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La Presse du Jour N° 1901 du 5/6/2013

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Crédit spécial d’appui aux cotonculteurs pour la gestion de la soudure pour la campagne 2013-2014 : Djougou, Kèrou, Banikoara et Kandi ont reçu les premières tranches
Publié le mercredi 5 juin 2013   |  La Presse du Jour




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Le Fonds national de la microfinance (FNM) ne lâchera pas les producteurs de coton. Il sera encore à leurs côtés pour le compte de la campagne cotonnière 2013-2014 avec son Crédit spécial d’appui aux cotonculteurs pour la gestion de la soudure (CSAC/GS). Depuis le lundi 3 juin 2013 en effet, Mme Sofiath Onifadé Baba Moussa, ministre en charge de la microfinance, accompagnée de certains cadres de son ministère et de M. Komi Koutché, Directeur général du FNM, sillonne les bassins cotonniers du Nord-Bénin pour mettre en place les premières tranches de ce crédit spécial aux cotonculteurs.
Djougou, Kèrou, Banikoara et Kandi sont les localités qui ont reçu la visite de la délégation ministérielle du 3 au 4 juin 2013. Dans ces localités sillonnées, la mobilisation des producteurs était forte. Ce qui témoigne du grand intérêt qu’ils ont pour ce produit innovant initié par le Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi pour booster la production cotonnière au Bénin.
Un crédit plus que nécéssaire
De Djougou à Kandi en passant par Kèrou et Banikoara, les témoignages sont émouvants et apportent la preuve du rôle combien important joué par le CSAC/GS dans l’atteinte des résultats enregistrés par la campagne cotonnière 2012-2013. « Nous remercions beaucoup le Chef de l’Etat pour avoir initié ce crédit, car sans cela on ne pouvait pas atteindre les objectifs de production qu’on s’est fixés. Grâce à ce crédit, Djougou a donc pu faire 11.000 tonnes de coton l’année dernière. Nous souhaitons que pour cette campagne, le montant de ce crédit passe du simple au double », a dit le responsable des producteurs de Djougou qui a par ailleurs exhorté ses collègues au respect de leurs engagements afin que Djougou qui a remboursé à 100 % les crédits pris lors de la campagne écoulée garde toujours ce flambeau.
A la Maison des jeunes de Kèrou, les producteurs se sont fortement mobilisés pour accueillir la délégation ministérielle. Mme Dafia Abiba Wassangari, maire de la localité, a salué les efforts que ne cesse de consentir le Gouvernement pour booster la production cotonnière. Elle sera suivie du Responsable de développement rural de Kèrou pour qui la première expérience du Crédit spécial d’appui aux cotonculteurs pour la gestion de la soudure a été un grand succès, surtout dans le bassin cotonnier de Kèrou où il y eu une production de coton de 22.000 tonnes. Il a plaidé pour que la cagnotte qui sera allouée à Kèrou pour la campagne 2013-2014 soit revue à la hausse compte tenu des besoins exprimés par les producteurs. Tout comme à Djougou, les responsables des producteurs de Kèrou, de Banikoara et de Kandi ont attiré l’attention de leurs collègues sur la nécessité de garder haut l’étendard de bon-payeur qui leur est connu en respectant les engagements pris vis-à-vis du FNM et de ses structures partenaires dans le remboursement des crédits. A Kèrou, 206 millions de F Cfa de crédit FNM aux cotonculteurs ont été mis en place au cours de la campagne 2012-2013. Ces crédits ont été aussi remboursés à 100 %.
A Banikoara, Kassimou Labo Goumbi, Responsable du développement rural, a salué l’avènement de ce crédit qui a permis au cours de la campagne 2012-2013 d’emblaver 62.817 ha. « Les 100 % des 327 millions de F Cfa mis en place ont été remboursés par les producteurs », a aussi confirmé M. Goumbi. Pour la campagne 2013-2014, il a rassuré les uns et les autres que l’engagement de l’encadrement ne fera pas défaut afin de parvenir à des résultats plus probants, surtout que des corrections appropriées ont été apportées. Moussa Inoussa, qui au cours de la campagne 2012-2013 a reçu un crédit de 300.000 F Cfa, a apporté le témoignage selon lequel il ne pouvait rien faire sans ce crédit qui lui a permis d’engager très tôt des manœuvres pour le labour et la récolte sans difficulté.
« Ce crédit vient à point nommé, surtout en ce début de campagne où nous éprouvons déjà des difficultés financières », a témoigné le représentant des producteurs de Kandi où il est prévu d’emblaver pour la campagne 2013-2014 plus de 55.000 ha.
« Attaquer la terre », dixit Komi Koutché
« C’est ici le lieu de saluer le sérieux des producteurs de la Donga et de l’Atacora qui ont remboursé à 100 % les Crédits spéciaux d’appui aux cotonculteurs pour la gestion de la soudure au titre de la campagne 2012-2013. Pour cette campagne cotonnière, ce crédit va passer du simple au double. Il vous reste à attaquer la terre », a dit le Directeur général du FNM qui s’est aussi appliqué à expliquer aux producteurs le mécanisme par lequel ils peuvent obtenir ce crédit qui leur est destiné. Pour M. Komi Koutché, c’est le crédit le plus simple à avoir dès lors qu’on répond aux critères établis, c’est-à-dire avoir emblavé au moins 3 hectares de coton comme l’a précisé le RDR de Kèrou et appartenir à une coopérative (Cvpc).
3,4 milliards de F Cfa pour 2013-2014
Que ce soit à Djougou, à Kèrou, à Banikoara comme à Kandi, Mme Sofiath Baba Moussa Onifadé a eu le même message à l’endroit des producteurs. Pour elle, le coton est le levier de la croissance économique de notre pays et c’est ce qui explique toute l’attention que le Gouvernement du Dr Boni Yayi accorde à cette filière à travers la mise en place de plusieurs appuis dont le Crédit spécial d’appui aux cotonculteurs pour la gestion de la soudure. Selon ses propos, cette intervention qui est à sa deuxième expérience tient beaucoup à cœur au Chef de l’Etat. « C’est conscient du succès remporté par la première expérience de cette intervention que le Gouvernement a décidé de la renforcer en portant à 3,4 milliards de F Cfa la cagnotte au cours de cette campagne contre 2,4 milliards de F Cfa pour la campagne écoulée, soit une augmentation d’un milliard de F Cfa », a révélé Mme Baba Moussa. « Dans la première répartition qui est faite pour le lancement, un montant total de plus de 718 millions revient au département de l’Atacora. De ce montant, la part imputable à la commune de Kèrou est de 246.370.960 F Cfa contre 206 millions de F Cfa au titre de la campagne 2012-2013 », a-t-elle poursuivi avant d’indiquer qu’il importe de noter que ces répartitions sont susceptibles de réajustement au fur et à mesure de l’évolution de la campagne. Poursuivant son intervention, Mme Baba Moussa a invité les producteurs à suivre les conseils de l’encadrement et à prendre soin de leur champ. Elle a aussi invité chaque acteur impliqué dans la gestion de ce crédit à jouer pleinement sa partition.
Avant Kèrou, les producteurs de Djougou ont entendu de la bouche du ministre Baba Moussa ce qui leur est réservé pour la campagne 2013-2014. Sur les 33 millions de F Cfa prévus pour le département de la Donga, il sera en effet mis en place à Djougou 18.928.866 F Cfa contre les 10 millions de F Cfa au titre de la campagne écoulée.
Pour la campagne cotonnière 2013-2014, il sera mis en place dans le département de l’Alibori 1.174.268.331 de F Cfa. Et de ce montant total, 468.760.255 F Cfa reviendront à la commune de Banikoara dans le cadre des premières répartitions contre 340 millions de F Cfa la campagne écoulée. Ce montant, espère Mme Baba Moussa, permettra d’atteindre un objectif de production de 80.000 tonnes de coton graine dans cette localité pour la campagne 2013-2014.
A Kandi, ce sont aussi plusieurs millions de F Cfa qui ont été mis à la disposition des producteurs à titre de Crédit spécial d’appui pour la gestion de la soudure. Pour les premières tranches, les cotonculteurs de Kandi disposeront de 316.478.189 F Cfa susceptibles de réajustement.
A Djougou, Kèrou, Banikoara et Kandi, des producteurs ont reçu de façon symbolique la première tranche du crédit qui leur servira à effectuer les opérations de défrichage et de labour de leur champ avant les semis qui vont démarrer bientôt. Il leur reste à en faire un bon usage. A Banikoara, le producteur Soulé Moussa a reçu 300.000 F Cfa pour démarrer les travaux sur les 820.000 F Cfa demandés.
Microcrédit aux plus pauvres aussi à l’ordre du jour
En marge du lancement officiel de la mise en œuvre du Crédit Spécial d’Appui aux Cotonculteurs pour la Gestion de la Soudure (CSAC/GS) au titre de la campagne 2013-2014, Mme Sofiath Onifadé Baba Moussa saisi l’occasion qui lui est offerte pour apprécier le niveau d’exécution globale des différentes interventions du Fonds National de la microfinance par ses partenaires stratégiques. Et comme on pouvait s’y attendre, le programme de microcrédit aux plus pauvres, cette intervention phare du FNM, n’a pas été occultée à Djougou, à Natitingou, à Kèrou, à Banikoara et à Kandi. Dans ces localités où les taux de remboursement sont encore faibles, Mme Sofiath Onifadé et M. Komi Koutché ont sensibilisé les femmes à honorer leurs engagements. Ils ont été appuyés par les autorités locales, notamment le Président Gervais N’Da Sékou et les maires des localités sillonnées. Le cas qui a retenu plus les attentions est celui de Natitingou où un mécanisme a été trouvé pour assainir le portefeuille de relance des activités de ce programme. « La rencontre de ce jour marque une renaissance. La 3è expérience que nous entamons avec vous ne doit pas échouer après les deux premières. Ce n’est pas de gaieté de cœur que beaucoup de vos enfants ont affaire aujourd’hui avec la justice. Vous devez vous ressaisir et savoir que les crédits sont à rembourser », a dit le DG/FNM à l’endroit des femmes de Natitingou. Dans son discours, le préfet de l’Atacora/Donga va d’ailleurs inviter ces femmes à bien méditer ces propos du patron du FNM. « C’est mon premier contact avec vous. Ce qui s’est passé nous interpelle tous. Il est clair que nous devons accompagner la femme. Mais nous ne pouvons pas faire le bonheur de quelqu’un sans sa volonté », a dit pour sa part Mme Baba Moussa. « Mon souhait est que les femmes de la Donga et particulièrement de Natitingou sachent qu’elles doivent rembourser les crédits pour la pérennisation du MCPP », a-t-elle poursuivi tout en les exhortant à plus de solidarité.
Affissou Anonrin

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