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Editorial : Prévenir le pire
Publié le mardi 16 septembre 2014   |  jolome




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L’orage gronde au loin dans le ciel politique béninois. Les nuages porteurs de troubles, à force de s’amonceler, risquent de se désagréger au point de provoquer une avalanche de tensions dans le pays. Nous tendons lentement mais sûrement vers un blocage institutionnel et même démocratique. L’audit du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) est la nouvelle trouvaille de l’Exécutif. Il y a des chances que cette énième guéguerre nous conduise vers des lendemains incertains.

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Pourquoi c’est justement maintenant que le gouvernement s’avise d’auditer le Cos-Lépi, surtout que la loi instituant cette structure ad hoc a prévu un audit à la fin des travaux ? Plus encore, le régisseur et le délégué du contrôleur financier sont astreints à des contrôles de routine inopinésCe ne sont donc pas les moyens de vérification de l’utilisation des fonds publics qui font défaut. Pourquoi brandir alors l’arme de l’audit si ce n’est à des fins inavouées ? La période, propice à l’accélération des travaux, ne se prête pas à une diversion. Et puis, si tant est que le gouvernement choisit de rester fidèle à sa logique, depuis quand l’audit d’une structure devrait bloquer son fonctionnement ? Si à la fin de cet exercice de vérification de l’utilisation des fonds, aucune irrégularité majeure n’était décelée, comment rattraperait-on le temps perdu ?
Dans l’hypothèse où des actes de mauvaise gouvernance auraient cours au Cos-Lépi, la seule attitude possible est de mettre à la disposition de la justice, ceux qui se seraient rendus coupables de faute de gestion. Ni plus, ni moins. En aucun cas, cela ne devrait arrêter le processus électoral. Lorsqu’un ministre ou un directeur général d’une entreprise se rend coupable de mauvaise gestion, l’entité placée sous sa responsabilité continue de fonctionner le plus naturellement du monde. Par conséquent, l’audit en cours au Cos-Lépi ne saurait bloquer la poursuite des travaux, à moins qu’il s’agisse du dessein de ses commanditaires. L’urgence, c’est la fin des travaux d’actualisation de la Lépi.
A moins que ce soit un plan pour exécuter un calendrier secret, il est difficile de cerner les contours de cette volonté du gouvernement qui consiste à ne pas donner les moyens à temps au Cos-Lépi afin de sortir le pays de cette situation qui n’a que trop duré. Si le souhait à peine voilé de ceux qui tirent les ficelles est qu’on se retrouve dans l’impasse, ils sont sur le bon chemin. Plus encore, la dernière sortie du conseiller technique à la sécurité du chef de l’Etat sur cette question a de quoi rendre plus inquiet. C’est certain. Il y a un calendrier secret quelque part.

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