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Le Matinal N° 4439 du 24/9/2014

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Nicaise Fagnon au sujet de la dernière sortie du gouvernement :« Nous sommes victimes d’une campagne d’évangélisation politique »
Publié le jeudi 25 septembre 2014   |  Le Matinal


Nicaise
© Fraternité par DR
Nicaise Fagnon, initiateur de la commission parlementaire d’enquête sur la gestion du fonds Fadec


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Le député Nicaise Fagnon en charge du budget du Comité de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) n’a pas laissé couler le temps pour réagir aux allégations du ministre de l’Economie et des finances sur le manque de ressources financières pour corriger la Lépi et organiser les élections. Dans une interview accordée à une chaîne de télévision de la place, il situe les responsabilités et demande au gouvernement de mettre un terme à ce qu’il qualifie de « campagne d’évangélisation politique ». Lire sa déclaration.

« Je voudrais remercier le gouvernement pour avoir accordé l’attention requise au processus électoral et à la Lépi à travers un Conseil des ministres extraordinaire. Nous attendions que cette session se tienne depuis longtemps. Je voudrais faire remarquer que c’est une drôle de coïncidence que cela ne vienne qu’après la sortie du président du Prd Me Adrien Houngbédji.

Je regrette que le ministre ne soit pas allé jusqu’au bout de ses propos en se contentant simplement de dire qu’à ce jour, lui, ministre de l’Economie et des finances, il ne dispose pas d’un budget du Cos-Lépi. S’il ne dispose pas de budget, c’est la faute à qui ? Il devait avoir le courage de le dire. S’il ne dispose pas d’un budget, c’est la faute au gouvernement. Il faut appeler un chien un chien, un chat un chat. Parce que d’entrée, nous avons soumis au gouvernement, un projet de budget dont le montant est de 13 milliards 655 millions. Dans ce projet de budget, nous avons prévu terminer les opérations en 7 mois. Au lieu de nous appeler, le gouvernement a préféré communiquer contre nous. Malgré cela, nous nous sommes réunis pour nous autocensurer. On a revu le budget à la baisse en sacrifiant des pans de dépenses et d’activités pour nous en tenir à 9 milliards 800 millions. Ce qui a été soumis à nouveau en termes de budget révisé. Le gouvernement ne nous a même pas appelés. Lorsque nous avons senti que l’année 2013 allait finir, sans qu’on ne puisse disposer de ressources et que les activités allaient continuer en 2014, nous avons pris nos précautions. On a soumis un autre budget pour 2014 qui s’élève à 3 milliards 975 millions. Ils ne nous ont jamais appelés. A qui la faute alors en ayant pris la responsabilité d’arrêter les dotations ? Le gouvernement doit s’en prendre à lui-même.

Au demeurant, je voudrais faire remarquer que les ressources qui sont mises à notre disposition sont dépensées suivant une procédure sévère ; au motif que l’argent du contribuable béninois devrait compléter les ressources décaissées par les Partenaires techniques et financiers (Ptfs) sous l’égide du Pnud. Le fonctionnement du Cps-Lépi de la dernière fois et du processus de préparation de la Lépi qui a permis de décaisser près de 29 milliards de FCfa, aucun de ces dossiers n’a été au marché public. Aujourd’hui, quand je fais le point, c’est 3 milliards 100 millions de marché qui ont été régulièrement approuvés par le gouvernement. Nous sommes surpris d’être victime d’une campagne d’évangélisation politique contre la Lépi en disant qu’on nous a donné 6 milliards que nous n’avons pas justifiés, on ne peut pas continuer à décaisser et le ministre est aussi dans cette logique. Par contre, il ne peut pas citer des noms comme bouc-émissaire du retard de mise en place de l’outil.
Il a envoyé une mission d’audit de gestion de ressources financières pour apprécier entre autres, le niveau de l’ensemble des besoins financiers du Cos, des ressources déjà débloquées et de celles à mettre à disposition ainsi que le respect des règles en vigueur en matière de dépenses publiques dans le cadre des élections et du processus de correction de la Lépi. Il nous a reçus dans son bureau, et il nous a dit qu’il venait d’arriver et qu’il a diligenté des audits dans toutes les structures. Donc dès son arrivée, il (Komi Kouché Ndlrd) était dans cette logique. Le ministre d’Etat, dans sa campagne n’a fait que flécher le Cos-Lépi comme si on était des bandits alors que les ressources qui sont débloquées ne sont pas gérées par les politiques que nous sommes. Nous initions les dépenses selon des procédures. Il y a un régisseur qui garde l’argent, le délégué du contrôleur financier qui est l’œil direct du ministre. Aucune dépense n’est faite au hasard, tellement les procédures à l’interne sont lourdes.

Dire que nous avons 745 millions sur notre compte, suite aux échanges téléphoniques que nous avons eu lui et moi, cela me gène. C’est un jeu d’écriture parce qu’on ne peut pas mettre de l’argent sur le compte d’une institution, que cette dernière émette un chèque à ses prestataires et qu’on doit les tourner en rond au trésor public. Le minimum, c’est trois semaines parfois deux mois avant qu’ils ne soient payés. J’ai dénoncé cela plusieurs fois de suite.
Le contexte dans lequel j’ai parlé au ministre de l’Economie et des finances, j’ai senti qu’il voulait avoir de moi une estimation de ce dont on aura besoin, puisque je lui ai dit qu’il nous faut 6 milliards, et il a estimé que le gouvernement a 12 milliards ».

Transcription : Hospice Alladayè

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