Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Menaces sur les élections : Des leaders d’opinion se prononcent
Publié le jeudi 25 septembre 2014   |  24 heures au Bénin




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La récente déclaration du Chef de l’Etat sur le manque de ressources financières pour organiser les prochaines consultations électorales a élections à bonne date, continue de susciter des réactions. Compte tenu de l’éneju, votre journal a tendu son micro à certains acteurs socio-politiques.


Lire l’intégralité de leurs déclarations


Goras Gaglozoun, enseignant à la retraite président du parti ‘’PSD bélier’’


Les présentes déclarations du chef de l’Etat ne me surprennent pas, encore moins les membres et sympathisants de la formation politique ‘’PSD bélier’’. C’était prévisible et on l’avait annoncé bien avant. En ce moment, nous étions considérés comme des rêveurs. Et voilà aujourd’hui que les faits nous donnent raison et situent l’opinion nationale sur la justesse de notre alerte. La dernière parution du journal de notre parti avait largement fait cas de cette situation propre au retard lié à l’organisation des élections dans notre pays et l’incertitude qui plane sur les présidentielles et législatives. Le refus délibéré du président de la République de mettre à disposition du cos/lépi les moyens pour parvenir à la correction de la liste électorale, est entre autre signe, un qui ne trompe. Dans tous les cas, les propos du premier magistrat sont suffisamment graves et méritent attention. Ils constituent des preuves qui doivent amener les béninois à s’organiser pour chasser le chef et ses disciples du pouvoir. Il ne reste plus rien d’autre que la vigilance.


Assohoto Victor, président du Mouvement Politique Agir Ensemble pour l’Alternance au Pouvoir


Le président Yayi vient de jeter le pavé dans la marre. C’est extrêmement grave pour notre démocratie qui bat de l’aile depuis son arrivée au pouvoir. C’est une nouvelle situation qui invite le peuple à une profonde réflexion. Les déclarations du chef de l’Etat inquiètent plus d’un car celui à qui le peuple béninois à confié le mandat de gérer le pays ; dit à la veille de la fin de son mandat, le dernier aux yeux de la loi que les ressources manquent pour l’organisation des consultations électorales, alors la situation devient préoccupante et inquiétante. Une situation inquiétante parce que l’indicateur crédible de toute démocratie est la tenue régulière et dans le délai des élections. Nous sommes actuellement dans l’impasse. La paix et le renforcement de notre jeune processus démocratique sont les seuls atouts du moment à préserver à tout prix dans un contexte où les signaux sont rouges. Ce dernier acte de Yayi Boni apporte de l’eau au moulin de ceux estiment qu’il prépare activement un coup contre la démocratie et le peuple qui lui a renouvelé contre vents et marrées le mandat aux termes des élections de 2011.

Présentez-vous aux lecteurs de notre journal
Je suis Nathaniel Koukpémèdji, citoyen béninois résidant à Sèdjè dans la communne Adjarra dans le département de l’Ouémé. Chef d’entreprise en genie civil Bénin et en Ile de France, marié.


Que pensez-vous des déclarations du Président Yayi Boni portant sur des difficultés de trésorerie relatives à l’organisation des élections. ?


Je vous remercie pour m’avoir donné la parole pour intervenir dans ce débat citoyen. Je suis Béninois à part entière. Je crois que le chef de l’état doit revoir sa copie et se référer à l’historique politique de l’avènement de la démocratie au Bénin. C’est une première depuis 1990 qu’un président de la république au Bénin annonce à ses citoyens que l’Etat manque de moyens financier pour organiser les élections dans notre pays, alors que nous sommes tous conscients que les populations réclament la tenue des élections locales et communales et s’interrogent au sujet de ce qui nous attend concernant les législatives et présidentielles, et lorsqu’on sait également que dans un passé récent la cour constitutionnelle a martelé que rien ne saurait justifier le report desdites élections. La tenue de ses élections est le moyen légal dont les populations disposent pour sanctionner les acteurs politiques de divers ordres. C’est impressionnant et étonnant, voire vexant que le président Yayi Boni s’exprime en ses termes à l’égard de son peuple qu’il prétend porter en estime. Les béninois et béninoises se demandent après cette déclaration du père de la nation, ce que les autorités supérieures de notre pays ont pu faire pendant cinq ans pour ne pas avoir prévue d’organiser lesdites élections en temps et en heure. C’est encore plus étonnant et bouleversant que cette déclaration vienne après un an et demi de retard par rapport aux élections locales et communales, alors qu’en décembre 2012, lors de son message de vœux à l’adresse de la nation, qu’il ait souligné que les élections auront lieu à bonne date en 2013. Le manque de moyens financiers pour organiser les élections devraient l’empêcher en ce temps de faire une promesse qu’il sait au tréfonds de lui-même qu’il ne tiendrait jamais. Il est temps que les béninois sachent que leur président n’a pas de parole et qu’il nous prend tous pour des plouques. On a comme impression que dix ans après, le virus ‘’sehlin’’ pique notre président au sujet des difficultés financières pour organiser les élections.


En ce moment les financiers ont contredit leur ministre à travers un devoir citoyen de vérité. Partagez-vous cet avis ?


A entendre le président de la République le plus souvent sur les chaines nationales, on annonce la disponibilité de ressource pour les routes, l’électrification des zones rurales etc., et surtout pour les primes de loyauté. Donc, la volonté d’organiser les élections n’y ait pas : Assez de mentir à son peuple. L’homme peut tromper et mentir à l’homme mais il ne peut jamais ni tromper Dieu, ni lui mentir. Nous exhortons vivement le chef de l’Etat à faire de tout son mieux pour que les béninois et béninoises aillent aux urnes au plus tard fin décembre pour ce qui relève des élections locales et communales en mettant les fonds nécessaires à la dispositions du cos/lépi pour finir la correction de la liste électorale comme l’a si bien précisé le président Houngbédji . Les mêmes efforts doivent être consentis pour rendre fonctionnelle la commission nationale électorale autonome. Il urge qu’il aille chercher l’argent où qu’il se trouve pour organiser les élections. Si non notre pays connaîtra des moments de trouble et de tôlé général à l’orée de l’an 2015. Des individus peuvent devenir amnésiques mais pas tout un peuple, pour ce faire, nous exhortons les autorités de l’Etat chargées des questions financières à aider le chef de l’Etat dans cette tâche particulière afin de nous épargner le pire au Bénin. Est-il nécessaire de rappeler que rien n’a jamais pu retenir un peuple en colère qui, nous le savons bien, ne recule devant rien même les armes à feu quant il réclame son droit après avoir accompli son devoir citoyen. Ce sentiment de révolte aujourd’hui est palpable. De grâce épargnez-nous donc le pire.


Que pensez-vous de la sortie médiatique du président Adrien Houngbédji ?


Heureusement que ce monsieur existe au Bénin en tant qu’opposant affiché. Sans lui, le Bénin aurait basculé du régime démocratique au régime totalitaire. En fait de qui ont peur le premier magistrat et ses copains si ce n’est Me Adrien Houngbédji et sa troupe politique convaincue et déterminé à tout faire pour sauver notre démocratie. Alors ce grand homme politique venu dénoncer dimanche dernier, le plan machiavélique et monstrueux que les autorités de notre pays sont en train de préparer pour qu’il gouverne par ordonnance en refusant de mettre les moyens pour l’organisation des législatives pour renouveler le mandat du parlement dont le mandat sera à terme en avril 2015, lequel mandat ne saurait être prolongé du fait de la précision constitutionnelle. Au regard de la nouvelle donne, on peut dire que le Président Houngbédji ne s’est pas trompé en parlant de complot d’un troisième mandat en préparation. Je voudrais rappeler ici que dans un système démocratique le pouvoir constitue une location avec un bail à durée déterminée avec tacite reconduction ou non. Nul ne saurait transformer le patrimoine commun qu’est la patrie en propriété privé. A mon humble avis, nous n’en arriveront jamais à ces extrêmes qui peuvent plonger le pays dans un gouffre avec toutes ces conséquences néfastes et dramatiques que notre chère patrie n’a jamais connu. Mais les Béninois et les Béninoises malheureusement se doivent de se préparer à temps pour aller contre une telle éventualité non souhaitée. En cela j’affirme et approuve l’intervention du président Houngbédji qui est juste, préventive et futuriste. De passage, je lui tire chapeau et le remercie sincèrement pour sa conviction et l’amour qu’il porte pour notre patrie en gardant toujours sa position d’éveilleur de conscience. Que la paix et la grâce lui soit toujours accordé par le créateur.


Avez-vous le sentiment que Yayi Boni quittera le pouvoir à la fin de son mandat


Paradoxalement, à ses interventions télévisuelles à ce sujet, rien ou aucune volonté concrète ne se manifeste de sa part dans le sens de quitter les affaires en 2016, la fin de son mandat constitutionnelle, car le minimum respect de son peuple passe par l’organisation des échéances à temps. Mais qu’il sache le peuple béninois ne dors pas et réfléchit beaucoup et profondément.


Réalisée par N.A

 Commentaires