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La Presse du Jour N° 2211 du 8/9/2014

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Contestation du monopole du Groupe français au port d’Abidjan : Yayi s’attire-t-il des ennuis avec Bolloré ? (Menaces sur la boucle ferroviaire)
Publié le mardi 9 septembre 2014   |  La Presse du Jour


Conseil
© Autre presse par Presidence
Conseil de l`entente: réunion des chefs d`Etat et de gouvernement à Niamey.
Mardi 17 Décembre 2013, à Niamey (Niger). Tenue de la 2 ème session ordinaire de Conférence au sommet des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente. Photo : Le president Boni Yayi.


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C’est une information révélée par des médias français sur l’un des fleurons de la France agissant en Afrique : le Groupe Bolloré. Selon le quotidien français Le Monde et Radio France internationale (Rfi), le monopole du Groupe Bolloré est contesté dans un dossier au port d’Abidjan. Ce qui amène à penser au dossier de la boucle ferroviaire dans lequel ledit Groupe est pris comme partenaire stratégique et qui est aussi contesté.
Le Groupe Bolloré est dans un dossier compliqué en Côte d’Ivoire. Ce qui pourrait avoir des répercutions sur son influence dans les autres pays de la sous-région notamment dans le dossier de la boucle ferroviaire où il a été désigné comme partenaire stratégique. Selon le journal Le Monde et Rfi, la concession du 2è terminal à conteneurs du port d’Abidjan accordée en mars 2013 au Groupe Bolloré est contestée par l’un de ses concurrents malheureux. «Quand le Président ivoirien Alassane Ouattara décide, juste après son arrivée au pouvoir en mai 2011, de lancer la compétition pour l’ouverture d’un deuxième terminal au port d’Abidjan, les candidats se pressent. Premier port d’Afrique de l’Ouest, il ouvre un accès à la mer à des pays enclavés comme le Burkina Faso ou le Mali.
C’est Bolloré qui règne sur cet empire depuis dix ans : le groupe français y exploite seul le premier terminal à conteneurs, de même que le chemin de fer qui permet de transporter les marchandises dans les autres pays. Un monopole obtenu sous le régime de Laurent Gbagbo en 2004. En ouvrant le port à la concurrence, son successeur Alassane Ouattara espère relancer l’économie de son pays après des années de crise. L’appel d’offres est clair : « L’exploitation du terminal se fera dans un cadre concurrentiel, notamment avec le terminal à conteneurs actuellement exploité au port d’Abidjan», a écrit le journal Le Monde. Le Groupe Bolloré a remporté le marché. Seulement, informe Rfi, l’un des concurrents a porté plainte. «C’est le groupement mené par le Philippin ICTSI qui a porté plainte : il ne comprend pas comment Bolloré et son partenaire APMT, déjà opérateurs du premier terminal à conteneurs du port d’Abidjan, ont pu obtenir la concession du deuxième, alors que l’appel d’offres visait justement à faire rentrer la concurrence dans un port considéré comme l’un des plus chers d’Afrique de l’Ouest », a publié Rfi sur son site web. Le même article de Rfi ajoute que «saisie en mai 2013, l’Uemoa a jugé la plainte recevable et la commission de la concurrence de l’institution ouest-africaine a mandaté des experts pour se pencher sur la question. Les conclusions de leur rapport d’analyse préliminaire présentées en juin 2014 sont sans appel : selon eux, cette concentration est « assimilable à un abus de position dominante » et les experts se demandent si ce comportement fautif ne devrait pas amener l’État de Côte d’Ivoire à remettre en cause l’attribution de la concession».
Menace sur la boucle ferroviaire ?
L’affaire suit son cours au niveau de l’Uemoa. Mais le moins qu’on puisse dire est que la même contestation de monopole du Groupe Bolloré plane aussi dans le dossier de la boucle ferroviaire. Les Etats de la sous-région impliqués dans la réalisation de ce projet ont pris d’office le Groupe Bolloré comme partenaire stratégique. Certaines sociétés ayant des parts dans ce projet contestent ce titre parce que, selon elles, Bolloré n’était pas au départ du projet. Le Groupe Pétrolin, s’il faut appeler les choses par leur nom, clame depuis qu’il est l’initiateur du projet et tente vainement de faire comprendre aux Etats impliqués qu’il a les moyens de le réaliser avec ses partenaires. Se sentant grugé, le Groupe Pétrolin a porté l’affaire à la justice. Il n’est pas exclu que les instances de l’Uemoa ne connaissent aussi le dossier. Car, selon nos informations, le Groupe Pétrolin dirigé par le Béninois Samuel Dossou, n’entend pas se laisser berner par des «arrivistes». Comme on peut le comprendre, la menace pèse aussi sur le projet de la boucle ferroviaire. Boni Yayi et ses collègues impliqués dans ce dossier sont donc avertis.

Grégoire Amangbégnon

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