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Le Matinal N° 4428 du 9/9/2014

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Contrôle obligatoire de la valeur physique individuelle (Covapi) : Les militaires en colère, la hiérarchie apaise
Publié le mercredi 10 septembre 2014   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Conseil des Ministres : Liste des nouveaux officiers promus au sein de l’armée béninoise


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Les éléments des forces de défense nationale sont remontés contre la hiérarchie supérieure. Les soldats protestent contre le paiement obligatoire d’une somme de deux mille francs cfa avant de subir le Contrôle obligatoire de la valeur physique individuelle (Covapi). Il s’agit d’un examen physique qui permet aux militaires de tester leur forme à travers des exercices de sport.


Selon des soldats approchés hier, mardi 09 septembre 2014, « le contrôle n’aura pas lieu cette année s’il faut payer ». Contactée, une personnalité de la hiérarchie militaire a déclaré que la situation est déjà sous contrôle. Selon les militaires protestataires, il n’est pas normal d’instaurer le paiement d’une nouvelle charge alors qu’il n’y a pas eu de nouvelles primes pour les militaires. Ils sont catégoriques sur cette affaire et ont dit être prêts à tout pour contrer cette décision. ‘’Les chouchous’’ du président de la République, chef suprême des armées, pour une fois, refusent de se laisser faire. C’est une grogne générale, car les investigations menées révèlent que les gendarmes, également concernés par cette affaire, ne sont pas prêts à payer les 2000 Fcfa . Personne ne sait encore ce qu’ils feront au cas où la hiérarchie militaire ne change pas de position. Mais, il faut souligner que presque tous les sondés sont restés sur la même position. Toutes tentatives pour joindre l’Amiral Dénis Houssou Gbessèmèhlan, chef d’Etat major général des Forces armées béninoises, souvent méfiant de la presse, ont échoué.

Des assurances aux soldats

Au cabinet du ministre de la Défense nationale, la nouvelle a été entendue. Une haute personnalité contactée au cabinet du ministère a dit être au courant de ce remous. L’intéressé a rassuré que tout va rentrer dans l’ordre. Il a indiqué que l’instauration du paiement de cette somme d’argent n’est pas une décision du ministère, mais plutôt celle d’une commission chargée de ladite opération. Le ministère n’a rien contre cette taxe mais puisqu’il y a grogne, l’arbitrage sera fait. A cet effet, cette personnalité a fait savoir qu’une réunion a déjà eu lieu entre le cabinet et le haut commandement militaire hier. « Une décision consensuelle sera prise pour calmer les uns et les autres », a-t-il rassuré. Des propositions sont déjà faites et il reste l’avis des plus hautes autorités, notamment le chef de l’Etat. De toutes les façons, a-t-il ajouté, « il n’y aura aucun problème. Une solution sera trouvée, très prochainement, à ce remous ». Selon des informations reçues du ministère, cette taxe n’est pas nouvelle. Elle se payait depuis longtemps par les mêmes militaires. C’est en 2006, à l’arrivée du président Yayi Boni que le gouvernement a décidé de la supprimer pour alléger la souffrance des militaires. A cet effet, une subvention leur était accordée pour combler le vide jusqu’en 2013. Cette année, la taxe revient en raison de cette subvention qui n’a plus été prévue. Les mêmes sources indiquent que cela est dû aux difficultés de la trésorerie nationale, ce qui est inhérent à tout pays. Si aujourd’hui, cela suscite une grogne, c’est certainement parce que la nouvelle génération de militaires ne s’est pas renseignée pour savoir ce qui se faisait de par le passé. Mais, rassure notre source, ce qui se cache derrière cette grogne n’est pas forcément le paiement des deux mille Fcfa. C’est plutôt une manière de vouloir boycotter le Covapi, voire demander sa suspension alors qu’il a toujours été obligatoire. Notre informateur indique que c’est un passage forcé pour tout militaire. « Il s’agit d’une activité physique et un soldat ne saurait éviter le sport », ajoute-t-il.

Félicien Fangnon

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