La frégate de surveillance française de type Floréal «Ventôse» est à Cotonou. Malgré son bref séjour dans les eaux béninoises, le passage de ce navire français ne manque pas de retombées pour le Bénin. Son commandant, ainsi que l’attaché de Défense de l’ambassade de France au Bénin ont rencontré hier lundi 8 septembre à son bord, les médias pour en dire un peu plus sur le bâtiment.
Par Josué F. MEHOUENOU
Le navire français Ventôse a pour missions principales la police des pêches, la lutte contre le narcotrafic et l’anti-piraterie. Cette dernière mission justifie en partie sa présence dans le golfe de Guinée et singulièrement au Bénin. En effet, les nombreux assauts des pirates en mer il y a peu ont obligé nombre de pays dont le Bénin à solliciter la coopération militaire internationale pour faire face aux criminels en mer. C’est dans ce cadre que le Fonds de solidarité prioritaire «Appui à la réforme du secteur de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée» a vu le jour. La présence du bateau «Ventôse» se justifie également à ce propos. Face aux médias à son bord hier dans l’enceinte du port de Cotonou, l’attaché de Défense de l’ambassade de France au Bénin, le lieutenant colonel Bruno Schiffer a présenté les avantages qu'offre la présence de ce navire. Selon ses explications, «l’arrivée de l’escale de surveillance Ventôse à Cotonou s’inscrit dans le cadre d’une coopération qui est maintenue, qui évolue et qui est efficace entre les Armées française et béninoise». Cela a permis, a-t-il dit, «aux marins des deux pays de travailler ensemble en étroite collaboration dans le cadre d’une opération dans les eaux béninoises avec la participation de pays voisins». L’exercice, souligne-t-il, a été «une réussite et montre que s’il y a une bonne synergie entre les marines, on peut arriver à mettre en place un dispositif de l’action de l’Etat en mer et de sécurité maritime efficace pour le bien de tout le monde et le développement du Bénin». De tels exercices, a aussi souhaité le lieutenant colonel Bruno Schiffer, doivent être réédités au cours de l’année. Le capitaine de frégate Yves Pilfert, commandant du navire justifie de son côté la présence de son équipage à Cotonou par de la nécessité pour la France d’accompagner «la montée en puissance des problématiques de sécurité dans laquelle toutes les marines de la sous-région s’inscrivent». Attendue en Martinique au début du mois de novembre prochain, Ventôse a fait de Cotonou, selon lui, l’une des étapes essentielles et incontournables de sa présence dans le Golfe de Guinée.
