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La Nation N° 6073 du 18/9/2014

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Gestion des changements climatiques : Quelle partition des pouvoirs publics ?
Publié le jeudi 18 septembre 2014   |  La Nation


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Les changements climatiques sont à nos portes. Même si les dispositions préconisées inclinent pour l’atténuation ou l’adaptation, il est de notoriété que les changements climatiques ont des effets sur la société de manière globale. Dr Gabin Koto N’Gobi explique la gestion que les pouvoirs publics doivent en faire. Il est également revenu sur la collaboration et/ou complicité souhaitée dans ce cadre, entre l’Etat et les autres maillons de la sphère sociale pour affronter le phénomène.



Par Didier Pascal DOGUE


«Le dialogue entre le monde politique, les chercheurs et la Société civile doit être instauré pour trouver les meilleures solutions d’adaptation aux multiples effets des changements climatiques. La réussite de la prévention et de l’adaptation aux effets des changements climatiques au Bénin est étroitement liée à celle du dialogue politique et social», conçoit Dr Gabin Koto N’Gobi. L’adaptation au changement climatique nécessite une étroite coordination des différentes structures sectorielles, car les effets climatiques auront des conséquences sur différents secteurs clé des politiques publiques, a-t-il retenu. Ainsi, pour lui, une bonne gouvernance des structures chargées de la prise de décisions et de la mise en œuvre des politiques d’adaptation sectorielle aux changements climatiques est primordiale pour leur réussite. C’est bien à ce niveau que les pouvoirs publics ont une importante partition à jouer surtout par rapport à la gestion du phénomène.Les changements climatiques sont désormais, selon Dr Gabin Koto N’Gobi, une réalité sur laquelle tous les scientifiques du monde accordent une franche unanimité. A l’échelle mondiale, le terme changement climatique correspond à une modification durable des paramètres climatiques statistiques de la planète terre ou de ses divers climats régionaux. Ces changements peuvent être dus à des processus intrinsèques à la terre, à des influences extérieures ou, plus récemment, aux activités humaines. Selon la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique, le terme changement climatique anthropique est le fait des émissions de gaz à effet de serre ( dont les plus importants sont : CO2, H2O, CH4, NOx) est dû aux activités humaines modifiant par ricochet la composition de l'atmosphère planétaire. À cette évolution, viennent s'ajouter les variations naturelles du climat que la Convention-cadre des Nations Unies désigne par «variabilité climatique» pour mettre l’accent sur l’origine naturelle de telles modifications.Si on prend par exemple les modifications des valeurs moyennes de la variable climatique «Température» sur ces décennies, on parle de réchauffement climatique ou planétaire, ou parfois réchauffement global. C’est un phénomène d'augmentation de la température moyenne des océans et de l'atmosphère, mesuré à l'échelle mondiale sur plusieurs décennies, et qui traduit une augmentation de la quantité de chaleur de la surface terrestre. Dans son acception commune, ce terme est appliqué à une tendance au réchauffement global observé depuis le début du 20è siècle.
Un intérêt scientifique certain
Même si le phénomène suscite un intérêt scientifique certain de la part des chercheurs, ces derniers mettent du temps à en maîtriser la dynamique. Ainsi, les limites scientifiques peuvent s’exprimer par exemple sur le temps mis par les scientifiques pour s’entendre sur l’unanimité du changement climatique, a retenu Dr Gabin Koto N’Gobi. Il a existé, selon lui, depuis peu, une controverse dans le monde scientifique concernant le réchauffement climatique. Le pavé fut jeté dans la mare, soutient-il, lorsque plus de 31 000 scientifiques ont signé un texte affirmant qu'il n'y a aucune preuve tangible que nos rejets de CO2 soient susceptibles d'entraîner une augmentation catastrophique des températures sur la terre. Le texte insiste qu’il ne s’agit que d’une hypothèse. Certains scientifiques accusent le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), de baser ses conclusions sur des données erronées, poursuit-il. Certains ont même relevé des erreurs, si bien que la partialité du GIEC a été remise en cause par les sceptiques, fait-il remarquer. Certains accusent même le groupe d’exagérer les chiffres. Erreurs involontaires ou pas? La responsabilité de l’activité humaine dans le changement climatique étant le courant de pensée dominant, selon Dr Gabin Koto N’Gobi, on peut concevoir qu’il ne soit pas aisé pour un jeune scientifique de le remettre en question. Ainsi, le problème des lobbies vient aussi brouiller les cartes, les deux camps s’accusant mutuellement d’impartialité. Les «réchauffistes» seraient, selon lui, à la solde des environnementalistes, tandis que les grands groupes pétroliers tirent les ficelles du côté des sceptiques. Pour lui, la presse en a fait timidement état, et nul doute que cela soit allé crescendo d’année en année. Cependant, dans le doute, doit-on courir le risque d’aller au devant de graves problèmes, sous prétexte que l’on n’a pas de preuves?, s’interroge-t-il. Comme toujours, le principe de précaution devrait prévaloir, reconnaît-il. Aujourd’hui, la question est tranchée. Les preuves sont palpables et énumérées ci-dessus. Gabin Koto N’Gobi regrette que cette polémique saine et indispensable dans toute démocratie ait retardé l'idéal écologique. L'écologie, avant d'être une idéologie, est pourtant une question de bon sens.

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