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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Organisation à bonne date des élections au Bénin: surpris en pleine délation, YAYI se ressaisit
Publié le vendredi 26 septembre 2014   |  Le Confrère de la Matinée


Les
© Présidence de CI par dr
Les pays membres de l’UEMOA vantent les mérites de la sous-région
Mardi 9 septembre 2014. Dubaï, Emirats Arabes Unis. Aux côtés de ses pairs de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), le président Boni Yayi, a pris part à la session inaugurale de la Conférence internationale des investisseurs.


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Les déclarations faites le dimanche dernier par Boni YAYI à N’dali, continuent de susciter des réactions. Le gouvernement a beau se réunir dans la journée du mardi pour édulcorer ses effets et rassurer, mais il n’en demeure pas moins, qu’elles restent révélatrices d’un état d’esprit soupçonné chez son auteur depuis sa fameuse initiative de réviser la Constitution du 11 décembre 1990.

Quel objectif voulait atteindre Boni YAYI à N’dali en discourant tel qu’il l’a fait ? Dans ses propos relatifs au financement des prochaines élections, il informe la nation entière de la cherté de l’organisation des élections au Bénin. 100 milliards auraient été dépensés depuis 2006 et 22 milliards doivent être bientôt dépensés. Il annonce aussi de manière formelle, que la trésorerie de l’Etat ne permet pas d’organiser les élections. Exigeant de surcroit, un audit international des caisses de l’Etat qu’effectuerait la communauté internationale pour attester ses allégations. Et pour mettre le clou, il se dit « conscient » de la nécessité de « rebâtir » la démocratie béninoise.

Le contexte
Le contexte dans lequel il a tenu ces propos est évocateur. Boni YAYI a fait dans son adresse du 31 juillet à la nation, la promesse d’organiser les élections municipales, communales et locales avant la fin de l’année en cours. Le COS-LEPI, qui doit livrer le fichier électoral devant permettre d’atteindre cet objectif, est curieusement laissé sans moyens pour fonctionner. N’eûrent été les sorties médiatiques de l’institution et les pressions venues de toutes parts, le gouvernement n’aurait peut-être pas commencé à se montrer diligent. Mais cette diligence gouvernementale sera marquée par une autre contingence, qui est la volonté de contrôler la qualité de la dépense effectuée par l’institution au fur et à mesure de l’évolution de ses travaux. Pendant ce temps, le calendrier de livraison de la LEPI d’ici fin novembre est mis en difficulté. Parallèlement, sur la personne du Président de la République, pèse le
soupçon d’un projet de déstabilisation de la démocratie béninoise. Soupçonné avec son projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990 qui malgré ses efforts perpétuels n’a pas prospéré.
Sur le plateau de Canal3 ce même dimanche, Adrien HOUNGBEDJI, Président du Parti du Renouveau Démocratique (PRD), a confirmé en déclarant que Boni YAYI veut diriger le Bénin par ordonnance après avril 2015, date d’achèvement du mandat de la sixième législature. Ce qui suppose qu’outre les communales, il ne songe pas non plus à l’organisation des législatives.

En recollant les déclarations au contexte
En recollant les déclarations tenues par Boni YAYI à leur contexte, il en ressort clairement une volonté de créer la confusion ou en termes clairs, de déstabiliser la démocratie béninoise. Comment peut-on se mettre à parler du coût des élections, alors qu’on était dans l’urgence, et qu’à priori, le Budget Exercice en cours est censé avoir pris en compte toutes ces charges ? « Gouverner, c’est prévoir », dit-on. Comment peut-on oublier en tant que Chef d’Etat, que si la situation évoquée était réelle, qu’il fallait illico presto proposer une porte de sortie immédiate permettant d’éviter le pire ? Comment peut-on se mettre à remettre en cause la démocratie béninoise issue de la Conférence des Forces vives de la nation de février 1990, dans un contexte politique aussi délicat ?

Heureusement
Heureusement, à la fin, le gouvernement n’a pas eu besoin d’un cabinet d’audit international comme l’a souhaité le chef de l’Etat pour se rendre compte de ce que dans les caisses de l’Etat, il y avait de l’argent pour financer les élections. Le Conseil des ministres du mardi et la sortie médiatique du ministre des finances qui a suivi, a permis de rassurer les uns et les autres. Seulement, malgré la réaffirmation de la volonté de Boni YAYI d’organiser les élections municipales, communales et locales avant fin 2014, on peut toujours se demander, pourquoi il voulait faire croire au peuple qu’il n’y avait pas d’argent dans les caisses de l’Etat pour organiser les prochaines élections au Bénin ?

Mastiano Bernard DAVID

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