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Chemin de fer Cotonou-Niamey : L’Etat du Bénin entretient la confusion
Publié le vendredi 12 septembre 2014   |  24 heures au Bénin


Lancement
© AFP par BOUREIMA HAMA
Lancement officiel de la construction du chemin de fer reliant la capitale du Niger(Niamey) à la capitale du Bénin (Cotonou)
Le Niger veut s’offrir d’ici à deux ans un accès à la mer via un chemin de fer reliant Niamey au port béninois de Cotonou, où est acheminé par la route l’essentiel de son fret.


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Les 9 et 10 septembre 2014, les chefs d’Etat de la zone Uemoa ont pris activement part à Dubai aux Emirats Arabes Unis, à la Conférence Internationale des Investisseurs. Le thème de cette rencontre est : « Investir dans l’UEMOA ». Au finish, il a été enregistré la signature des engagements pour le financement de 16 projets sur 17 présentés pour un montant global de 20 milliards de dollars.

Le Bénin a pris part à ce forum avec trois projets phares, que sont : la construction de l’aéroport international de Glo-Djigbé pour 1,080 milliards de dollars, la réhabilitation de la route Beroubouay-Kandi-Malanville pour un montant de 90 millions de dollars et le fameux projet ferroviaire qui, en principe ne souffre plus de financement, mais qui contre toute attente a été soumis aux investisseurs présents à Dubai. Toute chose qui suscite beaucoup d’interrogations.



Sous la direction conjointe de la Boad et de la commission de l’Uemoa, les huit pays membres de l’espace Uemoa ont soumis aux investisseurs présents à Dubai dix-sept projets. Parmi ces projets figurent le Projet Energie solaire concernant le Niger, le Bénin, le Burkina Faso et le Sénégal, le Projet de la Boucle ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Niamey-Cotonou, le Projet Sécurité alimentaire Salkadamna (Niger) le projet des postes juxtaposés, le Projet autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, le projet d’interconnexion entre le Mali et le Burkina Faso etc….

Au terme des travaux, le groupe Trojan General Contracting basé à Abou Dhabi s’est engagé à accompagner l’Uemoa dans la réalisation de 16 projets sur les 17 soumis. Au total 20 milliards de dollars seront débloqués dans la réalisation de ces initiatives.

Si au terme des assises de Dubai, on peut décerner un satisfecit pour les autres Etats de la sous la région, tel ne sera pas le cas du Bénin. Et pour cause, Le financement de deux des projets soumis à l’attention des investisseurs à Dubaï a déjà été bouclé. de plus lesdits projets avaient été présentés à d’autres bailleurs de fonds lors de la table ronde économique du Bénin tenu à Paris du 17 au 19 juin 2014.

Dès lors la question se pose alors de savoir pour quelles raisons ces projets sont présentés à nouveau au forum de Dubai si tant est qu’on est sûr d’avoir bouclé leur financement ?





Cas de l’aéroport de Glodjigbé

Ce projet dont le coût est de 360 milliards est confié au consortium sud-africain Aerosun aviation Cc. en Bot et fait l’objet d’un protocole d’accord signé par le Chef de l’Etat du Bénin et son homologue de l’Afrique du Sud.

Dans sa conception l’aéroport international de Glo-Djigbé est conçu pour être un hub, capable d’accueillir des passagers et du fret des vols internationaux et d’assurer leur éclatement sur les vols régionaux et vice-versa.

Au plan technique, il es implanté sur un domaine de 3028 hectares. Il sera pourvu d’une piste longue de 4250 mètres avec une largeur de 60 m disposant de 7 ,50 mètres d’accotements de chaque côté. Son aérogare sera dimensionné pour traiter plus de 900 passagers par heure de pointe tant à l’arrivée qu’au départ. L’aérogare frêt pourra traiter 12 000 tonnes de marchandises par an.

Au moment où les discussions avec le consortium Aerosun aviation Cc sont au beau fixe grande, a été la surprise des béninois d’apprendre que ce même projet a été présenté à la table ronde économique du Bénin tenue à Paris du 17 au 19 juin 2014.

La presse nationale en a fait une large diffusion sans aucune réaction officielle des autorités béninoises. Le mois dernier une mission du Bénin s’est rendu en Afrique du Sud pour régler les détails techniques avec le consortium sud –africain.

Avec l’accord obtenu à Dubai, qui de Trojan General Contracting et du consortium Aerosun aviation Cc, aura à charge la construction de l’aéroport international de Glo-Djigbé ?



Cas de la ligne ferroviaire



En soumettant le projet de construction et de réhabilitation de la ligne ferroviaire Cotonou-Niamey aux investisseurs présents à Dubai , l’Etat du Bénin vient une fois encore de créer la confusion au sein de l’opinion publique.

On se rappelle que le 7 novembre 2013, les Chefs d’Etat du Niger et du Bénin réunis à Cotonou ont imposé au Groupe PETROLIN concessionnaire et adjudicataire dudit projet, le groupe Bolloré comme partenaire stratégique. Malgré ce hold-up économique, l’Etat du Bénin n’a cessé de faire la promotion du groupe Bolloré malgré ces pratiques peu orthodoxes connues en Afrique.

A chaque occasion, les ministres du Gouvernement ne cessent de vanter les soi-disant mérites du Groupe Bolloré malgré ses incapacités et ses insuffisances techniques que les économistes avertis , n’ont cessé de dénoncer.

La visite effectuée à Cotonou le 04 septembre 2014 par le Chef de l’Etat du Niger est venue confirmer la spoliation dont le groupe PETROLIN a été victime.

Pour Boni Yayi du Bénin et Mahamat Issifou du Niger, le groupe Bolloré est le messie et à les écouter, les travaux de construction et de réhabilitation de la ligne ferroviaire Cotonou-Niamey se fera sous peu malgré les graves insuffisances tecniques relevées par le Syndicat de l’Ocbn, la société commune des deux Etats ayant en charge la gestion du Chemin de fer.

Si, le Groupe Bolloré est qualifié pour, réaliser le chemin de fer Cotonou-Niamey, alors pourquoi l’Etat du Bénin a soumis ce même projet à la table ronde économique tenue à Paris du 17 au 19 juin 2014. ? Pour quels motifs ce projet dont le Groupe Bolloré affirme avoir le financement est-il à nouveau soumis aux investisseurs à Dubai ? Autant de préoccupations auxquelles les autorités du bénin sont obligées de répondre.



Paul Nougbovi

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