Lancement tous azimuts de grands travaux en fin de mandat: Les preuves que Yayi prépare 2016 #aCotonou

Politique

Lancement tous azimuts de grands travaux en fin de mandat: Les preuves que Yayi prépare 2016

Publié le lundi 8 septembre 2014 | Le Matinal

© Abidjan.net par Atapointe
Aéroport FHB d`Abidjan: arrivée du Président de la République du Bénin, Yayi Boni pour une visite d`amitié et de travail en Côte d`Ivoire.
Mardi 11 mars 2014. Abidjan. Ph : Yayi Boni, Président de la République du Bénin

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Comment peut-on qualifier cette attitude qui consiste à chaque veille de nouvelles élections, de lancer tous azimuts, de grands chantiers ? En 2010, ainsi c’était comporté le président sortant Yayi Boni. Aujourd’hui encore, pendant que ses caciques du septentrion tiennent des propos désobligeants, Yayi Boni est à la conquête des départements du Mono et du Couffo. Après Klouékanmey au début du mois d’août, c’est maintenant Lokossa qui est objet de sa convoitise.

Les fins de mandature inspirent beaucoup le président Yayi Boni. C’est en fin de mandat que le chef de l’Etat trouve les ressources intellectuelles et financières de lancer de grands travaux dans les Communes. Entre 2009 et 2010, veille de la présidentielle de 2011, le locataire sortant de la Marina, Yayi Boni avait multiplié les actions sur le terrain. C’est pendant cette période qu’il a procédé au lancement des travaux de construction des usines de transformation de fruits en jus. Dans la même période, l’infatigable Yayi Boni, à bord de son appareil volant, lançait les travaux dans plusieurs communes le même jour. Les distances lui étaient devenues quasiment très courtes. De Covè, pour l’implantation de l’usine de transformation d’oranges à Natitingou, pour l’usine de transformation de tomate en passant par Parakou, pour l’usine de transformation de noix d’anacarde, tout était facile pour Yayi Boni. En un laps de temps, il a lancé les travaux de construction des usines de transformation d’ananas à Allada, ainsi que l’usine de montage des machines agricoles à Ouidah. C’est cette stratégie, d’un chef en perpétuelle campagne, qui a influencé l’électorat en 2011. Mais, si en 2010, Yayi Boni était constitutionnellement encore éligible, cette fois-ci, l’on se demande, quel objectif poursuit-il ? Ne sait-il pas qu’il n’est plus éligible ?

De récents chantiers

Tout a commencé au mois de janvier 2014 où Yayi Boni a lancé les travaux de réalisation de la route Djrègbè-Dja-Owodé-frontière du Nigeria. Puis après, Yayi passe à la vitesse supérieure. En effet, ces trois derniers mois, le chef de l’Etat a travaillé sans répit sur le terrain. Il s’est fait beaucoup voir sur plusieurs chantiers. Hormis, les sites de la Société béninoise d’énergie électrice (Sbee) de Maria-Gléta, et de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb), Yayi Boni a lancé beaucoup de nouveaux chantiers. Le pont de Womey dans l’arrondissement de Godomey, Commune d’Abomey-Calavi, a reçu plusieurs descentes de Yayi mais rien n’est encore sorti de là. Il y a quelques semaines, au mois d’août, le président de la République était à Kloulékanmey dans le Couffo. Là-bas, il a lancé les travaux de construction d’un pont. Tout comme il en a fait le 11 août 2014 à Athiémé. Le samedi 30 août 2014, c’est la Commune de Sakété qui a accueilli Yayi Boni et sa suite pour le lancement des travaux de construction des infrastructures prioritaires de l’Université agricole de Kétou. Tout ceci se passe en fin de mandat, à un moment où le peuple attend avec impatience les élections de tous ordres. Toujours, pour faire de la lumière sur sa personne, il salue le départ de cadavre vers le père céleste. Il n’y a pas autre explication à donner à cette visite rendue le week end dernier à Me Adrien Houngbédji, à l’occasion de laquelle les deux hommes ont échangé des rires de crocodiles. Yayi dévoile ainsi progressivement le plan mis à nu par votre journal « Le Matinal » en 2012 pour vouloir s’éterniser au pouvoir. Mais qu’il se le tienne pour dire. Il aura fort à faire avec le peuple béninois, au regard des textes de loi qu’il s’est librement donné.

Jean-Claude Kouagou

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