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Fraternité N° 3692 du 12/9/2014

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Débat sur Canal3/Non organisation des élections à bonne date : L’inquiétude est au paroxysme
Publié le samedi 13 septembre 2014   |  Fraternité


Installation
© aCotonou.com par TOP
Installation des Membres de la Commission Electorale Nationale Autonome
Mercredi 02 Juillet 2014, Cour Constitutionnelle, Cotonou : les membres de la Commission Electorale Nationale Autonome prêtent serment devant les membres de la Cour Constitutionnelle Photo : M. Théodore Holo, Président de la Cour Constitutionnelle


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(La classe politique et la société civile appelées à faire pression sur la Cour constitutionnelle)

Pour un flagrant délit, il n’y a pas eu hier sur le plateau de Canal3 Bénin, un invité pour défendre la non organisation, à bonne date, des élections locales au Bénin. En effet, depuis 2013, le Bénin, pionnier de la démocratie en Afrique, à travers sa représentation nationale a, faute de disponibilité de la liste électorale, reporté sine die les élections devant consacrer le renouvellement du mandat des conseils communaux. C’est donc pour réfléchir à trouver une solution à l’impasse qui dure depuis 2013 que Clotaire Olihidé du Sap-Cena, Bernard Lani Davo des Fcbe, Sébastien Dohou, spécialiste des élections et l’ambassadeur Candide Ahouansou étaient sur le plateau de Canal3 Bénin hier. Et si tous les invités ont convergé vers la nécessité de mettre tout en œuvre pour l’organisation des élections, Sébastien Dohou a tenu à tirer la sonnette d’alarme sur un probable complot pour faire perdre du temps au Cos-Lépi chargé de la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) et qui fait actuellement l’objet d’un audit. « Un audit, c’est problématique alors qu’il y a un impératif. L’audit ne peut empêcher le gouvernement de mettre l’argent à la disposition du Cos-Lépi », a-t-il affirmé. L’ancien ministre et acteur politique, Bernard Lani Davo s’est, de son côté, offusqué du blocus qui empêche d’aller aux élections sans la Lépi. « La Lépi n’existe pas et on dit qu’il faut ça pour les élections. Il fallait penser à une disposition transitoire. Sinon, qu’est-ce qui empêche les députés d’abroger l’ancienne loi qui rend la Lepi impérative et voter une nouvelle loi ? », s’est-il interrogé, visiblement très embarrassé. Mais, c’est à Clotaire Olihidé qu’est revenu l’honneur d’éclairer sa lanterne en lui indiquant que s’il est vrai que la classe politique aurait dû prendre la précaution de laisser une ouverture, c’est la Cour constitutionnelle qui a tout compliqué en posant en 2010, un verrou difficile à sauter.

Tout est compliqué

Seulement, les difficultés ne se situent pas à ce seul niveau. Le financement de la correction de la Lépi a aussi préoccupé les invités de Canal3 puisque, s’il y a eu d’après le Ministère de l’économie et des finances, plus de 6 milliards déboursés, Clotaire Olihidé s’explique difficilement que l’ordonnateur du budget se plaigne de ce qu’il n’y ait pas un budget précis. En termes clairs, Olihidé est aussi inquiet : « Il y a comme un vaste complot quelque part. Comment peut-on débourser des milliards pour un budget qu’on ne connaît pas ? ». D’ailleurs pour l’ambassadeur Ahouansou, la grande partie des fonds alloués à la correction de la Lépi est dépensée pour les primes. Alors, propose-t-il pour aller vite et éviter l’impasse, que les acteurs en charge de la correction de la Lépi fassent preuve de magnanimité en ne percevant pas de primes.
Tout compte fait, les quatre invités de Canal3 sont pour la tenue des élections à bonne date et pour cela, Dohou souhaite que toutes les forces se mettent ensemble pour déjouer la volonté délibérée de faire échouer la démocratie au Bénin. Car, soutient-il, Yayi veut être le maître du jeu jusqu’en 2016, et il entend organiser les élections de sorte à pouvoir les influencer. Il ajoute : « nous avons affaire à des hommes politiques et il faut en tenir compte ». D’ailleurs, Olihidé n’est pas sûr que le Cos-Lépi sorte quelque chose de potable en novembre qui soit utilisable. « Il faut que les députés prennent leurs responsabilités puisque la Cour veut la Lépi avant fin novembre. Il faut que la Cour constitutionnelle fasse le revirement jurisprudentiel. », a-t-il affirmé avant que Dohou n’exige que les parlementaires éprouvent la Cour constitutionnelle afin d’éviter à notre pays l’impasse. Et à l’ambassadeur Ahouansou de terminer : « Le peuple a besoin de voter, le peuple veut voter et il faut que le peuple vote ».

Angelo DOSSOUMOU

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