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Négociations gouvernement-syndicats : D’un début tumultueux à des conclusions prometteuses
Publié le mardi 16 septembre 2014   |  Afrikfoot.com


Hommage
© aCotonou.com par TOP
Hommage à Nelson Mandela
Jeudi 12 Décembre 2013, Palais des Congrès, Cotonou : L’Ambassade d’Afrique du Sud au Bénin organise une séance de prières en mémoire de l’ancien Président Sud-Africain Nelson Mandela Photo : M. François Abiola, Ministre de l`Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


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Dans l’après-midi de ce lundi où le soleil n’était pas si ardent, tout augure de négociations satisfaisantes entre le gouvernement et les centrales syndicales. Il sonnait 16h30. A quelques encablures de l’Infosec de Cotonou, une file de véhicules de diverses marques, desquels descendent des hommes dont les accoutrements et l’air sérieux laissent entrevoir l’envergure de l’évènement qui les réunit. A l’entrée de la salle qui accueille les participants à l’intérieur de l’Infosec, quelques hommes en uniforme attendent sagement leurs patrons. 16h50. Dans cette salle, une forte délégation de membres du gouvernement, des responsables syndicaux, et bien sûr des journalistes (invités de circonstance), s’impatientent de l’ouverture des débats. Au présidium, les ministres de l’enseignement supérieur, du travail et celui chargé du dialogue social. De part et d’autre du présidium se font face les centrales syndicales (Cstb, Cgtb, Cosi-Bénin, Csa, Cspib, Unstb) et l’autre partie de la délégation gouvernementale (ministres, conseillers et cadres à divers niveaux). Au bout d’une poignée de minutes, le ministre d’Etat, chargé de l’enseignement supérieur, François Abiola, invite son collègue chargé du dialogue social, Antonin Dossou à livrer l’Ordre du jour de la séance pour amendement. ‘’Points souhaités par les centrales syndicales pour l’ouverture des négociations et questions diverses’’. Voilà l’Ordre du jour dévoilé par le gouvernement qui brise le calme apparent de l’atmosphère et déclenche de vives réactions. C’est Pascal Todjinou de la Cgtb qui affiche le premier son indignation : « L’ordre du jour présenté comporte des points nébuleux. Nous avons proposé trois points dans le courriel adressé au gouvernement. Il s’agit de : la restitution des défalcations sur salaire de 2012, la question de 1,25 d’augmentation de l’indice salarial pour les enseignants, la question de la sédentarisation des enseignants vacataires ». Mais, il sera immédiatement pris à contre-pied par Paul Essè Iko de la Cstb : « L’ordre du jour du gouvernement agrée la Cstb parce qu’il offre la possibilité à chaque confédération de présenter ses points de revendications ». Ces deux interventions suscitent d’autres appétits, mais le modérateur ou le maître de séance, François Abiola, reprend la parole pour acquiescer l’intervention de Pascal Todjinou. Hélas, Paul Essè Iko qui entre-temps est rejoint par l’Unstb ne lui laissera pas de répit. Le présidium fut donc contraint à écouter les points de revendications de la Cstb et de l’Unstb, sans parvenir à arrêter un Ordre du jour. François Abiola congédie alors la presse pour la poursuite des débats qui se termineront sur une note d’espoir à 21h15.

ils int dit :
François Abiola, porte-parole du gouvernement
Ce que nous avons abordé et qui est important, c’est que les négociations ne doivent plus être ponctuelles


Nous avons parcouru un ensemble de cinq préoccupations. La première préoccupation concerne les prélèvements effectués sur les salaires en 2012 pour fait de grève. Il était prévu que la restitution devrait avoir lieu au cours du mois d’avril, mais nous nous sommes entendus pour que la rétrocession s’effectue sur les salaires du mois de septembre. Le deuxième point concerne l’extension du bénéfice des 1,25 % aux enseignants. Il y avait une lecture différente par rapport à la prime d’incitation à la fonction enseignante. Nous nous sommes alors entendus sur la compréhension qu’il faut désormais avoir sur ce point. Il ne s’agit donc pas d’une nouvelle prime, mais de l’application du décret 55 pour augmenter le salaire des fonctionnaires de 25%. La troisième préoccupation concerne la sédentarisation des vacataires. Pour ce point, on s’est entendu pour la mise en place d’un comité de cinq membres pour faire le recensement des vacataires concernés, parce que la présentation de cette préoccupation nous a fait comprendre que c’est un dossier sérieux et très profond, que nous devons examiner le lundi prochain pour ne plus continuer à vivre la situation qui prévaut au niveau des établissements d’enseignement secondaire, c’est-à-dire la baisse de la qualité. Ce comité est composé du Directeur des ressources humaines (Drh) de la fonction publique, du Drh de l’enseignement secondaire, du Directeur du budget et deux représentants des centrales et confédérations syndicales. La quatrième préoccupation est relative à ce qui se passe dans le milieu médical. Nous avons demandé aux centrales syndicales de nous aider à convaincre nos concitoyens qui sont dans cette situation de comprendre que ce dossier n’a pas été oublié et qu’il sera examiné lors de notre prochaine séance, et qu’il va falloir qu’ils s’occupent mieux des malades.
Ce que nous avons abordé et qui est important, c’est que les négociations ne doivent plus être ponctuelles. Nous devons alors trouver un mécanisme pour avoir une rentrée et une année scolaire apaisées. Pour cela, nous devons mettre en place un mécanisme afin d’avoir une concertation permanente pour anticiper sur les problèmes.
La prochaine rencontre est fixée pour le lundi 22 septembre à 16 heures.

Pascal Todjinou, Sg Cgtb
Cette fois-ci, nous nous sommes entendus...

Cette fois-ci, nous nous sommes entendus sur la question de la défalcation et il est retenu que les fonds défalqués seront restitués en bloc sur les salaires de septembre 2014. Sur les 1.25, nous avons fait comprendre au gouvernement que c’était une injustice et il l’a finalement compris. On a retenu que dès le lundi prochain, il faut qu’on se penche sur le processus à engager pour étendre aux enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire la jouissance des 25% d’augmentation de salaire. En ce qui concerne la sédentarisation, c’est une question très délicate mais très importante pour les intéressés. C’est pour cela que nous avons mis en place un comité composé des Drh des ministères de l’enseignement secondaire et de la fonction publique, du Directeur de l’exécution du budget et deux représentants des confédérations et centrales syndicales. Pour la question de la santé, nous avons insisté pour que les revendications des agents paramédicaux soient satisfaites. Le gouvernement a pris l’engagement de reprendre langue avec les intéressés pour qu’il n’y ait pas des morts dans nos hôpitaux.

Paul Essè Iko, Sg Cstb
Encore une fois, ils ont fait du dilatoire


Encore une fois, ils ont fait du dilatoire. Car, ça fait au moins deux ans que nous parlions des 1,25 points et c’est aujourd’hui que le gouvernement dit avoir compris que les enseignants réclament l’extension des 25% sur leur salaire. Nous avons été reçus en audience à la présidence et nous avons tout expliqué au Président Boni Yayi. En ce qui concerne le reversement des vacataires, le gouvernement n’a rien compris. Il a fallu qu’on parle pendant des heures pour qu’un comité soit mis en place. Nous leur avons fait comprendre que les vacataires doivent devenir des agents permanents de l’Etat parce qu’il y en a qui sont là depuis 15 ans et qui continuent dans la précarité. Mais ce sont eux qui préparent nos enfants au Bepc et au Bac avec succès et on continue de les payer "au noir". Le ministre de l’enseignement secondaire a reconnu que sans les vacataires, on ne peut rien à l’enseignement secondaire ; pourtant, le gouvernement continue de tourner en rond. Et c’est maintenant qu’ils disent de mettre en place un comité qui va faire le recensement des vacataires alors que le ministre des finances sait très bien combien de vacataires il paie. Si ce recensement doit durer longtemps, nos camarades vont continuer de souffrir, ils ont donc intérêt à accélérer le processus car, sans avoir réglé ce problème, il n’y aura pas la rentrée et l’année sera perturbée. Après les grèves de l’année scolaire passée, il y a eu certains problèmes qui sont nés, entre autres, l’inapplication du code de travail qui a permis aux gens qui ont 1% d’aller au Conseil économique et social. Nous exigeons que ces problèmes soient pris en compte lors de ces séances de négociation. Le vrai problème qui se pose est de savoir quel pouvoir nous faut-il pour la satisfaction de nos revendications.

Noël Chadaré, Sg Cosi
On s’est entendu de nous retrouver lundi prochain...

Sur les 25%, il n’y avait pas de consensus sur la compréhension, mais après nos explications, le gouvernement a compris qu’il s’agit simplement de l’application du décret 505 qui a indexé aux salaires des fonctionnaires d’Etat un coefficient 1,25 points. On s’est entendu de nous retrouver lundi prochain pour en débattre. Pour ce qui concerne la sédentarisation des vacataires, u comité a été mis sur pied car, le gouvernement s’est rendu copte de la gravité de la situation qui a mis à terre le système éducatif. Il y a actuellement un nomadisme professoral qui fait que les vacataires donnent des cours un peu partout et il n’y a pas la qualité car, ils ne sont pas dans les meilleures conditions. Nous avons aussi abordé les questions de la santé car, les paramédicaux sont actuellement en grève à la suite des frustrations créées par le pouvoir en place. Il faut donc revoir à la hausse leurs indemnités. Nous avons attiré l’attention du ministre d’Etat sur le danger qui guette notre système sanitaire si ce problème n’est pas réglé. Donc, nous reviendrons sur cette situation le lundi prochain.

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