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Le Gouvernement coupable d’abus de patience
Publié le jeudi 11 septembre 2014   |  24 heures au Bénin


Les
© 24 heures au Bénin
Les orientations de Boni YAYI à la nouvelle équipe gouvernementale


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Le blocage du financement de la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) par le Gouvernement, malgré le retard accusé dans l’organisation des prochaines élections, n’est ni plus, ni moins un abus flagrant de la patience du peuple béninois. Interprétant cette patience comme une passivité, les autorités actuelles du pays risquent d’être surprises par la réaction des populations béninoises en cas de forfaiture au moment opportun.


La patience a ses limites. Apparemment, les dirigeants actuels du pays ne le savent pas. Comme bon leur semble, ils ont délibérément bloqué le financement de la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Ils s’agissent comme si le peuple béninois va leur demander pardon avant qu’ils débloquent les quatre milliards de francs Cfa restants pour l’achèvement des travaux de correction de la Lépi par le Conseil d’orientation et de supervision (Cos/Lépi) de Sacca Lafia. Il y a deux semaines, l’Honorable Lafia a pris à témoin les membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena), la Cour constitutionnelle, l’institut des chrétiens catholiques pour la gouvernance du manque de moyens financiers pour poursuivre sa mission.


Les grognes sur les antennes des radios de la place pour réclamer l’organisation des élections n’ont rien changé. L’arrivée du nouveau ministre de l’Economie et des finances, Komi Koutché est venue compliquer la situation. C’est par ses manœuvres qu’on a vraiment compris que le Gouvernement ne veut pas de l’organisation des élections. Au lieu de débloquer les fonds au Cos/Lépi en raison du grand retard accusé, c’est maintenant qu’il dépêche une commission d’enquête aux trousses de Sacca Lafia pour vérifier sa gestion. Tout cela est une perte de temps quand on sait que le Conseil d’orientation et de supervision de l’actualisation de la Lépi a pris l’engagement d’achever la correction de l’outil électoral au plus tard, le 30 novembre de cette année.


Soulèvement populaire


Telle que la situation évolue, on risque d’assister à un soulèvement populaire contre le régime Yayi qui se relève comme la seule solution actuelle pour contraindre les autorités à débloquer les fonds au Cos/Lépi. On constate d’ailleurs que le ton a commencé par monter dans l’opinion publique. On entend partout : « Trop, c’est trop ». Le peuple béninois n’est pas violent. Il met du temps pour accumuler les frustrations. Mais, sa réaction est souvent incontrôlable quand il est venu à bout de souffle.


Le Général Mathieu Kérékou, pendant la période révolutionnaire, en sait quelque chose. Après 17 ans de dictature, il a été acculé par les populations et les travailleurs. Personne n’avait plus peur des armes. Grèves générales et soulèvements de tous genres l’ont obligé à l’organisation de la conférence nationale de février 1990 qui a abouti au renouveau démocratique. Donc, aujourd’hui, les autorités doivent tirer leçons de cette expérience politique. Au moment opportun, elles seront les seules responsables des conséquences qui découleraient de leurs manœuvres politiciennes.


John Vignon

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