’âme. Les exemples des personnes tuées dans des braquages à Cotonou et qui nous viennent à l’esprit sont nombreux. Le drame ne s’abat plus que sur les civiles, mais également les policiers. En se rappelant la sauvagerie foudroyante avec laquelle les criminels opèrent, il serait indécent de remuer les circonstances de ces décès, surtout par respect pour les familles éplorées. Ces crimes perpétrés ainsi que l’appropriation de l’argent des victimes par les malfrats, constituent un danger pour la société et un affront pour les forces de sécurité publiques, et plus explicitement la Police. Tout ce qui se passe est à la fois douloureux et accablant pour l’institution policière. Plus accablant, c’est que ces évènements tragiques se passent à un moment où le chef de la Police s’appelle Louis-Philippe Houndégnon, grand artificier de l’institution policière qui, sait bomber le torse quand il le faut. Lui, qui, pensait avoir maîtrisé toutes les facettes de la criminalité est plus que jamais défié, parce que ses hommes subissent de lourdes pertes sur le terrain. Beaucoup sont tentés de croire que sous son commandement, la Police est devenue le terrain de prédilection des malfrats

C’est du genre : « Tu nous déclares la guerre, mais nous allons tuer les tiens ». Quoi qu’on dise aujourd’hui, les malfrats ont déjà frappé en plein cœur l’institution policière. Ils l’ont fait tout en défiant honteusement le dispositif sécuritaire mis en place par Houndégnon et ses éléments. Plus que quiconque, le patron de la Police nationale connait des moments délicats, pendant qu’au sein de la Police nationale, la sérénité n’est pas au point. C’est dans ce contexte que le nouveau ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Simplice Codjo s’est vu confier les rênes de ce département très stratégique.
Les défis à relever
Remplaçant François Houessou, les Béninois attendent de voir comment il va réagir, pour redonner du souffle à la Police. Sans doute qu’il respectera le travail de son prédécesseur, mais sa réputation doit être celle d’un ministre de la situation. On l’attend notamment sur la question des moyens à mettre à la disposition de la Police pour l’aider à accomplir avec détermination et courage sa mission. Il n’est un secret pour personne que le Directeur général Louis-Philippe Houndégnon a souvent dénoncé le manque de moyens, pour justifier dans une certaine mesure, l’insécurité grandissante. Et même si les moyens étaient au rendez-vous, il va falloir plus pour étouffer la pègre. Les frais de patrouille, les primes de missions sont de vieilles revendications que l’ancien ministre François Houessou n’a pu régler. Son successeur est très attendu sur la question. Juste après sa prise de service, il s’est rendu au Commissariat central de Cotonou pour remobiliser la troupe. A cette occasion, Simplice Codjo a donné des instructions fermes aux forces de l’ordre pour qu’une offensive de grande envergure soit déclenchée contre les hors-la-loi. Accompagné de Louis-Philippe Houndégnon, il a échangé avec plusieurs hauts gradés de la Police qui, sont à pied d’œuvre pour ouvrir des fronts dans le but de mener des offensives contre la pègre. En tout cas, les consignes ont été claires. Mais ce qu’a oublié le nouveau ministre, c’est de dire comment il compte régler les problèmes élémentaires de la Police. Trop de discours sans une prompte réaction pour motiver les flics, n’augurent rien de bon. Son travail, c’est de mettre les moyens à la disposition des hommes chargés de la sécurité et de leur demander des résultats. Sinon, les engagements et autres, ne serviront à rien, sinon à ouvrir d’autres fronts aux malfrats pour qu’ils poursuivent leur sale besogne. C’est vraiment le moment d’agir contre eux si les autorités en charge de la sécurité du pays, veulent que les populations leur fassent confiance.

Fidèle Nanga

 Commentaires