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Fraternité N° 3700 du 25/9/2014

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Interview avec Athanase Bocco, Président des Requins : « Je ne suis plus pour des rencontres qui ne donnent rien »
Publié le vendredi 26 septembre 2014   |  Fraternité


Athanase
© Autre presse par dr
Athanase Bocco, Président des Requins


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A quelques heures de la rencontre entre certains clubs du Camp Victorien Attolou et le bureau exécutif de la Fédération béninoise de football, Athanase Bocco, le président des Requins de l’Atlantique se confie à votre journal. Il parle des conditions d’adhésion des 10 clubs qui se sont retirés et proposent des solutions pour la relance du sport roi au Bénin.


Comment appréciez-vous la rencontre de ce jour est opportune ?

Je vous remercie. Il y a seulement 24 heures que j’ai été mis au courant qu’il y aura une rencontre ce jour avec les membres de la Fédération béninoise de football. C’est le Président Victorien Attolou qui me l’a d’ailleurs confirmé. Vous savez, si c’est des rencontres, on en a eu. Ce que je veux désormais, c’est que ce soit des rencontres officielles qui soient sanctionnées par des procès verbaux afin qu’on puisse avoir des éléments pour qu’après, nous puissions dire qu’on s’est rencontré tel jour et voici ce qui a été dit et arrêté. Je ne suis plus pour des rencontres qui ne donnent rien. De toutes les façons, j’attends de voir.

Seriez-vous présent à la rencontre ?

Là, vous voulez m’arracher quelque chose. Même si je n’y suis pas, j’y serais ! Parce que je peux me faire représenter. Cela dépendra de qui on veut m’envoyer. Je veux y aller si on me présente des gens valables. Si c’est des gens que je ne porte pas dans mon cœur, je ne discute pas.

Quelles sont vos attentes à l’issue de cette rencontre ?

Les attentes, nous les avions énumérées.

Un, nous voulons jouer. Nous n’avons jamais dit non. Mais nous voulons jouer dans la transparence. Si nous avons les garanties, nous allons jouer. On n’est pas quémandeur, aucunement. Je vous dis la vérité. Nous ne sommes pas quémandeurs, on n’est même pas demandeur. Mais, le football, c’est quelque chose que nous aimons tous. Nous voulons bien jouer mais pas dans les conditions actuelles. Comme l’a dit lundi dernier le ministre Safiou Affo que j’ai beaucoup apprécié, chacun doit laisser de côté son ego afin que le pays puisse avancer au niveau du football. Nous, on a dit qu’on veut jouer. On n’a pas refusé. Mais, il y a des conditions pour que nous acceptions.

Quelles sont alors ces conditions ?

Première condition : il faut que tous les 10 clubs qui sont avec moi soient admis puisque dans le Communiqué, ils n’ont cité que 7. Il y a trois qui ne sont pas dedans, ce qui est d’ailleurs mauvais.
Deuxième condition : la transparence dans la gestion du football.
Troisième condition : la présence de mes éléments dans presque toutes les Commissions pour pouvoir avoir la garantie de ce qu’on veut faire.

Pensez-vous que vos interlocuteurs pourraient accepter ces conditions ?

Je le pense vivement ! S’ils n’acceptent pas, ce n’est pas grave. On n’a pas joué depuis trois ans, on n’en est pas mort. Or, 2016 est où pour les présidentielles, 2017 est où pour la fin de leur mandat ? C’est en ce moment qu’ils connaîtront qui nous sommes. A moins que nous finissions par nous entendre et que nous embarquions dans la même barque. S’ils ratent cette occasion, cette fois-ci, je les mets au défi pour les prochaines élections.

Un mot à l’endroit des supporters des Requins

La Famille des Awissi Wassa a été calme depuis là. Les supporters ont soutenu jusqu’ici leur président. Les Requins n’ont aucun problème aujourd’hui. Au contraire, les Requins s’en sortent victorieux. Donc, je ne vois pas ce qui va se passer. Tout juste ce qui va se faire après, c’est que nous n’avons pas du tout envie d’être dans leur histoire de football. Puisque nous n’avons pas envie comme je vous le disais d’être à la Fédération pour être président, non. Mais si on veut, on aura l’envie et on verra ce que cela va donner. C’est le défi que je leur lance désormais.

Un appel au peuple sportif

Je rassure tout le peuple. Si ce n’est pas pour défendre le peuple, je serais déjà membre du bureau exécutif de la Fédération béninoise de football. Je serais en train de faire ce que je veux. C’est parce que je défends le peuple, et le peuple à travers les joueurs. Je veux que les joueurs redeviennent comme avant, qu’ils aient leur carte bancaire, leur moto, qu’ils soient heureux, leur femme et leur petite famille. Que des joueurs sentent qu’ils sont dans un pays où le football qu’ils pratiquent est une véritable profession et non une distraction. C’est tout ce que je défends.
Propos recueillis par Ambroise ZINSOU

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