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La Presse du Jour N° 2209 du 4/9/2014

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Lettre ouverte aux confrères d’Actu Matin à propos de Pascal Irénée Koupaki PIK n’a pas peur !
Publié le lundi 8 septembre 2014   |  La Presse du Jour


Lancement
© aCotonou.com par DR
Lancement du livret bleu de Pascal Koupaki
Samedi 26 Octobre 2013, Palais des Congrès, Cotonou : L`ancien Premier Ministre Pascal Irénée Koupaki lance son livret bleu Photo : M. Pascal Irénée Koupaki


 Vos outils




Bien chers confrères et amis,

Je vais commencer ma lettre de façon brutale. Vous connaissez cette allégorie : c’est le caleçon, ennemi des odeurs qui est allé ériger domicile à l’embouchure du canal anal. La parole de Ifâ rapporte que le caleçon, en naissant, a rencontré Ifâ en son entité Trukpin Winlin. A l’injonction de la divinité de consentir à quelques rites sacrificiels, le caleçon s’est entêté, et le voilà ici-bas condamné à vivre au milieu des odeurs.
Le monde politique est à l’image du canal que j’ai cité ci-dessus. L’homme politique est ce sujet récalcitrant qui s’est dérobé aux rites sacrificiels et que le destin, en guise de sanction, expédie à l’embouchure des odeurs.
Dans la famille ainsi désignée, il y a l’ami des odeurs. Il s’en accommode et se régale des pestilences et autres détails malodorants ; et parfois même, amplifie leur parfum et s’embaume à l’envie.
Il y a le résigné qui, après avoir passé un moment à émettre des « foun…foun », finit par se laisser entraîner par contagion, dans la sublimation stoïque de l’air ambiant qui circule dans l’intimité du champ empuanti.
Puis il y a l’intraitable, l’entêté Monsieur Propre, qui se munit d’outils de toutes sortes et entend chasser les odeurs à tout prix. Sa mission est difficile, relève de la gageure, car il s’agit de faire œuvre de salubrité dans un champ pourri qui s’est fixé l’insalubrité comme destin. C’est ainsi que par peur d’être nettoyées, les saletés se dissimulent, se font discrètes à son passage, et embaument l’air dès qu’il est hors du champ.
J’utilise cette allégorie pour peindre sans complaisance, la nature réelle du champ politique qui est le nôtre, mais aussi, pour vous rendre hommage, parce que vous avez souvent été la camera qui capte les champs d’odeur, le nez qui les renifle, la bouche qui les dénonce. Et j’ai compris en vous suivant avant hier, que Pascal Irénée Koupaki manque à l’appel, et le champ est peut-être empli de mauvaises odeurs.
Vous avez alors assimilé son silence à une mesure de prudence politicienne, si j’ai bien compris, et vous avez soupçonné après ses explications à la Fondation Friedrich Ebert, qu’il ait adopté cette position jusqu’ici, parce qu’il attendrait un « retour d’ascenseur » de quelqu’un.
J’ai compris en vous suivant, que votre cœur de citoyen bat secrètement pour PIK, puisque vous lui enjoigniez de « prendre son destin en main ». Et cela vous brûlait tellement que vous avez fini, en le titillant au point le plus sensible, comme si vous lui demandiez s’il a des couilles : « De quoi avez-vous peur, Monsieur le Premier Ministre ? »
Je ne suis pas le porte-parole de Pascal Irénée Koupaki, et mon souhait est qu’il vienne un jour, le plus tôt possible, se prêter à vos questions et aux interrogations nombreuses de nos compatriotes à son sujet. Mais je suis tenté au moyen de cette lettre, de partager avec vous ma petite connaissance de l’homme et vous assurer qu’il n’a pas peur, que Pascal n’a pas peur.
Je vous assure que moi aussi, je partage quelques-unes de vos appréhensions, parce que le temps fuit irréversible, et que, selon la célèbre formule de Zénon d’Elée, Achille a beau être un marathonien, si une tortue prend le départ avant lui, l’infinitude du temps parcouru par le chélonien condamne le remuant athlète à mener la course à la traîne, d’où il vaut mieux partir à temps.
Cela est d’autant plus vrai que le champ politique en la matière, ne pardonne pas, et que quelques exemples récents existent dans l’histoire politique de notre pays pour le rappeler.
Par ailleurs, la campagne de calomnie et de diffamation dont PIK est l’objet depuis plusieurs mois, et de façon insidieuse, commence déjà à l’obliger à sortir de sa réserve, parce que nul n’ignore que dans les stratégies mises en œuvre pour conditionner l’opinion contre PIK, ce qui est cru a des chances de devenir plus important que ce qui est vrai.
Et c’est comme cela que dans nos pays en quête du mieux-être, des arrivistes à la Georges Duroy peuvent réussir une ascension sans précédent, grâce à leur avidité, leur spéculation, leur ruse, leur absence de scrupules et leur démagogie.
Mais Pascal Irénée KOUPAKI n’a pas peur, et je vous fournirai quelques indices :

PASCAL N’A PAS PEUR, IL EST IMPERTURBABLE
Il importe toujours de ne pas confondre vitesse et précipitation. Le caractère d’un homme révèle son identité. S’il est vrai que nous sommes maintenant à dix-huit (18) mois de l’élection présidentielle, que le champ remue d’appétits de toutes sortes, et que la presse se met à l’affût très judicieusement des actes et paroles de chacun des candidats potentiels, pourrait-elle attendre sérieusement de Pascal Irénée KOUPAKI, de se mettre dans la danse agitée qui s’observe sur la scène ?
J’observe le « ponce-pilatisme » de ceux qui s’en lavent les mains, après avoir mené huit (08) ans et demi de marche de soutien, huit (08) ans et demi à être la caisse de résonance de l’exécutif, et qui ont changé radicalement du jour au lendemain, parce qu’ils sentent peut-être déjà qu’ils seront ligotés par les lianes de l’outil qu’ils ont eux-mêmes fabriqué.
Quant à PIK resté technocrate, à ceux qui lui rétorquent d’avoir bouffé plus de sept (07) ans durant avant de remettre sa démission en août 2013, je voudrais leur demander d’aller consulter à la Cour Suprême l’état de son patrimoine quand il rentrait en fonction en avril 2006, et l’état du même patrimoine déclaré en bonne règle à la même institution, quatre (04) semaines après son départ du gouvernement. Et je voudrais aussi pouvoir tenir la liste du nombre de ministre parmi les cent-vingt-cinq (125) anciens, pasteurs et païens compris, à avoir respecté cette disposition constitutionnelle.
Je ne m’attaque pas à vous. Bien au contraire, vous représentez à mes yeux, comme on disait de Georges Orwell à propos de l’Angleterre, vous représentez, disais-je « LA CONSCIENCE DU BENIN » aujourd’hui, et tant pis si personne ne vous le dit.
Mais la triste vérité de votre pays, de notre pays, c’est qu’il est moralement en ruine, et ceux qui ont pillé son économie peuvent, si on n’y prend garde, acheter la conscience de la majorité des électeurs, comme on disait il y a quelques années (mais qu’est-ce que j’en sais) que Monsieur Fagbohoun a acheté la Sonacop avec l’argent de la Sonacop.
L’effondrement des systèmes de valeurs a sapé l’engagement politique qui devrait être la raison de la compétition électorale. Dans ce commerce, le vendeur et l’acheteur se harcèlent à qui mieux mieux, l’un pour acheter des consciences, et l’autre pour en vendre.
C’est comme cela que la LUTTE CONTRE LA CORRUPTION, lutte pour la prospérité partagée, sont plombées et Pascal Irénée Koupaki était encore au gouvernement quand il a relevé le 03 octobre 2010 au Palais des Congrès, sans jamais trembler, que : « l’élan de développement engagé en 2006 a été freiné par la politisation à outrance » et dénoncé « la forte rançon payée par l’administration à la politique », « le temps perdu en marchandages politiques et en manifestations diverses », avant de prôner enfin « la rupture ».
Serait-ce là le fait d’un homme qui a peur?
De qui aurait-il peur ?
Mes chers amis,
Au sein du gouvernement du Président Yayi, Monsieur Pascal Irénée Koupaki s‘est imposé et a construit son influence au moyen de ses performances. Tout le reste, vous le savez, relève de la calomnie.
Vous souvenez-vous qu’au moment où PIK allait se mettre le pied à l’étrier, en héritant en octobre 2010 de la présidence d’un parti politique, le confrère Marcel Zoumènou du quotidien Nouvelle Tribune, pessimiste comme moi-même, avait parlé de « Pluie de contre-saison » et de s’interroger un peu plus loin si « la caution morale » comme on le surnomme, « allait enfin se jeter dans la gadoue ». Près de quatre (04) ans après, l’auriez-vous déjà aperçu dans une marche de soutien, dans la propagande ?
N’est-ce pas justement l’arme des peureux, de se lancer dans la propagande pour mériter par le dévouement zélé, le poste que l’on ne saurait mériter par la compétence ?
Pascal n’a pas peur, et s’il ne parle point, s’il n’a point diffusé sa démission dans la presse, il n’est en cela que le scout qui a le sens de la responsabilité, de la retenue, du civisme, qui a une parole, une seule, qui ne trahit pas son serment, qui ne fait pas de promesse insolvable, qui a le sens de la fidélité à l’engagement, du patriotisme, de la tolérance, de l’honneur ; qui a du caractère, qui sait être entreprenant sans ignorer que le parcours de la vie, comme l’épreuve de raid chez le scout, est un chemin jonché d’obstacles, pour éprouver la ténacité du combattant. Et le devoir du bâtisseur est de dominer la peur, de s’organiser, d’organiser sa troupe, dans la discipline, et s’allier les acteurs disponibles pour faire flamboyer l’avenir au moment venu.
LES RESSOURCES DE PIK
PIK n’a pas d’argent. Mais PIK n’a pas peur, et toute sa force est là. Il ne se laisse pas distraire par le gazouillis ambiant. Il fait son travail de fourmi, un travail dense et laborieux, dont les prémices peuvent transparaître en filigrane dans les deux livrets publiés respectivement en octobre 2013 et juin 2014.
Il faut savoir distinguer entre pertinence et activisme, entre la réflexion apaisée des partisans de PIK et l’activisme irréfléchi de ses fébriles détracteurs. Ces facteurs sont modulés par son identité et modulent à leur tour son positionnement sur la scène publique.
Pour mieux comprendre cela, il faut peut-être remonter jusqu’aux actes fondamentaux du personnage. Il faut aller interroger son Idiosyncrasie, c’est-à-dire, les caractères propres à son comportement, son attitude particulière face aux influences de divers agents extérieurs pour s’aviser qu’il arbore, sous son apparence d’agneau, une carapace dure, qu’il est non influençable.
C’est ce que Pascal Bruckner (un Pascal peut en cacher un autre) appelle ‘force de caractère’ et qu’il définit comme « le nombre d’avanies, d’affronts que peut encaisser un homme sans tomber ; les obstacles l’exaltent, l’hostilité l’encourage, et il s’élève au-dessus des autres terrassés par la crainte et la pusillanimité », Pascal Bruckner, La tentation de l’innocence.
Mes chers amis, j’ai dit tantôt que vus par moi, vous êtes la conscience du Bénin aujourd’hui.
Grâce à vous, je puis encore allumer une chaîne de télévision nationale de temps en temps, et écouter des commentaires élaborés et honnêtes, dans une langue correcte, sur un sujet qui me regarde.
Sans cela, il y a longtemps que je me serais acheté un chien, et alors, à l’heure où commencerait le journal de la propagande, je passerais mon écran au noir, et j’irais promener mon chien dans les rues de Akogbato, jusqu’à ce qu’ils aient clos leur propagande. Alors, je reviendrais laver mon chien, prendre mon bain, me coucher, et me réveiller tôt le lendemain pour reprendre mon opération de routine. Un chien peut banalement remplacer un poste téléviseur.
De même que vous, Pascal Irénée Koupaki me permet encore d’espérer en la capacité de notre peuple à se relever. Il semble que sur cela, je ne suis pas bien seul et je crois avoir lu ceci dans un article de mon éminent confrère et ami Wilfried Léandre Houngbedji datant d’octobre 2010: « PIK semble définitivement, au regard de ce qu’il nous a donné à voir depuis qu’il est sous les feux de la rampe, un homme de principe et de conviction. Combien de fois, en effet, l’a-t-on vu organiser meeting ou marche de remerciement comme nombre de ses collègues s’y adonnent dans un brouhaha indescriptible ? Comme pour dire que lui n’a pas peur de devoir quitter ses fonctions et les avantages qu’elles procurent, et qu’il y a forcément une vie après celle de ministre ? Comme pour dire aussi que ses rapports avec le Président Boni Yayi sont faits de respect mutuel ? Sous ces conditions, l’on pourrait penser qu’il ne décidera de démissionner de ses fonctions que pour une cause majeure, tant il semble fait dans la même matière que ceux pour qui la fidélité aux engagements peut être obsessionnelle. »
S’il y a sans doute, dans sa marche vers le Saint Graal, une part de Destin, en dépit de ce que pense Dino Buzzati et avec lui, tous les philosophes essentialistes, lui qui démontre dans Le désert des Tartares que l’homme ne crée pas sa propre destinée, mais qu’il la subit et la découvre à tâtons, je m’entête à être convaincu que nous sommes les fruits logiques de notre parcours, et c’est là qu’il convient d’interroger d’où l’ex Premier Ministre pouvait tenir tous ces atouts de chef.
Dans la République, Platon émet les grandes lignes du modèle étatique et considère que les gouvernants doivent être éduqués dès l’enfance en vue de leurs responsabilités futures, puis choisis par concours.
Le débat qu’il pose, c’est celui de la formation politique de l’homme d’Etat.
Personnellement, après l’expérience qui s’achève dans un chaos persistant, j’incline à soutenir qu’un homme qui n’est pas sorti du sérail politique, s’il prend le pouvoir, obligatoirement, déraille.
Mais cette formation, à mon avis, doit se faire à l’école de la bonne conscience. Elle est un cycle initiatique depuis la maison jusqu’aux dernières charges politiques. Et sa clé principale se trouve être le silence.
Dans le cycle des événements divins révélés, les traditions dogon, bambaras, peulh, adja et yoruba enseignent que silence est la vertu de l’initié, et on le sait instinctivement chez les Koupaki comme chez les Alapini, puisqu’on y naît en plein couvent. Et qu’il s’agisse des couvents Egungun ou Oro, cultes naturels des « Koupaki » à la naissance, on y apprend à se contenir, peser sa pensée, et ses mots, bref, tourner sept fois sa langue avant de parler. Etre maître de la parole, ce n’est donc pas se laisser dompter par la logorrhée verbale, mais brider l’outil verbal, l’apprivoiser. C’est pour cela qu’on imaginerait mal PIK dans des déballages publics, même s’il fait l’objet de calomnies qui, d’ailleurs se confondent toutes seules, avec le vent qui les emporte. Cette « vertu du silence », PIK l’incarne jusqu’à satiété, au point de laisser le temps lui faire justice sur les malentendus, les intrigues et les jeux de couloir.
Cette qualité est primordiale pour un homme. Elle l’est davantage pour celui qui, placé sur les hauteurs, court le risque d’écraser de son poids des victimes innocentes de dénonciations calomnieuses. Elle est primordiale, car le Chef ne doit avoir qu’une parole. Le processus de décision au sommet de l’Etat doit donc être rigoureux, pour maintenir au Chef, l’onction du crédit, et élever sa parole, au rang d’acte d’autorité. Cela a été perceptible dans le style de gestion de PIK dans ses différents ministères et l’auréole du bénéfice d’une bonne perception dans la cité. Choisis sur la base de leurs compétences, les collaborateurs du Premier Ministre savent ne pas avoir droit à l’erreur, sur l’exigence de résultats qui fait d’eux des maillons efficients dans le processus de prise et de mise en œuvre des décisions , et c’est ainsi qu’ensemble, ils ont traversé les tempêtes en sept années d’un combat pour l’épanouissement des populations, combat livré dos au mur dans un environnement politique global aux méthodes hasardeuses.
Est homme d’Etat, l’homme qui sait avancer avec délicatesse, comme s’il marchait sur des œufs, ignore la rhétorique victimaire, sait encaisser les coups et se redresser sur ses appuis.
Un tel homme ne rumine pas de revanches, a le sens du service public, et comme dirait Francis Bacon « est stimulé par ses idéaux », s’il met dans sa vie et dans ses actes, de l’ordre et de la méthode. Car si en politique, le but est de monter, sait-on toujours qu’en altitude, on se retrouve en pesanteur, livré aux forces des vents, et la pénurie d’oxygène ?
Mieux, tributaire du signe Taureau, PIK n’a pas à s’agiter. Il lui suffit de s’organiser pour, selon le mot de l’horoscope, « construire, patiemment et avec opiniâtreté» l’avenir qu’il se rêve. C’est donc tout naturellement que PIK subit la métamorphose Agneau-Taureau, puisque son signe le dit « doux », comme chacun peut le remarquer en l’observant, avant d’ajouter « une fois qu’ils ont décidé de la bonne orientation qu’ils vont prendre, rien ni personne ne pourront jamais leur faire changer d’avis.» Alea jacta est. C’est donc sous le signe de l’accomplissement que se révèle l’identité de la « Pierre pascale », ce qui établit d’ailleurs une multitude de suggestions, vu qu’en numérologie, de même que selon les attributs directeurs des noms de culte Fâ synthétisés par Firmin Amadji, le chiffre six (6) qui renvoie aux six (6) lettres du prénom P-A-S-C-C-A-L est le principe de l’accomplissement, suivi d’ailleurs immédiatement du sept (7) qui est le principe de résurrection (K-O-U-P-A-K-I)
Or, pour reprendre une célèbre formule d’ailleurs citée par Aliou Henriqui, Secrétaire Général par intérim de la Primature d’alors, en signe d’hommage au mérite du Premier Ministre, « le hasard n’existe pas », d’où il vient de s’interroger sur l’omission d’un « K », qui réduit d’une lettre l’écriture du patronyme de Pascal, et le place d’emblée sous la mystique du chiffre 7, principe de la résurrection. K-O-U-P-A-K-I.
Chers amis, vous voyez que c’est décidément Firmin Amadji qui a raison en émettant le principe du Christ révélé au sein des cultures et religions africaines. On se souviendra que le Pâques chrétien, qui gouverne le prénom Pascal sur le calendrier romain, célèbre justement la résurrection du Christ, le dernier des sept jours de la semaine. La résurrection entendue comme victoire sur la mort. Or, en nous penchant sur l’exégèse du patronyme de Pascal, aboutit à la victoire de l’ancêtre yoruba fondateur de la dynastie « IKOUKPAKIN » sur le semeur de la mort qu’était AKIN.
Chers amis, je vous prie de suivre patiemment mon développement, parce qu’il pourrait vous permettre de mieux comprendre le personnage de PIK.
Dans son ouvrage Votre chance par votre prénom, Jean Rignac, s’étend sur l’étymologie latine du nom Pascal («paschalis» =passage). Il définit ainsi le porteur du prénom Pascal comme un homme qui : « se fraie son passage » au milieu des obstacles. On cite à ce sujet, le lointain ancêtre franciscain des « Pascal » qui a traversé la France au milieu des combats et des guerres de religion, pour rejoindre tranquillement la terre ibérique où il coule ses derniers jours. Voilà qui plante le décor, et nous situe hors du champ commun cartésien, rappelant que les noms sont des vibrations dont la formulation capte des énergies. C’est d’ailleurs ce que démontre Firmin Amadji, dans Le Christ révélé au sein des traditions et cultures africaines, quand il allègue qu’ « il y a un lien organique entre le nom donné et la réalité révélée.» Ainsi donc, sans vouloir s’aventurer dans la complexe perspective d’interroger les actes rituels fondamentaux pour établir l’exégèse endogène de PIK, tenons-nous en aux attributs du prénom chrétien, riche de sens qu’est Pascal, et examinons ses implications. Rignac poursuivra à leur sujet : « Ils désirent une certaine tranquillité et …ont horreur des échecs…« Ils savent décider, ont de la volonté mais négligent de s’en servir car cela ne les intéresse pas. Il faut les faire sortir de leur coin et les obliger à prendre des responsabilités qu’ils n’acceptent que contraints et forcés ». Cela tient au sens de responsabilité du personnage ainsi baptisé, et il n’est que de voir PIK en action pour saisir tout le sens de la formule : Honor, Honus (l’honneur est une charge)
Mais malgré tout, malgré son étoile et son parcours, me direz-vous, PIK pourra-t-il se défaire de sa coloration verte, sans prêter lui aussi à une suspicion de « ponce-pilatisme », les Taureaux ayant d’ailleurs le Vert comme couleur, même s’il s’agit du vert éclatant de l’émeraude, sans crapauds.
Nous savons qu’au prix même de transformer le marigot vert en une lugubre arène de corrida pour organiser la mise à mort (politique) de PIK, les crocodiles n’hésiteraient pas, en détenteurs prétendus de titres fonciers sur le marécage, à se métamorphoser en picadors, banderilleros et matadors, et se liguer pour se débarrasser une bonne fois pour toutes, de l’étrange animal angélique, tantôt agneau, tantôt hirondelle, mais avec une poigne de taureau, dont le miroir émeraude grossit sans cesse leurs défauts aux yeux des électeurs, quitte à se livrer après, un round fratricide, dans un vagissement infernal.
Et c’est là que la Pierre Pascale verra s’accomplir la parole : «… La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle …Celui qui tombera sur cette pierre s’y brisera, et celui sur qui elle tombera sera écrasé» Matthieu 21, 42-43. C’est ce que la parole sacrée indigène en pays yoruba appelle c : « Kpekpkejewile, Kpekpejenikpe » (Invincible, dur comme la pierre de montagne).

LA NOUVELLE CONSCIENCE
Je ne peux clore cette adresse confraternelle, sans dire un mot sommaire, sur le projet politique de PIK. J’ai entendu de nombreuses personnes critiquer le livret bleu Tome 1 de PIK. Ils disent pour l’essentiel que PIK est comptable du bilan du régime et qu’il est disqualifié à prôner la bonne gouvernance.
C’est la ritournelle rébarbative que tous chantent. Je sais que ce n’est pas votre point de vue à tous, mais puisque vous êtes un medium, en m’adressant à vous, je considère m’adresser à tous les vecteurs de discours, ceux qui se trompent de bonne foi, ceux qui les relaient par répétition mécanique, et ceux qui tentent de falsifier l’opinion.
« Voilà ma mission dans cette maison, disait le vieux Hummel à un jeune étudiant, dans le spectre des sonates : arracher les mauvaises herbes, dévoiler les crimes, apurer les comptes, pour permettre aux jeunes de prendre un nouveau départ, dans ce foyer que je leur offre.» Cela me paraît suffisamment résumer la vision de la Nouvelle Conscience.
Qu’est-ce que la nouvelle conscience que prône PIK ? C’est un programme d’ajustement moral.
Ce qu’elle appelle, c’est que le Bénin de demain soit porté par « la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible. »
A la base, je suis un progressiste, un révolutionnaire. Je sais avec Lénine que « La révolution se produit lorsque ceux d’en haut n’en peuvent plus et ceux d’en bas n’en veulent plus.» Aujourd’hui, il est évident que ceux d’en haut n’en peuvent plus et ceux d’en bas n’en veulent plus. Cela veut dire que, ou nous ferons le bon choix en 2016, ou nous allons devoir faire une révolution.
Tandis que je parlais avec PIK lors de notre dernière rencontre le lendemain de la Pentecôte, j’ai eu l’impression que le portrait de Mandela au flanc du mur n’a cessé de nous parler tous les deux.
Son regard nous appelle à la sincérité.
Si nous continuons à agiter l’illusion d’un miracle économique, en regardant à nos poches, nos comptes en banques, les domaines acquis et les nombreux immeubles bâtis en huit ans, nous déclenchons une saine colère au sein de notre peuple sans pain, sans toit et sans terre.
Mais ce peuple aussi doit savoir se remettre en cause, comparaître au tribunal de sa conscience. Pascal Irénée Koupaki est de ce peuple. Il n’est pas plus propre que lui, pas plus sain(t) que lui, mais manifestement, il est prêt à lui dire la dure vérité et l’amener à marcher, avec lui à côté, vers le chemin de la Renaissance.
La quantité des demandes qui entreront dans notre système politique à partir de 2016, leur variété, leur compétition, leurs divergences ou convergences, leurs compatibilités et leurs incompatibilités, leur intensité, les forces qui les soutiennent, leur sélection (filtrage) exigeront une gouvernance de qualité.
Loin du moralisme bien-pensant, et de la « dictature du développement », cette Némésis totalitaire née de la prétention du politique à prendre en charge toute la vie sociale jusqu’au point de vouloir lui imposer son bonheur, PIK nous enseigne que « Le Renouveau de l’homme béninois est possible.»
Quand le jour de Pentecôte de l’an 2011, j’ai eu idée d’appeler mon ami Roger Gbegnonvi pour lui souhaiter une excellente fête, je l’ai entendu me répliquer préoccupé: « Cher ami, pour le moment, je ne vois aucune langue de feu tomber sur le Bénin. »
Pourtant, sans entrer dans une lecture messianique du politique, j’ai envie de dire au Professeur Gbègnonvi, à vous, chers amis, chers confrères, et à tous nos compatriotes que j’ai le signal que le Prométhée qui introduira le feu dans nos nuits ténébreuses est déjà là, et nous sommes aveugles à le voir.
Et moi, je crois en PIK.

Amicalement

Que VIVE ACTU MATIN

Constantin AMOUSSOU

Journaliste-Ecrivain

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