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La Presse du Jour N° 2224 du 25/9/2014

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Situation de tension politique généralisée : Yayi est fini plus tôt que prévu
Publié le jeudi 25 septembre 2014   |  La Presse du Jour


Conseil
© Autre presse par Presidence
Conseil de l`entente: réunion des chefs d`Etat et de gouvernement à Niamey.
Mardi 17 Décembre 2013, à Niamey (Niger). Tenue de la 2 ème session ordinaire de Conférence au sommet des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente. Photo : Le president Boni Yayi.


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Quand le peuple n’en veut plus, rien ne peut aller contre sa volonté. Boni Yayi est en train de l’apprendre à ses dépens. L’homme du K.O est fini plus tôt que prévu et les discours répétés ne feront que l’enfoncer davantage.

Il y a des signes qui ne trompent pas. Le premier, c’est la mobilisation spontanée qui a suivi la dernière sortie médiatique de Yayi. Même au sein de l’opinion, la déclaration du Chef de l’Etat par rapport au coût élevé des élections dans notre pays est mal perçue. Et il sera difficile de leur faire changer d’avis. «Parce qu’il n’est plus certain de sa volonté de révision, il ne veut plus organiser les élections ». C’est ce que les Béninois garderont à l’esprit jusqu’en 2016.

Le second, c’est que Yayi a fini de prouver de quoi il est capable. Le reste du temps ne servira plus à grande chose. C’est ce qui explique d’ailleurs la priorité accordée par son camp aux meetings. Yayi n’a plus rien d’autre pendant les 18 mois qui restent. La situation qu’il vit actuellement devrait intervenir un an avant le rendez-vous de 2016, s’il n’avait pas fait de la politique politicienne une priorité au détriment du développement. C’est parce qu’il voit la proximité des élections, preuve de l’imminence de son départ, qu’il pose un problème qui n’en est vraiment pas un : le coût élevé des élections. Yayi est conscient même qu’en posant ce problème, personne ne le prendra au sérieux puisque le moment ne s’y prête pas. Les Béninois veulent et insistent pour des élections à bonne date. Pour cela, il est important de rappeler deux dispositions de notre Constitution au Chef de l’Etat.

La première, l’article 53 de la Constitution du 11 décembre 1990 : Avant son entrée en fonction, le Président de la République prête le serment suivant : «Devant Dieu, les mânes des ancêtres, la Nation et devant le peuple béninois, seul détenteur de la souveraineté, Nous…Président de la République, élu conformément aux lois de la République, jurons solennellement :

- de respecter et de défendre la Constitution, que le Peuple béninois s’est librement donnée;

- de remplir loyalement les hautes fonctions que la Nation nous a confiées ;

- de ne nous laisser guider que par l’intérêt général et le respect des droits de la personne humaine, de consacrer toutes nos forces à la recherche et à la promotion du bien commun, de la paix et de l’unité nationale ;

- de préserver l’intégrité du territoire national ;

- de nous conduire partout en fidèle et loyal serviteur du peuple. En cas de parjure, que nous subissions les rigueurs de la loi…».

La seconde, l’article 74 de la même Constitution : «-Il y a haute trahison lorsque le Président de la République a violé son serment, est reconnu auteur, co-auteur ou complice de violations graves et caractérisées des Droits de l’Homme, de cession d’une partie du territoire national ou d’acte attentatoire au maintien d’un environnement sain, satisfaisant, durable et favorable au développement ». A lire ces articles, on comprend que c’est un devoir pour Yayi d’organiser les élections puisque cela participe de la défense de notre Constitution. Ne pas organiser les élections, traduit une volonté manifeste de mettre en péril les fondements de notre démocratie. Sous d’autres cieux, on parlera de parjure. Il revient au Chef de l’Etat de prendre toute la mesure de la situation. L’enjeu est de taille. Un pays qui se respecte ne peut pas manquer de ressources financières pour organiser les élections.

Grégoire Amangbégnon

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