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Le Matinal N° 4113 du 31/5/2013

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Brouille entre l’Exécutif et le Parlement :Les excuses du gouvernement aux députés
Publié le lundi 3 juin 2013   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Le Ministre des Affaires étrangères Nassirou Bako-Arifari


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Face à face députés et ministres de Yayi jeudi 30 mai 2013 à l’Assemblée nationale autour de la question orale relative aux mobiles qui sous-tendent le retard accusé par certains membres du gouvernement à la séance plénière du 02 mai 2013. Si des reproches ont été faits aux hôtes du Parlement, ceux-ci n’ont pas manqué, pour ce qui les concerne de présenter des excuses à la Représentation nationale qui a souhaité que cette situation ne se reproduise plus pour le bonheur du peuple béninois.

Les ministres Bassabi Safiatou, Blaise Ahanhanzo-Glèlè et Nassirou Arifari Bako ont effectivement répondu à l’interpellation des députés suite à leur comportement à la séance plénière du 02 mai 2013. Ils ont réitéré à cet effet leurs excuses officielles et fait savoir qu’ils n’avaient nullement l’intention de mépriser l’institution parlementaire. Lire entre autres, les interventions de Safiatou Bassabi, ministre chargée des relations avec les institutions (Mcri), Nassirou Bako-Arifari, ministre des Affaires étrangères et Mathurin Nago, Président de l’Assemblée nationale. )Mathurin Nago

« Je me suis rendu compte que le gouvernement et le président du Parlement sont concernés. Je voudrais faire une synthèse. Ce qui a été fait est clair. C’est une accumulation d’insuffisances, des absences répétées en commissions parfois même des absences et des retards en plénière qui créent des frustrations, et des absences à l’ouverture de la session ordinaire. C’est du jamais vu ! Il y a des ministres qui n’ont jamais mis pieds à l’Assemblée nationale. Le gouvernement s’absente délibérément sans pouvoir se justifier. Certains collègues ont affirmé que c’est un mépris envers le président de l’Assemblée nationale. Ils ont raison parce que c’est une humiliation et un manque de respect à notre égard. Nous avons tout fait pour relancer le gouvernement. Ce matin, un ministre m’a appelé et je lui ai dit ce qu’il fallait faire. Le gros problème, c’est la conférence de presse. Elle était destinée à livrer le président de l’Assemblée nationale. Pour ma part, cette conférence de presse était inutile, c’est jeter de l’huile sur le feu. et quand on dit qu’on fait des diligences pour faire recaler de quelques heures la séance plénière, ce n’est pas bon. Tout ce qui a été dit traduit un mépris. Or, le Parlement est le socle de la démocratie. Chaque ministre doit diviser son temps en trois parties : travailler au ministère, descendre sur le terrain et enfin se consacrer au Parlement. J’ai été profondément choqué après des humiliations que j’ai subies. Nous prenons acte espérant que cela va s’améliorer. »

Safiatou Bassabi

« Je plaide coupable et vous allez prendre vos sanctions. C’est une feinte de corps. Dans notre point de presse, nous avons eu le sentiment de désolation. Je trouve les deux institutions comme dans un couple. Il y a parfois des malentendus et je crois que la plénière de ce jour est l’instance trouvée pour régler les questions de couple. L’exécutif ne peut jamais avoir l’intention délibérée de manquer à la représentation nationale. Si on pouvait arrêter le processus, on n’allait le faire. Par respect pour le peuple, je voudrais dire par rapport à la question 7, ce serait erroné de penser qu’on veuille ternir l’image du parlement. Ce n’est pas le cas. C’est avec le cœur serré que je prends la parole. Tout ce qui a été ressenti par nous tous, nous souhaiterions que le Parlement accepte les excuses du gouvernement. Des engagements et des dispositions sont en train d’être pris pour éviter ces genres de situations. »

Nassirou Arifari Bako

« Je voudrais intervenir en deux phases. Dans un premier temps, ce sera une petite observation de forme par rapport à la question orale avec débat. Je voudrais rassurer les uns et les autres et particulièrement l’auguste Assemblée qu’à aucun moment, il n’a été de l’intention du gouvernement d’accuser le président de l’Assemblée nationale, deuxième personnalité de notre République de mensonge. Dans le communiqué qui a été rendu public, un communiqué qui était destiné à présenter des excuses publiques du gouvernement à la représentation nationale, il a été fait mention que des diligences ont été entreprises. Nous n’avons pas dit toutes les diligences et à aucun moment nous n’avons écrit que le président de l’Assemblée nationale n’a pas pu devoir partager l’information avec ses collègues. C’est donc tirer la conséquence que nous l’aurions traité de menteur. Je voudrais vraiment rassurer la représentation nationale que cela n’est nulle part de notre intention et cela n’a pas figuré dans les textes que nous avons écrits. Mais toujours sur la forme, il y a eu certainement l’expression diligence, on aurait dû ajouter diligence individuelle ; s’il ne s’agissait pas d’une correspondance en bonne et due forme de la part du gouvernement parce qu’il n’était pas de l’intention du gouvernement de s’absenter. Le gouvernement tenait à être présent malgré les contingences auxquelles les événements l’ont soumis. Et cela, vous l’avez compris. Au cours de vos délibérations avant la conclusion, le gouvernement a pu vous rejoindre mais l’Assemblée nationale en plénière est souveraine et nous ne pouvons que nous soumettre à sa décision. Nous reconnaissons et nous l’avons dit publiquement que le retard ne peut pas être justifié ; nous ne pouvons pas nous mettre dans une posture de confrontation avec la représentation nationale sur les questions de ce genre parce que nous avons beaucoup de choses à faire »

Propos recueillis par Thobias Gnansounou Rufino
(Br Ouémé/Plateau)

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