Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Affaire importation d’œufs avariés: Doigté, Sébastien AJAVON monte au créneau et clarifie - (L’importation d’œufs au Bénin est une activité licite) - Tout ce qu’il faut en savoir sur la Problématique de l’importation des œufs au Benin
Publié le mercredi 17 septembre 2014   |  jolome.com


Sébastien
© Autre presse par DR
Sébastien Ajavon veut qu’on fasse confiance au secteur privé


 Vos outils




Sébastien AJAVON, Administrateur général de la société JLR, a donné une conférence de presse hier mardi 16 septembre 2014 au Bénin Marina Hôtel à Cotonou. L’objet de celle-ci, l’affaire relative à une supposée importation d’œufs avariés par la société JLR qu’il administre et qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive ces dernières semaines au Bénin.
Les faits se rapportent à une importation d’œufs avariés par une entreprise béninoise. Ces œufs, comme on pouvait le lire dans certaines publications, ont été primo, « achetés à un coût insignifiant auprès d’un grand producteur polonais qui a déposé son bilan suite à une faillite. Secundo, ces œufs en question, avant leur départ d’Europe, avaient plusieurs jours d’âge. Ils ont fait au moins 21 jours en mer avant d’échouer au port de Cotonou. En plus, ils sont estampillés avec une Date Limite de Consommation (DLC) de janvier 2015. ». Situation qui, selon les allégations entendues jusqu’à présent, peut causer l’avarie desdits œufs. Ensuite, c’est l’Interprofession de l’Aviculture du Bénin (IAB), qui est monté au créneau, pour exiger au détour d’une manifestation, le respect du mémorandum de 2005 qui, selon eux, proscrits toutes importations d’œufs au Bénin.
L’importation d’œufs au Bénin est une activité licite
Pour Sébastien AJAVON, Administrateur général de la société JLR, « Le mémorandum » de 2005 évoqué par l’Interprofession de l’Aviculture du Bénin (IAB), « ne concernait que les sociétés COMON et CAJAF ». A travers ce mémorandum, explique Sébastien AJAVON, « les sociétés CAJAF et COMMON se sont interdits d’importer des œufs et jusqu’à l’heure actuelle elles n’en n’ont plus importé ». Il précise que le mémorandum a une portée limitée car il n’a pas interdit l’importation des œufs à toutes les sociétés exerçant au Bénin existantes ou à venir. Il précise aussi que l’importation d’œufs au Bénin est une activité licite, contrairement à ce qui est galvaudé en parlant « d’importation frauduleuse ». Il complète ses précisions, en déclarant que l’importation actuelle d’œufs réfrigérés a été faite par la société de partenaires européens dénommée VAD et non par JLR comme le stipule la motion de protestation des aviculteurs. Par ailleurs, VAD, selon Sébastien AJAVON, s’est appuyée sur le circuit de distribution de JLR en lui vendant ses produits à charge pour JLR de les commercialiser. En définitive, l’objectif de cette importation, selon le conférencier, est de jauger le marché « pour voir ce que le pays peut consommer réellement » dans la perspective de création d’une unité de production avicole au Bénin.

Les œufs importés sont de qualité
« Les œufs que je suis en train de commercialiser sont de très bonne qualité ». C’est ce que déclare Sébastien AJAVON face aux accusations portant à faire croire que les œufs importés seraient avariés. Il explique que les œufs en question ont une traçabilité. Leur qualité a été certifiée au niveau de l’Union Européenne avant que la cargaison ne soit dirigée vers le Bénin. Arrivés au Bénin, ces œufs, importés par la Société VAD et distribués par la société JLR, ont subi des analyses faites au Laboratoire central de Contrôle de la sécurité sanitaire des Aliments (au Bénin). Et Les résultats montrent qu’ils sont de qualité satisfaisante. Il renchérit en affirmant que ces œufs, non seulement sont de qualité, mais sont moins chers que ceux commercialisés actuellement au Bénin.

Les assurances de Sébastien AJAVON aux aviculteurs locaux
Aux dires de Sébastien AJAVON, la société JLR ne veut pas faire de l’importation, mais plutôt de la production. La cargaison d’œufs importés et en voie de distribution vise à jauger le marché. Donc a priori, rien à craindre pour les aviculteurs locaux. Mais au-delà de cette guerre d’arguments, se trouve en fond la peur des aviculteurs locaux composés en majorité de jeunes chômeurs en quête d’emplois, de se voir arracher le marché local. Sur ce, Sébastien AJAVON se montre disponible pour toute négociation devant permettre de préserver leurs intérêts dans l’éventualité de l’installation à l’avenir de l’unité de production avicole qu’il projette.
Mastiano Bernard DAVID



Tout ce qu’il faut en savoir sur la Problématique de l’importation des œufs au Benin
La conférence de presse de Monsieur Sébastien AJAVON, Administrateur du Groupe JLR sa sur la problématique de l’importation des œufs au Benin, hier au Bénin Marina Hôtel, a édifié les Béninois sur le sujet. Nous vous publions in extenso, tout ce qu’a dit Monsieur Sébastien AJAVON, Administrateur du Groupe JLR sa, lors de cette rencontre avec la presse.

« Historique du mémorandum d’entente
Il y a encore dix ans, la quasi-totalité des œufs de table consommés au Bénin provenait d’élevages du Nigeria.

Importation d’œufs par COMON CAJAF en 2004/ 2005 pour aller vers la satisfaction de la demande.

Alors même que l’importation venait du Nigéria, dès que COMON CAJAF a commencé à importer, c’était la levée de bouclier.

Puis, ont suivi des négociations qui ont débouché sur un mémorandum signé en juillet 2005 entre :

- Les sociétés CAJAF COMON ;
- L’Association Nationale des Aviculteurs du Bénin (ANAB) ;
- La Direction de l’Elevage qui s’est engagée à veiller à la mise en œuvre des recommandations entre les deux parties et à assurer l’inspection sanitaire des élevages.


Objectif du mémorandum

Les aviculteurs ont demandé de les aider en arrêtant d’importer les œufs pour leur permettre de survivre.
Les engagements pris par le principal importateur CAJAF COMON en 2005 de ne pas importer des œufs de table étaient assortis d’un certain nombre d’engagements des parties prenantes au protocole d’accord. Près de dix (10) ans après, il convient d’en faire un état des lieux.
- La satisfaction des besoins de la clientèle (couverture en quantité) non réalisée à ce jour.

- Le contrôle des services vétérinaires dont le personnel est pratiquement réduit à néant. Sur ce plan, l’Etat a démissionné et il n’y a pratiquement plus de vétérinaires, même pour les dépotages. Du fait de cette pénurie, la qualité des matières premières, les concentrés et médicaments utilisés par ces aviculteurs reste douteuse, d’où des œufs commercialisés qui ne sont pas de qualité certifiée.

Etat des lieux révélé par la non tenue des engagements de l’association nationale des aviculteurs et du ministère de l’agriculture par sa direction de l’élevage.

Situation actuelle
L’objectif recherché en important des œufs est de tester l’élasticité du marché des œufs pour l’implantation d’une unité industrielle de production ; en quantité suffisante de qualité et à moindre coût. Le mémorandum ne concernait que les sociétés COMON et CAJAF. Ainsi, les sociétés CAJAF et COMON se sont interdits d’importer des œufs et jusqu’à l’heure actuelle elles n’en n’ont plus importé.
Le mémorandum a une portée limitée car Il n’a pas interdit l’importation des œufs à toutes les sociétés exerçant au Bénin existantes ou à venir. A noter que l’importation d’œufs au Bénin est une activité licite contrairement à ce qui est galvaudé en parlant « d’importation frauduleuse ». L’importation actuelle d’œufs réfrigérés a été faite par la société VAD et non par JLR comme le stipule la motion de protestation des aviculteurs.
La société VAD s’est appuyée sur le circuit de distribution de JLR en lui vendant ses produits à charge pour JLR de les commercialiser. Les autorisations d’importations portent les références :
N° 0938/MAEP/SGM/DE/SCDAAB/DCF/Se
N° 0928/MAEP/SGM/DE/SCDAAB/DCF/Se
N° 0940/MAEP/SGM/DE/SCDAAB/DCF/Se
N° 1160/MAEP/SGM/DE/SCDAAB/DCF/Se
N° 1158/MAEP/SGM/DE/SCDAAB/DCF/Se


Position des dirigeants de JLR

- JLR est une société créée par des partenaires européens
- Le groupe en Europe est un grand producteur
- L’objectif visé n’est pas de faire mal aux entrepreneurs locaux
- Le prix des œufs mis en vente a tenu compte d’un business plan de mise en place d’un élevage au Bénin. C’est sur la base de cette étude que le prix de vente de l’œuf a été dégagé. L’étude prend en compte les allègements fiscaux accordés à la chaîne de production avicole par l’ORDONNANCE N°2014-01 DU 02 JANVIER 2014 PORTANT LOI DE FINANCES POUR LA GESTION 2014 en son article 10 qui stipule que :

Article 10:
L'importation, la production ou la vente des produits destinés à l’alimentation du bétail, de la volaille, du poisson et des autres organismes aquatiques, en République du Bénin, sont en régime d'exonération des droits et taxes d'entrée et de la taxe sur la valeur ajoutée. Cette exonération s’étend à la Taxe de Statistique, instituée par la loi de finances pour la gestion 2003. Ces produits ne supportent désormais que la redevance statistique (RS) au taux de 1% ad valorem.
Notre expérience, comme je l’ai dit précédemment c’est pour tester l’élasticité de la demande du marché.
- Nos populations vivent sous le poids de la misère, le pouvoir d’achat du consommateur va en s’amenuisant il nous tient à cœur de préserver les acquis de nos entrepreneurs éleveurs et dans le même temps, nous avons le souci de garantir le juste prix et les conditions de concurrence en évitant les situations de monopole qui augmentent le coût de la vie pour nos populations.

« Cette importation est un test POUR VOIR CE QUE LE PAYS PEUT CONSOMMER REELLEMENT! »

- Les conclusions sont que :

La demande en œufs n’est pas couverte
La qualité des œufs produits sur le territoire national est douteuse car il n’y a aucun contrôle de qualité fait par les services compétents depuis les matières premières jusqu’aux produits finis.

- Un communiqué passe actuellement sur les antennes par voie de presse qu’il est créé une agence béninoise de sécurité sanitaire des Aliments, seule structure chargée de certifier tout ce qui est produits végétal, halieutique et animal. Ladite structure doit contrôler tous les produits animaux notamment les œufs pour voir si les gens respectent les délais d’attente en matière d’utilisation des produits zoo-techniques et vétérinaires.

- En conséquence, tous les élevages avicoles devraient être recensés et connus des services vétérinaires de même que leur programme ou calendrier d’intervention afin d’éviter les problèmes d’intoxication alimentaire progressive aux consommateurs.


Concernant la qualité dès les œufs importes

- Au réfrigérateur l’œuf se conserve pendant plusieurs semaines toute sa fraicheur et ses qualités organoleptiques. Il n’est donc pas juste d’affirmer que les œufs conservés par le froid perdent leur bonne qualité.

- Les tests ont montré que des œufs réfrigérés conservés à température ambiante peuvent être utilisés pendant plusieurs jours.


- Concernant les œufs importés par VAD et commercialisés par la société JLR SA, des analyses ont été faites au laboratoire central de contrôle de la sécurité sanitaire des aliments du MAEP (LCSSA) sur demande de la Direction de l’Elevage. Les résultats qui me sont parvenus montrent qu’ils sont d’une qualité satisfaisante (cf. rapport N°lc/0192/14 ET lc/0193/14 DU 28/08/2014 signé du directeur Kisito CHABI SIKA).
Conclusion sur la polémique autour des œufs importés
- L'objectif visé est de mettre en place les conditions nécessaires pour assurer la production et la mise en marché d'œufs de table en quantité suffisante et de qualité meilleure à moindre coût.

- J’ai 08 conteneurs pour lesquels des autorisations m’ont régulièrement été données, je suis dans la légalité, le protocole d’accord de juillet 2005 est respecté. Mais je vous informe que je vais passer à la vitesse supérieure et j’informe les aviculteurs que je m’apprête à rentrer dans la production. Je rassure les consommateurs qu’ils auront dans un avenir proche des œufs de qualité à des prix raisonnables. »

FSP

 Commentaires