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La Nation N° 6076 du 23/9/2014

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Importation et commercialisation d’œufs réfrigérés au Bénin : Les inquiétudes et propositions de l’Inter profession de l’aviculture
Publié le mardi 23 septembre 2014   |  La Nation




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La filière avicole du Bénin est-elle menacée ? A cette interrogation, les responsables de l’Inter profession de l’aviculture du Bénin (IPAB) répondent par l’affirmative. Ils ont d’ailleurs rencontré les médias à Cotonou, le vendredi 19 septembre dernier, pour lancer une alerte face à l’importation et à la commercialisation sur le marché béninois d’œufs réfrigérés.


Par Josué F. MEHOUENOU


La sortie médiatique effectuée vendredi 19 septembre dernier par l’Inter profession de l’aviculture du Bénin (IPAB) vise un double objectif. Le premier, c’est d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la menace que fait planer l’importation et la commercialisation d’œufs réfrigérés sur leur secteur d’activités. Le second, c’est de montrer qu’il y a une violation des textes admis de commun accord, il y a quelques années, pour protéger la production d’œufs locaux et ainsi, assurer un bien-être sanitaire et alimentaire aux populations. Dans cet exercice, plusieurs responsables de cette organisation se sont succédé pour faire connaître la position de l’IPAB sur ce qui constitue à leurs yeux une «menace». Pour le secrétaire général de l’Inter profession, Constant Kènoukon, la production des œufs au Bénin a considérablement évolué ces dernières années, tout comme le nombre d’aviculteurs qui serait passé de 355 en 2007 à plus de 550 en 2013 avec l’entrée dans le secteur de certains industriels. De même, les investissements sont passés de 15 milliards par an en 2007 à 25 milliards en 2013 avec plus de 3500 emplois directs et 7500 emplois indirects. Ce n’est donc pas une filière de moindre importance, notent-ils. Sauf qu’à y voir de près, cet ensemble de contribution à l’économie nationale risque de s’effondrer d’ici à là, si rien n’est fait pour aider les aviculteurs, a plaidé Constant Kènoukon, face aux médias. Celui-ci craint aussi que ses pairs et lui se retrouvent en difficultés pour le paiement des nombreux prêts consentis et investis dans le secteur avicole afin de lui donner l’importance dont il est crédité ces dernières années. L’inquiétude de ce dernier, c’est l’importation il y a quelques temps et la commercialisation d’œufs réfrigérés déjà en consommation. Au-delà des menaces sur le secteur avicole du Bénin en entier, l’IPAB craint également des risques sur la qualité à long terme desdits œufs. Selon ses responsables, certains manquements à la norme européenne ont été notés sur ces œufs qui seraient débarqués depuis la Pologne.
Maintenir dans une chaine de froid
De leurs explications, il ressort que ces œufs dits réfrigérés, contrairement aux œufs de table fournis par les aviculteurs locaux ont besoin d’être «maintenus» dans une chaîne de froid. Et une fois que celle-ci est rompue, il y a à craindre pour sa conservation. Ainsi, au-delà des six mois marqués sur ces œufs comme délai optimal pour leur consommation, l’interprofession de l’aviculture se dit inquiète. Son vice-président, Camille Azomahou rappelle que pour conserver la fraîcheur d’un œuf, il faut un délai de 28 jours. «Nous soulevons un problème de santé publique», soutient-il par ailleurs. Si jusque-là, cette menace apparente que font peser les œufs réfrigérés sur les œufs de table localement produits était moindre, les aviculteurs estiment au regard de la dernière décision du Conseil des ministres y relatives, qu’il y a dorénavant un risque plus grand qui pèse sur leur secteur. «Le chef de l’Etat a-t-il la juste et bonne information», se sont interrogés les responsables de l’interprofession avant d’inviter la direction de l’Elevage à faire respecter par tous les acteurs, notamment par ses signataires, le mémorandum conclu en juillet 2005. Selon eux, «rien n’est encore fait» et ils en ont profité pour inviter les importateurs d’œufs réfrigérés, au regard de l’importance de leurs bourses, à se rallier plutôt à eux et à investir dans la production avicole locale.

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