Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



La Presse du Jour N° 2220 du 19/9/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Situation politique critique au Bénin : Houngbédji sort enfin de son silence
Publié le lundi 22 septembre 2014   |  La Presse du Jour


Nouvel
© Autre presse par DR
Nouvel Porto-Novo : Me Adrien Houngbédji leader du parti du renouveau démocratique Prd conforte les détracteurs de Océni Moukaram


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le président du Parti du renouveau démocratique (Prd) était l’invité de l’émission «Zone Franche» de la télévision Canal 3 hier, dimanche 21 septembre 2014. Me Adrien Houngbédji a abordé les questions de l’actualité politique, la Lépi, les élections locales et municipales, la Céna…les universités de vacances du parti ainsi que la vie interne du Prd.

Montré du doigt sur plusieurs prises de position du Parti du Renouveau Démocratique (Prd) sur des sujets politiques, Me Adrien Houngbédji est enfin sorti de son mutisme à la faveur de l’émission «Zone Franche» d’hier du Canal 3. Le président du Prd a, d’entrée, souligné qu’il est un homme de conviction et qu’il n’a pas changé par rapport à sa ligne politique. Il ne manquera pas de souligner que ses actes et donc ceux du Prd aussi, se situent dans la droite ligne de leurs convictions. Sur la question de l’entrée du Prd au gouvernement de Yayi, Me Houngbédji a dit que son parti a refusé d’y aller parce que les conditions ne sont pas réunies. Mieux, il a fait savoir que le Prd n’a jamais été tenté d’aller au gouvernement tel que cela se dit. Ce sont des affabulations, dira-t-il tout en se réjouissant de l’animation de la vie politique nationale du Prd depuis maintenant 25 ans. A ce sujet, l’invité de l’émission a souligné que la 5è édition de l’Université de vacances du Prd qui se tiendra le week-end prochain est une innovation qu’il a introduite au Bénin et qui leur marche. «Le Bénin doit se féliciter de l’existence du Prd», a fait savoir Me Houngbédji. Au sujet des nombreux départs du Prd, il l’a abordé avec philosophie. Il a fait constater que depuis 20 ans, ceux qui quittent le Prd n’ont jamais réussi ailleurs et qu’il attend de constater si ceux qui ont été élus à divers postes politiques grâce au Prd et qui ont tourné dos au parti parviendront à se faire réélire.

Le gouvernement responsable du blocage électoral…
Sur la question de la non-organisation à temps des élections locales et municipales qui auraient dû se tenir depuis un an et demi, Me Adrien Houngbédji n’a pas été du tout tendre avec le gouvernement. Pour lui, l’un des principes fondamentaux de la démocratie, c’est l’organisation régulière des élections. Mais aujourd’hui, s’est-il inquiété, on ne sait quand vont se tenir ces élections. Pourtant, le président Houngbédji se vante de ce que le Prd a tout fait pour que les élections d’après 2011 soient mieux organisées après les fraudes et le K.O de 2011, validés par l’Union européenne, le Pnud et la France. En effet, Me Adrien Houngbédji a souligné qu’à la demande de Boni Yayi, l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) a réalisé un rapport dans lequel, dans des termes diplomatiques, a dit que la Lépi ayant servi aux élections de 2011 n’était pas bonne. Me Houngbédji a dit qu’il est allé voir le Président de la République avec ce rapport dans le but de faire bouger les choses. C’est ainsi que le Prd, a-t-il dit, a organisé un séminaire sur le sujet et à partir des conclusions de celui-ci, a initié une proposition de loi à l’Assemblée nationale. Elle a été votée après des amendements. Mais le Bénin a-t-il avancé par rapport à la mise en place de sa Lépi ?, s’est demandé le président Houngbédji. Pour ce dernier, la Lépi en préparation est bonne. Le travail qui se fait est basé sur la loi votée. Mais pour Me Houngbédji, il faut maintenant interpeller le gouvernement qui ne met pas à la disposition du Cos/Lépi le reste de l’argent nécessaire pour finaliser la liste. « Le gouvernement promet une chose mais en réalité ne le fait pas», a-t-il regretté.

L’image de la Cour constitutionnelle se dégrade
Au sujet de l’audit des comptes du Cos/Lépi demandé par le gouvernement, Me Adrien Houngbédji dit qu’il ne tient pas. Pour lui, le Cos/Lépi a un budget autonome. Il suffit de lui donner les moyens pour la réalisation de la liste et après les comptes seront audités. En conclusion, le responsable du blocage, c’est le gouvernement, a souligné l’invité de l’émission. L’autre acteur du blocage, c’est la Cour constitutionnelle. Puisque pour l’invité de l’émission, elle est une institution oxymore qui évoque une chose et son contraire. Cette cour, selon Me Houngbédji, fait l’effort de dire le droit mais la tentation est grande de mettre le droit au service de la politique, puisqu’elle est une institution politique par le mode de désignation de ses membres. «On ne peut sortir de l’impasse si le gouvernement et la Cour constitutionnelle ne veulent pas», a lancé Me Houngbédji qui annonce que si d’ici deux semaines, Yayi ne convoque pas le corps électoral, les élections locales et municipales ne peuvent plus se tenir cette année. La faute, a-t-il répété, est au gouvernement qui ne met pas les moyens financiers à la disposition du Cos/Lépi et à la Cour constitutionnelle qui a décidé que sans la Lépi, il ne peut plus y avoir d’élection au Bénin.

Boni Yayi prépare un complot contre le peuple
Pour Me Adrien Houngbédji, l’une des raisons qui amènent le gouvernement à ne pas organiser les élections maintenant est qu’il est conscient de son échec. L’autre objectif de la non-organisation de ces élections, a-t-il poursuivi, c’est le couplage des élections locales et municipales et les législatives de 2014. Mais quelle que soit la date à laquelle elles seront organisées, le gouvernement les perdra là où il doit les perdre. Après les élections locales et municipales, a dit le président du Prd, le gouvernement ne compte pas aussi organiser les législatives en 2014. Alors, il n’y aura pas de parlement. Le problème des ¾ de députés nécessaires pour la révision de la Constitution sera donc résolu et le gouvernement passera par un référendum pour atteindre ce but. Il va aussi gouverner par ordonnance, a ajouté Me Houngbédji. «Dans ce cas, ce sera une catastrophe», prédit le président du Prd.
La classe politique démissionnaire…

A plusieurs reprises dans l’émission, Me Houngbédji n’a cessé de dire que depuis 25 ans, le Prd joue pleinement son rôle, contrairement aux autres qui ne proposent souvent rien sur des questions cruciales de la Nation. Pêle-mêle, il a évoqué comment il a fait élire son fils, Freddy Houngbédji à la coordination du budget de la Céna après un deal avec la majorité parlementaire. «On nous a demandé de voter pour Mme Nadjo. Le Prd a demandé une contrepartie, le poste de coordonnateur du budget de la Céna», a expliqué le président du Prd. Au sujet du remboursement des frais de campagne, l’invité dira qu’il n’a reçu que 200 millions et pas plus mais reste optimiste. «Ils vont payer, tôt ou tard. Même si je meurs, ils vont payer à mes héritiers », espère-t-il. Il finira par adresser un message à Boni Yayi qui a hérité d’un pays en paix en 2006 et qui doit faire de même en 2016.

L’histoire rattrapera les uns et les autres

Les Béninois ont suivi hier avec attention le débat organisé par Canal 3 dont l’invité était Me Adrien Houngbédji, Président du parti du Renouveau Démocratique (Prd). Un débat dont l’élément le plus important reste le mot de fin adressé au Chef de l’Etat. Pour Me Adrien Houngbédji, Boni Yayi a hérité d’un pays en paix et doit faire de même en 2016. Tel est en réalité le souhait de la plupart des Béninois aujourd’hui. Mais à vrai dire, le tableau que présente aujourd’hui notre pays contraste fortement avec cette volonté des uns et des autres, d’où la nécessité de leur rappeler que l’histoire est là et rattrape toujours.

D’abord Yayi. Aujourd’hui, tout porte à croire qu’il est seul sur le terrain et par conséquent se permet de manipuler comme il entend. Si depuis la Conférence nationale de février 1990, c’est la première fois qu’une élection n’a pas pu se tenir à bonne date, «ce mérite» lui revient et il en sera responsable devant l’histoire. Que les législatives prochaines et la présidentielle de 2016 ne se déroulent pas à bonnes dates, ce sera encore lui que l’histoire retiendra comme premier responsable d’une telle situation. Les hommes passent, et l’histoire demeure. Cela est d’autant plus important qu’il faut rappeler au Chef de l’Etat, cette partie du préambule de notre Constitution à savoir « ….Nous peuple Béninois réaffirmons notre opposition fondamentale à tout régime fondé sur l’arbitraire, la dictature, l’injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, le népotisme, la confiscation du pouvoir et le pouvoir personnel… ».
Il suffit pour Boni Yayi de prendre chacun de ces mots et de faire le bilan de son passage à la tête de ce pays pour tirer les leçons qui s’imposent. Ce qui est sûr, c’est que l’histoire le fait déjà pour la postérité. Il est vrai que ce serait trop injuste de penser que tous les maux dont notre pays souffre aujourd’hui sont à mettre à la charge d’un seul homme, fut-il le premier citoyen du Bénin. La Constitution a fait du parlement la première des institutions de contre pouvoir. L’Assemblée nationale, pour ce qui est des deux dernières mandatures, a-t-elle fait ce qu’elle doit faire pour éviter à notre pays la situation actuelle ? Chaque député, à commencer par le Président Mathurin Nago, est interpellé. L’histoire est là, bien têtue, et a retenu que notre Constitution a fait du parlement l’institution pouvant contrôler effectivement l’action gouvernementale. Ce n’est plus un secret à un moment donné. Au lieu des intérêts de la démocratie et du peuple, l’argent est devenu le guide de nos représentants. Les décisions n’étaient prises qu’en fonction de la disponibilité financière. Le comble, c’est que le parlement était devenu totalement une caisse d’enregistrement du gouvernement. Où en sommes-nous à présent ?

L’histoire nous le dira
Idem de la Cour Constitutionnelle dont l’image au sein de l’opinion publique ne cesse de se dégrader. Hier, comme beaucoup de Béninois d’ailleurs, Me Adrien Houngbédji n’a pas hésité pour saler davantage la note. « Une Cour monocolore à la solde du pouvoir exécutif » semble-t-il dire. Cela ne doit faire ni la fierté de Me Robert Dossou encore moins celle de l’actuelle président de l’institution, Théodore Holo. Pourtant, il s’agit de deux personnalités ayant des principes. Aujourd’hui, il est plus que jamais temps de rappeler à la Cour des dispositions de l’article 114 de notre Loi fondamentale : «La Cour Constitutionnelle est la plus haute juridiction de l’Etat en matière constitutionnelle. Elle juge de la constitutionnalité de la loi et elle garantie les droits fondamentaux de la personne humaine et des libertés publiques. Elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des personnes publiques». La non tenue des élections à temps constitue à n’en point douter une menace pour la démocratie du fait du mauvais fonctionnement de certaines institutions. Pourtant, pour la Cour Constitutionnelle, il n’y aura pas d’élection sans une liste électorale permanente. Autrement dit, si c’est dans quatre ans que la Lépi est prête, les élections auront lieu dans quatre ans. Une logique qui amène bien Boni Yayi qui, en réalité, n’a aucune raison à ce que cette liste soit prête. En tout cas, l’histoire a déjà retenu cette décision pour les générations à venir. Pour le moment, les Béninois attendent et continuent d’observer.

L’hypothèse cauchemardesque de Houngbédji :
«Le régime veut contourner le parlement pour aller au référendum»
Invité de l’émission Zone Franche de ce dimanche, Me Adrien Houngbédji a fait le tour d’horizon de l’actualité en compagnie de nos confrères de canal 3. Analyse ciblée des 90 minutes d’entretien.

Sur la forme, aucune surprise. Me Adrien Houngbédji a été épatant. Rien à voir avec ces ministres, députés et hommes politiques qui tiennent souvent des propos décousus et emphatiques ; le tout dans un français souvent approximatif qui contribue à crétiniser davantage le quartier latin de l’Afrique. A l’endroit de tous ceux qui désespéraient de la qualité du discours politique dans notre pays, Maître Adrien Houngbédji a rappelé que la classe politique béninoise regorge encore d’hommes et de femmes qui savent parler avec simplicité et élégance pour faire passer leur message.

Le discours était si bien élaboré que l’auditeur et le téléspectateur ont tout de suite envie d’accorder une attention religieuse à son auteur. Mais c’est aussi cela la politique ! La force de persuasion. Chose oubliée que Maître Adrien Houngbédji a opportunément rappelé. Le produit que le leader du Prd nous a servi sur Zone Franche était si bien emballé, si bien étiqueté et si bien exposé qu’il est difficile de résister à l’envie de l’acheter.

Mais une fois le produit acheté et déballé, que trouve-t-on à l’intérieur ? En clair, le fond du discours de Maître Adrien Houngbédji, est-il aussi attirant que la forme ?

Sur le fond : Plusieurs sujets d’actualités ont meublé l’entretien du leader du Prd avec nos deux confrères de canal 3. Nous n’évoquerons ici que ceux qui nous paraissent essentiels. Sur chaque sujet retenu, nous résumerons le point de vue de Me Adrien Houngbédji et l’analyserons ensuite.

1- Du retard dans la tenue des élections
Résumé : Pour Maître Adrien Houngbédji, la faute incombe au gouvernement et à la cour constitutionnelle. Le premier parce qu’il refuse de donner les moyens à la Cena pour parachever la Lepi ; le second parce qu’il fait paradoxalement de cette Lepi une conditionnalité pour la tenue des prochaines élections. Nous sommes donc dans une situation de blocage qui fait dire au leader du Prd que si le corps électoral n’est pas convoqué au plus tard le 05 Octobre 2014, alors, point d’élections communales et municipales avant la fin de l’année en cours.
Dans l’hypothèse que 2014 s’achève sans la tenue des élections locales, Houngbédji laisse entrevoir, sans trop y croire, la possibilité d’un couplage avec les élections législatives. Même dans ce cas de figure, Houngbédji prédit que le régime en place perdra les élections. Car, selon le leader du Prd, si l’Exécutif tente de retarder les élections, c’est parce qu’il a peur de les perdre. Comme un devin, Houngbédji évoque alors l’hypothèse cauchemardesque en laquelle il refuse lui-même de croire. A savoir que l’Exécutif traine les pieds pour organiser les élections dans le but de créer un vide juridique au terme du mandat de la législature en cours. Yayi pourra alors gouverner par ordonnance et mettre en œuvre le référendum décrié par tout le monde.
Cette stratégie en laquelle le leader du Prd dit ne pas vouloir croire aurait pour objectif de contourner le parlement. Etant entendu que, selon le leader des « tchoco tchoco », ni ce parlement ni le prochain ne laisseront les mains libres au gouvernement pour organiser le référendum destiné à réviser la constitution.

Analyse : Le schéma cauchemardesque dont parle Houngbédji reste juste une hypothèse. Et il faut la prendre cependant très au sérieux ; précisément parce que ça vient de Maître Adrien Houngbédji. Même si pour des raisons de forme, il déclare ne pas croire en cette hypothèse, l’homme a lâché une bombe. Adrien est si fin et si prudent qu’il n’aurait jamais évoqué cette hypothèse cauchemardesque s’il n’y croyait pas du tout. Le plus inquiétant, c’est qu’il ne propose rien dans le cas où cette hypothèse deviendrait réalité. Et c’est là toute l’ambigüité de la position affichée par Maître Adrien Houngbédji sur cette question précise.

Ambigüité d’autant plus suspecte que sur la question de sa forclusion à l’élection présidentielle, Houngbédji laisse entendre qu’il est forclos jusqu’à nouvel ordre. Pourquoi ajoute- t-il jusqu’à nouvel ordre ? Est-ce à dire que l’ordre actuel peut encore évoluer ? Que le verrou de la limitation d’âge peut sauter un jour ? Pourquoi ce sous entendu alors même que la cour constitutionnelle a dit et jugé que si référendum il y avait, il ne peut porter ni sur l’article 42 ni sur l’article 44 de la constitution ? Adrien essaye –t-il de paraître aux yeux de l’opinion comme un anti révisionniste alors qu’en sourdine il manœuvre pour son come back dans le jeu électoral ?
Il est regrettable que nos deux confrères aient manqué de vigilance sur ce bout de phrase qui méritait de plus amples explications de la part de l’invité.

2- Du choix de Freddy Houngbédji pour siéger à la Cena

Résumé : Les enjeux de cette Cena sont si importants, selon Me Adrien Houngbédji, que ses militants lui ont suggéré d’y envoyer son propre fils. Il rappelle que dans un passé encore récent, les cadres du parti qu’il envoyait à la Cena finissaient toujours par le décevoir. Pour ne pas dire trahir. Mot qu’il n’a évidemment pas utilisé. Son fils Freddy apparaît donc aux yeux des militants comme un gage de loyauté et de fidélité : « S’il nous trahit, c’est comme si c’est vous-même qui aviez trahi le parti ». Propos des militants que Me Adrien Houngbédji a fidèlement et opportunément rappelé.

Analyse : S’il est un sujet sur lequel Maître Adrien Houngbédji a été peu convaincant, c’est celui concernant le positionnement de son fils à la Cena. D’abord, Houngbédji a reconnu avoir passé un accord avec le gouvernement. Cette confession est à son honneur. Le Prd a voté pour la magistrate parrainée par la mouvance et en retour, Houngbédji a exigé le poste des finances de la Cena. Au même moment, il concède la présidence de l’institution à la mouvance. Mais pourquoi n’a-t-il pas plutôt exigé le poste du vice président ? Finalement, le Prd s’est engagé dans une logique compromissoire qui a abouti au fait que la présidence et la vice présidence de la Cena sont aujourd’hui entre les mains de la mouvance (L’invité a lui-même dit et redit que Dame Nadjo est proche de la mouvance).

Le fait déjà de choisir la gestion de l’argent de la Cena plutôt que les élections (Car le vice président de la Cena est chargé de la gestion des élections) est gênant par ces temps où certains susurrent que l’homme serait financièrement exsangue ; comme s’il entérinait lesdits soupçons, Houngbédji confie la caisse à son fils. Certains diront justement que l’on n’est mieux servi que par soi même. Ou par son fils. Sans vouloir vexer Freddy qui reste un cadre hautement compétent que papa Houngbédji aurait dû positionner comme vice président. Et quand Houngbédji dit que les cadres qu’il envoyait à la Cena manquaient de loyauté, il n’est pas certains que ces derniers apprécieront. Nous pensons à Irène Adjagba (envoyée deux fois), Emile Paraïso, Moïse Bossou (deux fois), Adjibade, Gérard Gbota etc…
3- «La cour est une institution oxymore»

Résumé : Maître Adrien Houngbédji s’est remonté particulièrement contre la cour constitutionnelle de Holo. Il a qualifié la Cour d’institution oxymore. Ce qui revient à parler d’institution d’une « Obscure clarté » (Corneille). Se référant à ses membres, Houngbédji fait remarquer qu’ils sont tous de la mouvance présidentielle, ce qui en fait une institution politiquement monocolore.

Analyse : Rien à dire. Maître Adrien Houngbédji n’a fait que dire tout haut ce que certains pensent tout bas. La cour de Holo ne rassure personne. Et le fait que le Chef de l’Etat n’en dise que du bien en rajoute à la suspicion qui est déjà très forte au sein de la classe politique. Au regard de l’hypothèse cauchemardesque évoqué par le leader du Prd, il y a lieu de suivre plus attentivement les décisions de la Cour constitutionnelle. Cette cour qui a précisément interdit l’organisation d’élection avec une liste ad hoc.

En conclusion, Me Adrien Houngbedji n’a pas changé. Sympathique, éloquent, courtois et très structuré. Mais il reste un homme politique énigmatique. Qu’on a parfois ou souvent du mal à situer. Parce qu’on le voit rarement là où il est attendu. Et il se pointe là où personne ne l’attend. Mais il paraît que c’est aussi un trait caractéristique des grands hommes. Et pourquoi pas !

Patrick Adjamonsi (Géopolitologue)

 Commentaires