Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Matinal N° 4426 du 5/9/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Blocage de la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale :Un danger guette Yayi et le trésor public
Publié le lundi 8 septembre 2014   |  Le Matinal


Assemblée
© aCotonou.com par DR
Assemblée nationale de côte d’ivoire : séance solennelle d`ouverture de la 1ere session ordinaire 2013
Mercredi 24 avril 2013. Abidjan. Plateau, palais de l`assemblée nationale. Le président de l’assemblée nationale de côte d’ivoire, Guillaume Soro a présidé la première session ordinaire de l’année 2013.


 Vos outils




La suspension prolongée des travaux de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale réserve de grosses surprises, mais désagréables pour la Nation béninoise. Le marocain Abdel Kader Moutaïb, l’entrepreneur principal, séjourne depuis vingt mois à la prison civile de Cotonou, avec deux autres détenus, dans cette affaire sans aucun acte de condamnation. Ils refusent de parler et d’agir malgré nos tentatives. Seulement, ce silence cache des choses que le président de la République et les caisses publiques auront du mal à supporter très prochainement.


Le morceau sera trop gros pour être avalé. Mais Yayi Boni et son ministre des Finances n’auront pas le choix. Le dommage est déjà causé et plus les travaux resteront bloqués, plus les charges seront lourdes à supporter. Les Béninois retiendront que le passage de Blaise Ahanhanzo-Glèlè au gouvernement a été marqué par cette affaire qui fera payer gratuitement plus d’une dizaine de milliards de fcfa aux entrepreneurs par l’Etat. En attendant que le Marocain et les onze autres entrepreneurs ne se prononcent devant la justice pour réclamer le paiement des dommages pour suspension arbitraire et unilatérale d’un marché en cours d’exécution, il y a une facture de quatorze milliards de fcfa déposée à la Serhau-Sa. Cette somme devra être payée avant que cette société ne reprenne ses activités normalement et retrouve ses comptes bancaires en toute sécurité. Pire, si les travaux traînent à être relancés, l’actualisation des coûts de réalisation au niveau des entreprises va alourdir les peines financières de l’Etat béninois. Car, les prix proposés au moment de l’offre ne sont plus les mêmes aujourd’hui.

La justice a pourtant réglé cette affaire

Depuis mai 2013, la justice a dit le droit. Confirmation en a été faite par la Cour d’appel, la même année. Personne ne dira que c’est la justice qui a traîné dans l’instruction. Et ce lundi encore, le Marocain sera devant le juge. Tout son espoir est que le droit demeure et avec la justice béninoise, il n’y a aucun doute. Elle a ordonné la libération des détenus depuis longtemps et prononcé un non-lieu. L’accusation de détournement s’est révélée fausse par le Tribunal et, il ne reste que le pouvoir pour mettre en liberté les innocents. A ce jour, personne ne sait pourquoi le gouvernement maintient Gilbert Amadjikpè, Gilles Sintondji et Abdelkader Moutaïb en prison. C’est vrai qu’ils sont les principaux cerveaux de ce projet et, si jamais on se hasarde à les écarter, rien ne bougera sur ce chantier. La seule solution qui pourrait dédouaner Yayi Boni dans cette affaire, c’est d’ordonner la mise en liberté des détenus innocents et voir, avec eux, comment relancer les travaux pour le bonheur de la Nation béninoise. Tout le monde reconnaît aujourd’hui qu’il avait été induit en erreur par ses collaborateurs, comme d’habitude. Tout le monde reconnaît que les déclarations de Mathurin Nago à propos de ce chantier à l’époque étaient fausses. Si le président de la République est vraiment soucieux de doter le Parlement d’un nouveau siège avant la fin de son mandat, c’est le moment plus que jamais. Il doit dialoguer avec l’entrepreneur marocain et taire avec lui les querelles causées par l’ancien ministre Ahanhanzo-Glèlè.

Félicien Fangnon

 Commentaires