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Le Matinal N° 4437 du 22/9/2014

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Gestion des affaires publiques:Houngbédji donne des leçons à Yayi
Publié le mardi 23 septembre 2014   |  Le Matinal


Nouvel
© Autre presse par DR
Nouvel Porto-Novo : Me Adrien Houngbédji leader du parti du renouveau démocratique Prd


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« Le gouvernement ne veut pas faire les élections parce que ce gouvernement se dit qu’il va perdre. Ce n’est pas plus compliqué que cela ». L’Homme politique et leader du Prd a été clair. Il affirme sans ambages que le gouvernement actuel est en train de mûrir un scénario catastrophe pour se passer des ¾ du Parlement après avril 2015, réviser la Constitution et régner par ordonnance. Lire la suite de sa déclaration dimanche dernier sur l’émission zone franche de la Chaîne Canal 3.

Comment pensez vous qu’on peut sortir de l’impasse ?
On peut sortir de l’impasse si le gouvernement et la Cour constitutionnelle veulent en sortir. Si le gouvernement ne veut pas, on ne le fera pas. Si la Cour constitutionnelle ne veut pas, on ne le fera pas. C’est cela la réalité.
Tel que cela se passe, il est possible que le gouvernement et la Cour prennent tout le pays en otage.

Moi je vais plus loin que vous. Je peux vous dire que si d’ici 2 semaines, le Chef de l’Etat ne convoque pas le corps électoral, pour les élections municipales, nous ne les ferons pas en 2014. Je suis précis. Nous sommes aujourd’hui le 21. Si le 5 octobre, le corps électoral n’est pas convoqué, c’est impossible. Pour convoquer le corps électoral, 2 mois avant, il faut que la Lépi soit sortie, il faut que la Cena fasse son travail. Cela n’aura pas lieu. C’est la faute au gouvernement. C’est la faute à la Cour constitutionnelle qui dit sans Lépi pas d’élection. Nos compatriotes disent, ils veulent coupler les élections. J’ai lu la loi et il y a une partie où c’est autorisé. Je crois que si nous couplons, nous n’allons pas répondre cette préoccupation-là parce qu’il faut se demander pourquoi le gouvernement traine à organiser les élections. Pourquoi ?

Le gouvernement répondra en disant que la classe politique n’a pas mis la Lépi à disposition
Et vous croyez à cela ? On dit de donner 3 milliards, vous ne donnez pas. Si c’est pour mener le débat de cette façon, cela ne tient pas. Vous promettez 3 milliards, mais trouvez-leur les 3 milliards. C’est cela le langage que vous devez tenir dans les journaux, dans la presse, à la télévision, partout.
Vous vous êtes demandé pourquoi le gouvernement tarde à organiser les élections. Pourquoi ? Mais vous ne répondez pas.

Moi, j’ai ma réponse
Donnez-nous-la.
Le gouvernement ne veut pas faire les élections parce que ce gouvernement se dit qu’il va perdre. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Quand un gouvernement fait du dilatoire, ne veut pas faire les élections ou bien avance des raisons budgétaires, nous, notre réponse est ceci. Pour ceux qui disent qu’on va coupler, nous ne sommes pas sûrs que ce soit pour coupler. Parce que cela va changer quoi ? Si on couple les élections, le gouvernement perdra là où il doit perdre. Dans la 15ème circonscription électorale, il perdra. Dans d’autres régions aussi, il perdra. Cela ne réglera pas. Il aura un petit cafouillage mais le résultat sera le même. Il y a une stratégie cauchemardesque. Nous avions pensé que le gouvernement ne veut pas organiser ni les élections municipales, ni les élections législatives. Si on arrive en avril 2015 et que l’Assemblée nationale n’est pas renouvelée, cela veut dire qu’il n’y a plus de Parlement au Bénin. Le problème de la majorité des ¾ nécessaires pour réviser la constitution, cela sera résolu. Si le 6 avril 2015, il n’y a pas de Parlement, on passe au référendum. Il fait son référendum. Ce n’est même plus une question de couplage. C’est d’aboutir à la révision de la constitution en sautant l’obstacle de l’Assemblée nationale. Cette Assemblée nationale ne peut pas lui donner les ¾ et l’Assemblée qui viendra ne lui donnera pas. Donc, autant se passer de l’Assemblée nationale et gouverner par ordonnance. C’est à dire faire le référendum par ordonnance. Vous me direz que c’est le pire. Mais il faut commencer déjà par envisager le pire.Je vous prie de me croire qu’au Prd, nous avons déjà mis sur pieds un groupe de travail qui est en train de réfléchir à cette hypothèse à savoir la fin du mandat de l’Assemblée nationale sans les élections législatives.
A cette question, ne faut-il pas aller au-delà des frontières du Prd et introduire une démarche nationale, de la classe politique.

Mais laissez-nous d’abord finir la réflexion. Nous verrons. Je vous ai dit que nous avons fait le séminaire sur la Lépi. Nous l’avons déposé. Cela a marché. L’ensemble de l’Assemblée nationale a accepté et il y a eu un consensus, il y a eu des amendements. Nous avions déposé la loi pour faire les élections anticipées. Bon. L’Assemblée n’a même pas eu le temps de se prononcer avant que la Cour constitutionnelle ne la dégage. Là nous sommes en train de réfléchir et lorsque nous aurons fini d réfléchir, nous rendront public les fruits de nos réflexions et voir ce que nous pouvons faire ensemble. On ne peut pas faire plus. Tout le monde dit, le Prd. Mais, c’est exagéré. Nous ne sommes pas seuls. Vous nous agressez-là.
Ce scénario, est-ce que vous ne pensez pas que ce serait suffisamment grave.
Ce serait une catastrophe pour le pays. Un pays où on ne fait pas les élections municipales, ni législatives et qu’il n’aurait que, face à face, le Président de la République et la Cour constitutionnelle monocolore pour gouverner le pays. Ce serait une catastrophe. Je souhaite que ce ne soit qu’une hypothèse de cassandre. Mais gouverner, c’est prévoir, diriger un parti, c’est prévoir. Au cours de cette université de vacances, nous allons mettre en place un groupe de travail qui va se pencher sur la question.

La Cena institutionnalisée. Pensez-vous que c’est une évolution comme le code électoral ?
La Cena a été institutionnalisée, c’est une bonne chose. Mais, on n’aurait pu faire mieux parce que tout à l’heure, j’ai parlé d’une Cour constitutionnelle oxymore. Je serai tenté de dire la même chose pour la Cena. Pourquoi ? Parce que l’organe qui coiffe cette Cena est entièrement politique. Avec cependant cette nuance de taille, qu’ils sont cinq et que sur les 5, il y a 2 de l’opposition et 3 de la mouvance. Cela au moins, ce n’est pas comme si c’étaient 7 mouvanciers. Je veux dire que la Cena institutionnalisée est une bonne chose. Que c’est une bonne chose que les deux tendances, c’est-à-dire la majorité et l’opposition soient dedans. Maintenant, elle sera performante et efficace que si ceux qui la composent ont l’élévation nécessaire pour la doter d’une administration dépolitisée, basée sur la compétence. Si ceux qui la composent, se mettent lèvent au dessus de leurs intérêts politiques et sachent qu’ils ont entre les mains, un outil dont dépendent toute la démocratie, et tout le pays. Je dis que c’est une bonne chose que cela soit institutionnalisé, mais encore je dis que tout dépend de ce que les gens vont en faire. Mais je n’ai pas de conseils, ni d’avis à leur donner. Mais je pense que l’administration de cette Cena sera très importante. Dans d’autres pays où la Cena est institutionnalisée, c’est une véritable administration qui est là. Il y a un organe politique qui donne les orientations et impulsion, mais c’est l’administration qui fait le travail.
Parlant de la composition de cette Cena, vous aviez estimé qu’il y a dedans 3 membres de la mouvance et 2 de la minorité.

Vous savez, moi je ne dis pas les choses comme ça par hasard. Aussi, il faut qu’on fasse un historique. Si on ne fait pas d’historique, on fait de faux procès, les racontars de la ville. Il faut qu’on fasse la Cena. La loi a dit que la Cena doit être composée de cinq membres dont deux de la mouvance présidentielle, deux de l’opposition et un magistrat. A partir de ce moment-là, ce sont les magistrats qui envoient le nom de celui qui va siéger au titre des magistrats. Ils devraient envoyer trois noms. Au Prd, notre position a été claire. Nous avons dit que nous devons respecter le choix des magistrats. Monsieur Aloukpè, je l’ai vu une seule fois de ma vie. Le jour où il est venu me dire qu’il est candidat à ce poste, je lui ai dit, Monsieur je ne vous connais pas, vous avez été choisi par vos pairs, c’est pour que les nôtres puissent voter. Vous allez voir. Et c’est ce que nous avons fait. Nous avons voté pour Aloukpè. Mais, il faut les 2/3. Aloukpè n’a pas eu les deux tiers. Qu’est-ce qu’on fait ? Nous nous sommes réunis et on a dit, voilà. Le deuxième choix, c’est Madame Ayémona qui est une femme combattante que je connais bien. Je connais le mari qui était un homme bien. Mais pour ce deuxième choix, nous avons eu un barrage. Je ne sais pas pourquoi. Les gens n’ont pas voulu de Madame Ayémona. Je suppose que c’est parce qu’elle est étiquetée politiquement. Les gens ont dit non. Ah, qu’est-ce qu’on va faire ? Nous avons commencé à nous concerter en disant, si nous continuons comme ça, est-ce qu’on prend le troisième ? Ah, il faut se débrouiller pour voir si on peut prendre le troisième, parce que si on ne prend pas le troisième, cela veut dire que le dossier ira à la Cour constitutionnelle. Et c’est la Cour constitutionnelle qui va fait le travail à la place des députés. La Cour constitutionnelle, vraiment, il vaut mieux s’en passer. Moi j’ai dis écoutez. Moi, j’aie la Cour constitutionnelle. Mais telle qu’elle est là, est-ce que vous êtes sûrs que ça va donner quels résultats. Si nous devons nous dépouiller de nos attributs que la loi nous a donnés, que la Cour constitutionnelle les exerce à notre place, je ne sais pas ce que ça va donner. On ne peut pas trouver une solution. On en était là lorsque les responsables de la mouvance nous ont dit qu’ils sont prêts à soutenir la troisième. Pendant ce temps, aucun responsable de l’opposition. Notez bien ce que je dis. Aucun responsable de l’opposition ne m’a dit qu’il faut voter pour la dame. Je dis bien aucun. S’il y en un à qui vous dit qu’en tant que responsable de l’opposition, qu’il est allé me dire soutenons la dame, aucun. C’est la mouvance qui m’a dit qu’il faut soutenir la dame. Je ne connais pas la dame. Même à l’heure où je vous parle, je ne l’ai jamais vu. Même pas à la télé. Parce que je ne regarde pas la télé. Je ne sais pas qui s’est ? Donc, c’est la mouvance qui a proposé son nom. Des amis, ils ne sont pas politiques parce qu’un ami dit prenez celui-là, c’est autre chose. Mais quand un parti politique vous propose et dit prenez telle personne, c’est autre chose parce qu’il y a des engagements>


Et en politique, les engagements sont souvent réciproques. Donc c’est la mouvance qui l’a positionnée. Et quand nous nous sommes renseignés, j’ai appris qu’effectivement, elle aurait été une ou deux fois Directrice de cabinet, son mari aurait été conseiller. On m’a dit un tas de choses qui prouvent qu’elle est plus proche de la mouvance que d’aucun autre bord. C’est la mouvance qui l’a proposé. On s’est dit que si ça nous permet de sortir des difficultés. Donc c’est nous qui avons contribué à faire voter pour elle. Nous n’avons rien contre elle. Nous avons demandé à la mouvance quelle est la contrepartie. Tout comme une délégation de l’Un aussi est partie pour dire quelle est la contrepartie. On nous a dit, qu’est-ce que vous souhaitez ? On souhaite le poste de coordonnateur. Nous ne voulons pas la Présidence parce qu’être Président de la Cena contre le gouvernement, regardez Cos Lépi avec le gouvernement et voyez ce qui se passe. A plus forte raison, prendre un Président qui serait contre le gouvernement, autant dire que la Cena ne va pas fonctionner. On s’est dit, donnez nous la Coordination au budget. Les autres aussi ont demandé la même chose. Cela veut dire quoi ? La mouvance puisqu’elle est majoritaire choisit. Nous on a choisit le coordonnateur au budget. On a une place, l’opposition n’a droit également qu’à une place. Qu’est-ce que vous auriez du faire à ma place ?

Lorsque la dame à tourné casaque à sa mouvance et s’est présentée
Ah bon ? Vous savez qu’elle a tourné le dos ? Je n’ai jamais été informé qu’elle ait tourné le dos. Aucun responsable politique. Je pèse mes mots. Je dis, lorsqu’elle s’est présentée candidate contre celui de la mouvance
On l’a su ou ? On l’a su dans la salle.
C’était trop tard ?

Quand même. On a en face de nous, deux candidats de la mouvance. S’il y a un responsable politique béninois qui est venu me demander de soutenir la dame, il faut dire son nom. Nous avons considéré que c’était une démarche individuelle d’une personne qui voulait entrer à la Cena et en être la présidente. Mais nous, nous sommes des politiques. Nous nous sommes engagés à la faire élire, ce serait difficile. Je vais vous donner un exemple. J’ai été élu président de l’Assemblée nationale en 1999 pour la deuxième fois. Nous nous sommes concertés entre partis politique, Fard Alafia, l’Uds, le Car Dunia la Rb et nous. Le conciliabule que nous avions fait, c’est que l’Uds prenait la première vice-présidente. Car-Dunya prenait le deuxième secrétariat. Et la Rb prend le Premier questeur. 2ème questeur, 1er secrétaire parlementaire pour la Rb seule. Nous avons donné notre parole qu’on va le faire. Puisque nous sommes arrivés à l’Assemblée. On a fait pour le Président, j’ai été élu. On a fait pour le Vice président, Sacca Lafia a été élu. On a fait pour le deuxième vice-président, Houéssou Aurelien (Rb) a été élu. On a fait pour le premier questeur, Houédjissin a été élu. J’avais fait une suspension et les coups de fil ont commencé à pleuvoir. Arrêtez la Rb, donnez à d’autres. Moi j’ai été élu. Malgré cela, nous avons donné notre parole. Nous nous sommes réunis, nous avons convenu de cela. Moi je ne veux pas reprendre ma parole. Quand nous donnons notre parole, nous ne la reprenons pas. Paix à son âme. Nahum. Nous l’avons élu 2ème questeur. Atchodé, nous l’avons fait élire. Nous préférons faire la politique comme ça. Le Prd n’a jamais trahi sa parole. C’est pourquoi nous sommes accusés de trahison. Mais c’est mieux comme cela. Mais il vaut mieux. Nous avons en face de nous, deux candidats soutenus par la mouvance. Et nous dribblons la mouvance pour voter pour l’autre. Quand même. D’abord, nous n’aurions pas eu le poste de coordination. Ces gens-là, c’est comme cela, ils sont ? On va donner cela à Fassinou. Nous on n’a pas fait tout ce combat pour donner à un autre. Je n’ai rien contre Fassinou. Je vais vous dire pourquoi nous avions tenu à avoir ce poste. Au Cos Lépi, les choses étaient bloquées. Vous vous soutenez, on voulait parité et les choses étaient bloquées. On voulait arrêter tout le processus. C’est nous qui avons dit, on n’est prêt à leur donner 1 de plus pour qu’il y ait 3. Cela a permis d’avancer. Pour la Cena, si nous étions braqués, on reste comme ça, la Cena n’aurait pas été installée jusqu’à présent. Où alors, la Cour constitutionnelle nous aurait sorti une décision. Peut être cela nous aurait fait plaisir ou non. Nous avons préféré régler le problème politiquement. Je vais dire ceci. Dans toutes les démocraties au monde, surtout dans les démocraties parlementaires, en dehors des postures, les responsables politiques doivent pouvoir se voir, se parler, négocier et trouver des solutions.

Mais cela ne se fait pas au sein de l’opposition.
On peut être de l’opposition et discuter.
Pourquoi cela ne se fait pas ?
Au Bénin ? Je ne sais pas pourquoi cela ne se fait pas. Ailleurs cela se fait. Récemment, François Hollande a nommé Jacques Toubon à un poste important. Cela se fait dans toutes les démocraties parlementaires.
Qu’est-ce qui vous empêche de le faire
On s’est parlé, on se dit beaucoup de choses. Mais il arrive des moments où les partis ont des intérêts.

Parlant des intérêts, Me Adrien Houngbédji en avait puisqu’il a envoyé son fils à la Cena
Ca fait 25 ans que je suis là. J’ai de grands enfants. Des enfants dont la formation aurait permis de devenir députés déjà, de devenir Maire déjà. Je suis sur ce l’échiquier et ma position à la tête du parti me permettait de faire ces genres de chose. Mais je ne l’ai pas fait parce que j’ai considéré que mes enfants ont suffisamment souffert pour la politique. A 7 ans, huit ans, ils avaient été arrêtés avec leur mère. Ils ont quitté le pays. Ils en sont traumatisés. J’ai dit non. Les souffrances, je les endure jusqu’à ce que j’en sorte et on en reste là. Donc je ne voulais pas que mes enfants approchent la politique. Mais, ce qui s’est passé ici, c’est quoi ? C’est que nous avons déjà choisi quelqu’un d’autre pour aller à la Cena. Mais à l’approche de la désignation, les pressions ont été telles que nous avons compris que les enjeux étaient énormes. Parce que non seulement, nous avions l’impression qu’au niveau politique, nous avons aussi d’autres pressions de gens du groupe qui voulaient à tout prix contrôler la Cena. On s’est dit cette histoire là il faut faire attention. Dans les autres Cena où nous avions eu des membres, nous avions été déçus par leur comportement et les enjeux n’étaient pas comme ceux-ci. A plus forte raison, cette Cena avec les pressions, il vaut mieux que nous ayons quelqu’un dont la proximité nous garantisse un peu qu’il va rester loyal jusqu’au bout. Lorsque la question s’est posée, c’est tout de suite et unanimement que les gens ont dit mais Président, pourquoi vous ne mettez pas votre fils ? Si lui il trahit, cela veut dire que vous même vous aurez trahi. C’est comme cela. Le pauvre. L’Assemblée s’est réunie un mardi. Le mardi matin à huit heures, on l’a appelé pour lui dire, est-ce que tu as un Cv. Il a envoyé un Cv qui date de Mathusalem qu’on a corrigé. C’est comme cela qu’il s’est retrouvé membre de la Cena. Voilà la vérité.

La vérité est que pourquoi vous ne laissez pas cela aux autres
Je vous ai dit le contexte. Si je voulais faire la promotion d’un enfant, ce n’est pas la Cena, coordonnateur, ce n’est pas la promotion. J’aurais attendu les prochaines élections législatives, je l’aurai proposé au parti tête de liste. J’aurais proposé au parti de le pousser pour qu’il devienne maire. Cela m’a été proposé à plusieurs reprises. Je l’ai mis simplement parce qu’on estimait qu’il était utile pour que nous sachions ce qui se passe là-bas à la Cena et qu’il soit loyal, c’est tout. Maintenant, si vous voulez qu’on le retire, dites-nous.
Est-ce que c’est parce que Monsieur Houngbédji est forclos
Pourquoi forclos ? Je ne suis forclos de rien. Je suis forclos pour les élections présidentielles jusqu’à nouvel ordre. Mais il n’y a pas que la présidence de la république dans un pays. Je ne suis forclos pour rien. La vraie forclusion, c’est la santé, c’est la vie. Je touche du bois. Je remercie le seigneur. Je me porte bien. Je suis en vie. Je peux encore me retrouver sur n’importe quelle scène électorale. Ne dites plus forclos. Forclos de quoi ?
Si on vous disait d’apprécier les autres Présidents qui ont porté leur fils
Je ne me permettrai pas de les juger. Chacun sait ce qui le motive à poser un acte. Moi je suis venu vous dire que la raison pour laquelle Me Freddy Houngbédji est à la Cena, nous voulions quelqu’un dont la proximité nous garantisse la loyauté. Nous voulons quelqu’un qui regarde de près.

La question de droit de grève au niveau des magistrats
Vous connaissez le Prd depuis toujours. Nous avons une ligne La ligne du parti en ce qui concerne les libertés publiques, nous n’avons jamais pas varié. Nous avons toujours été du côté de ceux qui sont brimés contre ceux qui veulent brimer. Toujours. Je défie quiconque de citer un exemple. Même lorsque nous étions au gouvernement du Président Kérékou. Je ne veux pas citer des exemples parce que je risque de donne des noms, de rappeler des faits, cela risque de blesser des gens. Même quand nous étions dans ce gouvernement, on a toujours dit cela. Quand récemment le gouvernement a frappé les syndicats, nous sommes intervenus nous avons parlé sérieusement. Lorsque pour l’empoisonnement on a arrêté des gens, nous avons dit qu’il faut la justice se prononce.. Ohlàlà. Quel crime n’avions nous pas commis. Des gens ont dit jamais on ne peut pas faire confiance à la justice béninoise. Elle est corrompue, elle est pourrie, jamais jamais jamais. On n’a dit non. Nous n’avons pas d’autres justices que notre justice. Finalement, est-ce que c’est une justice étrangère qui a prononcé le non lieu ? Ce n’est pas le juge de Cotonou ? Ce n’est pas la Cour d’appel ? Et dès que c’est fini, nous avions dit de libérer tous ceux-là qui sont encore des otages d’Etat. Nous l’avions fait oui ou non ? Mieux nous avions fait une proposition de loi pour que demain, lorsque la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel prendra une décision de non-lieu qu’on mette automatiquement les gens en liberté. Sinon, la chicotte qui frappe la première femme finit par frapper la prochaine femme. Donc, voilà. A propos de magistrats. Ils demandent au gouvernement de respecter les règles de fonctionnement de leur corporation. Ils n’ont pas inventé cela, c’est la loi. C’est une tradition héritée depuis la colonisation. Il faut respecter. Si ce n’est pas bon, il faut faire une proposition de loi pour rectifier. Mais vous ne respectez pas la loi et vous interdisez de faire grève. Notre position, je vais vous faire un aveu. Il n’y a même pas eu de concertation au niveau du Prd. Cela paraissait tellement évident que nos députés ont agi spontanément. Nous n’avons pas signé la proposition de loi. Aucun député Prd n’a signé la proposition de loi supprimant le droit de grève. A la commission de loi notre représentant a voté contre. Et ensuite en plénière, vous êtes journalistes de télévision. Vous avait vu la dernier scène qui a mis fin au débat. C’est la scène entre Okounlola et Edmond Zinsou qui est habituellement très calme et Okounlola qui est un garçon remarquable et très bien. Je ne sais pas ce qui a pris, le diable est rentré là. Zinsou a dit, ça suffit. Ne mettez pas le pays à feu. Okounlola s’est fâché et a quitté son pupitre si bien que le bénin tout entier a vu ce qu’on voulait cacher à savoir que le Prd est contre. Donc voilà. C’est fait exprès. C’est que les gens veulent à tout prix que le Prd disparaisse. On n’est pas prêt de disparaitre.
Et par rapport à la Mairie de Porto-Novo

Pour la Mairie de Porto-Novo, je vous dis qu’il faut laisser les électeurs de Porto-Novo régler le problème. Si ce n’était pas la prolongation que le gouvernement est entrain de faire jouer aux élus locaux, le problème aurait trouvé une solution dans un sens ou dans un autre. Moi je suis un démocrate.
De quel problème s’agit-il
C’est cela que je dis. Il y a un divorce. Quand il y a un divorce politique, il n’y a que les électeurs qui tranchent.

Mais est-ce que vous ne pouvez pas laisser l’actuel maire de mener sereinement sa politique
Je suis intervenu 2 fois. Il a dit que j’ai demandé aux conseillers de ne pas faire. Vous étiez là vous ? J’estime que mon statut, le rôle que j’ai joué et que je joue dans ce pays ne me permet pas de rentrer dans les querelles de bas étages. Je n’ai de différends avec le Maire de Porto-Novo que sur trois dossiers. Cela fait bientôt 7 ans qu’il est là, 3 dossiers. C’est un avis que je donne en tant que président du parti auquel il appartient. La construction de l’hôtel de ville de Porto-Novo. Quand il voulait commencer les travaux, alors que le budget de la ville ne permettait pas de faire un investissement de 7 milliards. J’ai dit, on a déjà suffisamment d’éléphants blancs dans la ville de Porto-Novo, il faut d’abord boucler le financement. Une fois que le financement est bouclé, c’est bon. J’ai dit cela, il y a maintenant plus d’un an et demi et moi j’ai fini. Puisqu’ils veulent construire l’hôtel de ville sans financement, ils ont commencé. Le deuxième dossier, c’est l’histoire de bus. C’est une bonne chose que Porto-Novo soit doté d’un service de bus comme toutes les grandes villes du monde. Et dans le cas d’espèce, c’est la ville de Lyon qui voulait nous donner des bus. J’ai dit que je pense qu’ avant de prendre les bus, faites d’abord une étude de rentabilité. On me donne 25 bus, est-ce que j’ai les moyens de les faire tourner. Est-ce que le budget de la ville ne permet de payer le gasoil, de payer les chauffeurs, de faire tourner les bus avec le budget de la ville. Si vous avez les moyens de le faire, faites-le. Mais si vous n’avez pas les moyens de le faire, les bus seront condamnés à être garés. C’est ce que j’ai dit. C’était mon devoir de le dire ? Au moins, on sait que je l’ai dit. Et le troisième dossier, c’est l’histoire de jardin public. On a demandé mon avis. Les conseillers m’ont dit, on n’est au courant de rien. C’est vrai. On n’est au courant de rien. On n’apprend seulement qu’on veut faire à tel endroit. Mon point de vue, c’est qu’un jardin public, on veut le mettre dans le 3ème arrondissement. On a déjà Bayol, il y a le grand jardin des plantes. S’il faut faire un troisième jardin dans un autre arrondissement pour que les populations en profitent. Certains ont proposé Dowa qui est l’arrondissement le plus peuplé. On peut le mettre là pour que les populations de Dowa aient un jardin public. C’est une décision politique qui a été prise contre la majorité. Où est mon problème. Donc, sur 7 ans, voilà les trois cas où j’ai eu de problème avec le maire.

Nous allons aborder une question qui vous intéresse personnellement. Cette question de remboursement des frais de campagne. Est-ce qu’à ce jour, vous êtes remboursé ?
Non ce n’est pas fait. De temps en temps, je lit internet et je lis beaucoup d’insanités qui sont lues là-dessus. Cela m’amuse. Ce n’est pas fait. J’ai été candidat en 2006. J’ai eu les 10 %, je n’ai pas été payé jusqu’à ce jour. J’ai été candidat en 2011, jusqu’à maintenant on m’a donné 200 millions. Depuis le jour où j’ai dit carton rouge pour la révision de la constitution, on ne m’a pas payé. Mais est-ce que cela m’empêche de dire ce que je pense. J’espère que tôt ou tard, on va me payer. Je voudrais dire ceci. J’avais 30 ans. A 30 ans, la maison où j’habite actuellement, j’en étais déjà propriétaire. La maison qui est à côté de l’immigration, c’est à moi. C’est là où j’habitais. Cocotiers, c’est à moi. Mon cabinet d’avocat. J’avais un cabinet d’assurance, à 30 ans. J’ai gagné de l’argent très tôt. Un jour, pour raisons politiques, le gouvernement me prend tout. Ce a duré 15 ans. Je ne suis pas mort. Je suis revenu au bout de 15 ans. On a dit qu’on va indemniser tous les spoliés. On a indemnisé tout le monde. Moi, c’est à petit coup, à petit coup. Il y a à peine 2 ou 3 ans qu’ils ont fini. Je dirai, ils m’ont payé encore 15 millions et je ne suis pas mort. Puisqu’ils me doivent. Ce n’est pas moi qui ai fait la loi. Même la loi nouvelle électorale dit qu’il faut rembourser ceux qui ont 10%. Les vont le faire tôt ou tard. Même s’ils ne me paient pas. Même si je meurs, mes héritiers sont là. Mais on dit qu’à cause de cela, que vais renoncer à mes opinions. Est-ce que vous avez l’impression que j’ai renoncée à une de mes opinions depuis bientôt deux heures qu’on parle ?
Mais est-ce qu’on vous a dit de renoncer à vos opinions pour être payé ?

Jamais. C’est sur internet qu’on lit des inepties comme cela. Jamais. Le gouvernement ne m’a jamais demandé.
Un mot de fin
Mon mot de fin, ce n’est pas aux béninois et béninoises que je veux m’adresser. Mais au Chef de l’Etat. Je voudrais demander au Président de la République compte tenu de la place éminente que les béninois lui ont confié, compte tenu de la situation de paix qui régnait au moment où il en a hérité, de faire en sorte que la paix continue à régner. De faire l’impossible pour que les élections se déroulent à bonne date pour que le processus démocratique puisse se poursuivre et continuer dans note pays. Je lui dis de prendre toute la mesure de la situation et de prendre des décisions justes. Voici mon mot de la fin.

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