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La Presse du Jour N° 1897 du 30/5/2013

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Loi portant détermination de la carte électorale et fixation des centres de vote : Aholou-Kèkè s’oppose à un examen en procédure d’urgence
Publié le vendredi 31 mai 2013   |  La Presse du Jour




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A la demande du Président Mathurin Coffi Nago, les députés se sont retrouvés en plénière hier, jeudi 30 mai 2013, au Palais des gouverneurs. Entre autres sujets abordés, figure l’examen de la demande de vote en procédure d’urgence de la loi portant détermination de la carte électorale et fixation des centres de vote. Aux termes des débats qui ont été très houleux, Mme Hélène Aholou-Kèkè, Présidente de la Commission des lois a voté contre cette demande. Seulement, la voix de la majorité soutenue par le Président Nago est passée.
52 voix pour, 03 contre et 04 abstentions. C’est le résultat qui a sanctionné le vote à main levée qui s’est déroulé hier, à l’Assemblée Nationale dans le cadre de la demande de l’examen en procédure d’urgence de la loi portant détermination de la carte électorale et fixation des centres de vote. Alors qu’on s’y attendait le moins, Mme Hélène Aholou-Kèkè, présidente de la Commission des lois a marqué son opposition à l’examen de cette loi en procédure d’urgence.
« J’ai voté contre la demande qui a été formulée par certains de mes collègues députés car c’est facile d’être convoqué aux travaux et qu’on ne vienne pas et qu’on décide de passer dans le dos pour demander en procédure d’urgence le vote d’une loi. Les collègues ne viennent pas travailler en commission et passent par derrière pour demander une étude en procédure d’urgence. Ce n’est pas normal. Je suis obligée de convoquer tous les membres de la commission pour qu’ils donnent leur avis », a dit Mme Aholou-Kèkè au moment où le Président de l’Assemblée Nationale a voulu recueillir son avis.
Visiblement, cette réponse n’a pas satisfait le Président de l’Assemblée Nationale qui estime que cette loi a trop traîné à l’Assemblée Nationale et qu’il va falloir parer au plus pressé si tant est qu’on veut effectivement corriger la Liste électorale permanente informatisée (Lépi).
« Je suis vraiment désolé. J’ai discuté avec les membres du Cos /Lépi qui déplore le retard accusé dans ce dossier. Cela risque de jouer sur la correction de la Lépi. Je sais que les efforts demandés à la commission des lois ont été faits amplement. La commission a fait son travail en convoquant ses membres. Je voudrais demander à la commission de présenter son rapport et les appréciations et amendements y afférents seront apportés en plénière. Je suggère que du 03 au 08 juin, nous ayons notre mission d’information parlementaire et que le rapport soit déposé le jeudi 06 juin 2013, pour nous permettre de faire la plénière le mardi 11 juin 2013 au plus tard ». Tel est le calendrier fixé par le Président Mathurin Nago. Ce calendrier, comme on pouvait s’y attendre n’est pas resté sans susciter des débats.
« Entre aujourd’hui et le 11 juin, je crains que nous ne venions en plénière pour ne rien faire. Par commune, le travail prend du temps. Les documents qui sont disponibles ne permettent pas de présenter le rapport. Je suggère que nous fassions le travail avant d’aller en plénière. J’implore votre compréhension pour que le délai du 11 juin soit reporté», a suggéré Eric Houndété, Président du Groupe Parlementaire Union fait la Nation.
« Le rapport doit être déposé le 06 et on est en tournée jusqu’au 09 juin. La programmation existe. Mais je ne comprends pas des collègues qui viennent avec 17 nouveaux centres de vote. Dites aux collègues d’être là quand on les invite. Le Mono-Couffo, l’Ouémé…ne sont pas prêts. Monsieur le président, cherchez à comprendre ce qui s’est passé en commission des lois par rapport à ce dossier au lieu de vouloir imposer votre diktat », s’est offusqué la Présidente Rosine Soglo qui a attiré l’attention de ses collègues sur le tripatouillage qui se prépare encore.
Nago persiste et signe
Tous ces débats n’ont rien enlevé à la détermination du Président Mathurin Coffi Nago à faire avancer ce dossier important pour la suite du processus de correction de la Lépi. « Les interventions des uns et des autres méritent qu’on y réponde. Ce dossier est en étude depuis plus de cinq mois. Or le travail que nous demandons au COS/Lépi ne peut pas être fait si ce dossier n’est pas finalisé. Je suis régulièrement le travail et la semaine dernière, nous avons fait le point. Compte tenu des comportements de certains collègues, il revenait à la commission de finaliser son travail. Ceux qui ont des amendements à faire, ils ont la journée du vendredi 31 mai 2013. Après quoi, la commission des lois dépose son rapport sur la question. On ne peut pas continuer par attendre indéfiniment… Chers collègues, je suis obligé parfois de sonner la fin de la récréation », dit le Président Nago qui a ainsi tranché le débat. « Pour une fois, il a décidé de prendre ses responsabilités. Il ne s’est laissé influencer par la Présidente de la Commission des lois. Pourvu que cela dure », a chuchoté un député signataire de la demande en procédure d’urgence.

Affissou Anonrin

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