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Le Matinal N° 4422 du 1/9/2014

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Construction d’un poste de contrôle juxtaposé à Hillacodji : Le Mtpt accusé d’expropriation sans dédommagement
Publié le lundi 1 septembre 2014   |  Le Matinal


Le
© Autre presse par DR
Le ministre des Travaux Publics et des Transports, Ake Natondé.


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Afin de réaliser le projet de construction du poste de contrôle juxtaposé d’Hillacondji, l’Etat béninois, à travers le ministère des Travaux publics et des transports (Mtpt), est contraint d’exproprier plusieurs propriétaires terriens de la commune de Grand-Popo. Dans cette procédure, alors que certains propriétaires ont été dédommagés, d’autres, dont les héritiers de John Kodjovi Byll Cataria, ayant leur représentant légal à Lomé, se sentent brimer sur fond de manipulation et d’intimidation.


La procédure de dédommagement des sinistrés du projet de construction du poste de contrôle juxtaposé des différents corps de contrôle et de sécurité à Hillacodji, frontière Bénin-Togo, se révèle un sujet à polémique. Approchés, plusieurs propriétaires terriens, au nombre desquels les héritiers de John Kodjovi Byll Cataria, dénoncent la méthode des responsables en charge du dossier au ministère des Travaux publics et des transports. Alors que le processus de dédommagement des sinistrés a pris en compte dès le départ du projet 28 familles ou collectivités bien répertoriées, avec des précisions sur les superficies objet d’expropriation, la commission en charge du dossier a dédommagé une partie des sinistrés laissant le reste dans une interminable attente et parfois sans nouvelle. Contactés pour en savoir plus, des membres de la commission indiquent que les sinistrés non dédommagés sont ceux dont les superficies ont
fait l’objet de réserve par la suite ou ceux qui connaissent d’autres litiges sur leur domaine. La Direction générale des travaux publics impliquée dans ce dossier a confié que le dossier Byll Cataria a été mis en instance parce qu’un malentendu est intervenu à la suite d’une acquisition de parcelle par un tiers auprès de cette famille. Selon les explications des autorités en charge de l’affaire, l’acquéreur aurait ajouté à sa propre parcelle celle achetée chez les Byll Cataria. C’est l’origine du malentendu. Dans ces conditions, explique la Direction des travaux publics, le dossier est mis en instance ou souvent, on le fait parvenir à l’Agent judiciaire du Trésor pour suivi. « Cela permet de ne pas bloquer le dossier. Le cas de poste juxtaposé est assez délicat, parce que c’est communautaire, et il est financé par la Cedeao. Si vous ne faites pas vite, vous perdez le financement, voire le projet. Vous
comprenez que le dossier a buté sur ces difficultés. Et, tant que les parties en conflit ne s’entendent pas pour que le dossier soit juridiquement vidé, on ne peut jamais payer. C’est la situation dans laquelle on se trouve avec le dossier Byll Cataria. Selon les dernières informations, les deux parties sont prêtes à s’entendre après un bon moment de tiraillement.

Des brimades, manipulations et intimidations

Face à ces explications, la famille héritière de John Kodjovi Byll Cataria soutient que, ce qui lui arrive est plus qu’une humiliation, une brimade emprunte de manipulation et d’intimidation. D’après M. Eudes Messan Saba, son représentant, l’Administration béninoise a choisi d’ignorer ceux qui ne résident pas sur le territoire béninois. Pire, toutes les lettres de relance et de réclamation en provenant de cette famille sont traitées avec mépris. A titre d’exemple, indique-t-il, lors du dernier déplacement sur le terrain à Grand-Popo, alors que le dédommagement d’autres sinistrés était déjà liquidé, les membres de la commission ont continué par évaluer la superficie du domaine objet de sinistre en révisant à la baisse les surfaces initiales et en proposant des prix dérisoires. Un comportement qui ne reflète pas l’image d’une Administration vertueuse. Plus polémique, les membres de la Commission sont accusés
d’avoir proposé aux sinistrés d’écrire eux-mêmes une correspondance à adresser à l’Administration béninoise en y indiquant qu’ils reconnaissent la nouvelle surface à eux indiquée verbalement. Une proposition à prendre sans condition si ceux-ci ne veulent pas tout perdre. Même le mètre carré de parcelle, selon M. Eudes Messan Saba, représentant des ayants droit de John Kodjovi Byll Cataria, n’est pas cédé au même prix d’un sinistré à l’autre. Or, même si ceci pouvait s’expliquer par le positionnement desdits domaines, soutient-il, le domaine des héritiers de John Kodjovi Byll Cataria est le plus en vue et bordant la route inter-état. Entre temps, une partie de ce domaine a été cédée à une société de la place qui y a érigé un bâtiment qu’il a été contraint d’abandonner alors que le dédommagement était encore loin d’être liquidé. Aujourd’hui, avec tout ce qui se passe, les ayants droit de John
Kodjovi Byll Cataria se demandent pourquoi tant d’injustice, de brimade, de mépris. Ainsi, des représentants de l’Administration, à travers le ministère des Travaux publics et des transports, mettraient en mal l’image du Bénin auprès de Béninois qui n’ont commis que le péché de résider dans un pays voisin ou tout simplement celui de jouir d’une double nationalité. Ne sachant plus à quel saint se vouer, les Byll Cataria pourraient saisir la justice afin que préjudice soit réparé.

FN

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