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Le Matinal N° 4441 du 26/9/2014

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Elègbè au sujet de la-non organisation des élections :« Ce n’est pas un complot »
Publié le lundi 29 septembre 2014   |  Le Matinal




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Amos Elègbè, conseiller politique de Yayi Boni, dans un entretien fleuve accordé aux journalistes de la télévision Canal 3 le dimanche 28 septembre 2014, a tenté de justifier la sortie polémique du Chef de l’Etat Yayi Boni à N’Dali. Il a précisé que les élections auront lieu, et qu’il n’y aura pas de scénario cauchemardesque. Lire des extraits de l’entretien.


Canal 3 : Comment appréciez-vous les propos du président du Parti du renouveau démocratique (Prd) ?

Amos Elègbè : Vous savez, depuis 1960 il n’y a pas de guerre civile. Quand l’Armée lui a demandé de démissionner, paix à son âme, le président Maga n’a pas hésité. Avec l’aide de Dieu, on n’aura pas la guerre. Qui a intérêt à ce qu’il y ait ce scénario cauchemardesque après tant d’efforts, après tant de souffrances souffrances par notre peuple ? C’est une hypothèse. Je suis sûr qu’on a déjà oublié ce débat. Je suis sûr que le président Houngbédji en a fait seulement une hypothèse. Ce n’est pas un complot. Il n’y a pas de complot contre le pays. Nous n’avons pas besoin de ça et le président Yayi boni n’a pas besoin de troisième, ou de quatrième mandat. Il est capable d’être utile ailleurs.

Comment faire pour sortir de l’impasse de la Lépi ?
C’est une bonne question. La Lépi a été initiée en 1998 par le gouvernement du président Kérékou. Tout le monde était formel que la liste manuelle ne peut pas nous accompagner. De dilatoire en dilatoire on s’est retrouvé en 2006. Entre les deux tours en 2006, en dehors du président Houngbédji, les autres ont signé avec Yayi Boni, dont le premier point était de corriger la Lépi. Mais, malheureusement, à défaut, le contentieux de 2008 a continué jusqu’en 2010. Après, Dieu même a dit qu’aucun de nous n’est parfait. La Lépi qu’on a réalisé n’était pas parfaite. C’est la même liste qui a servi à élire les députés. Le président Yayi Boni a démystifié la fonction présidentielle. Il y a eu des insuffisances : il y a les quartiers fictifs et 200 . 000 personnes qu’on n’a jamais recensées. La correction de Lépi est devenue une nécessité. IL y aura des élections.

Il est garant de la Constitution, est-ce que c’est normal qu’il soit tout le temps en meeting avec des maires illégitimes ?
Ils ne sont pas illégitimes. Ils sont légaux. C’est la légalité constitutionnelle. Ce ne sont les députés qui ont décidé, mais c’est la Constitution qui leur donne le pouvoir de proroger lorsqu’il y a cas de force majeure. Donc, ne dites plus ça ! Ce qui arrive, on l’a déjà vu en France.
Vous êtes conseiller politique. Quelle image vous voulez que les populations aient de vous lorsque nos maires laissent leurs communes et font organiser des marches pour dire qu’ils soutiennent telle ou telle initiative ? Est-ce que le maire, n’est pas un élu local qui devrait s’occuper ne serait-ce que du bien-être des populations de sa localité et s’en contenter ?
Le président Yayi Boni n’a pas élu les maires. Vous faites trop de confusion. Les populations qui les ont élus n’ont qu’à exercer leur contrôle citoyen. Si cela ne gêne pas les populations qui les ont élus, quel est le problème ? Je crois qu’on fait trop de confusion, on donne trop de pouvoir au chef de l’Etat. Il faut lire les six lois et les 31 décrets sur la décentralisation. En réalité, le problème de fond n’est pas la le contrôle citoyen. Je disais aux maires en 2008, lors de la première évaluation de l’action de la décentralisation, qu’ils se comportaient comme des directeurs de servic, alors qu’ils ont des pouvoirs politiques et financiers pour prendre des initiatives.

Maintenant nous allons parler des Forces cauris pour un Bénin émergeant (Fcbe). Que devient cette alliance ? La nuit des longs couteaux a-t-elle commencé ?
Nous sommes une alliance de 102 partis aujourd’hui. Au moment où on créait les Fcbe, 67 partis étaient avec nous, mais chemin faisant par scissiparité, ils se sont transformés en partis politiques. Ils ont des députés à l’Assemblée. À l’heure où je vous parle, nous avons une soixantaine avec nous. Nous avons 150 conseillers municipaux et 13 800 conseillers locaux actuellement dans le pays. Les contradictions sont inhérentes à tout parti politique. Je vous ai bien suivi dimanche dernier. Les contradictions internes dans un parti sont déjà énormes. Donc , quand non nous avons 102 partis dans une alliance, ce n’est pas aisé de les gérer. Mais, nous allons nous ressaisir. Nous allons lutter pour les élections. Nous n’avons pas vraiment d’état d’âme par rapport à cela. Chacun est libre d’avoir une ambition. Je ne parle pas au nom des Fcbe, ni du chef de l’Etat. Si les gens ont des ambitions pour devenir chef de l’Etat, ce qu’il faut, quand on est dans une alliance, c’est d’avoir une discipline politique. C’est-à-dire de discuter de ces choses au sein de l’alliance, et que ce soit l’alliance qui dise, nous sommes prêts pour soutenir tel ou tel candidat. Mais, le chef de l’État est encore en fonction. Comme je vous l’ai dit, c’est trop tôt d’être en précampagne.

Certains estiment même que c’est tard justement
C’est une erreur lorsque le chef de l’Etat est là, qu’il est en exercice, et qu’on est à 18 mois du terme de son mandat. Qu’on passe tout le temps à être en précampagne, c’est ce que nous vivons actuellement. Lorsque Yayi Boni parle, c’est comme si on l’attendait.

Monsieur le conseiller, si le chef de l’Etat passe, tout son temps sur le terrain et vous estimez que les autres n’ont pas le droit de le critiquer ou d’être en campagne, après, c’est celui qu’il veut qui va le remplacer.
Si les prétendants veulent aller en campagne, si lui vient le matin, qu’ils aillent le soir. Mais, les gens n’ont qu’à le laisser terminer son mandat.

Est-ce que, il n’y a pas des querelles au sein des Fcbe, des guerres de positionnement ? Est-ce que dans la perspective des prochaines élections, les Fcbe peuvent éviter la cassure ?
Pourquoi vous imaginez dans les schémas cauchemardesques, catastrophiques ?

Nous sommes pratiquement à la fin de cette émission, vous avez parlé par rapport aux jeunes vous avez parlé des facteurs qui ont contribué au K.O, mais vous avez oublié qu’il y a avait un cafouillage, et que le Chef de l’Etat a été même obligé le jour de l’élection de présenter ses excuses au peuple, surtout à ceux qui n’ont pas pu voter. Est-ce que la Lépi n’est pas un élément fondamental qui a permis de réaliser ce chaos ?

J’ai dit tout à l’heure qu’ avec la liste manuelle, ils seront battus avec cette organisation.

Votre conclusion
je vous remercie de m’avoir permis de revenir m’expliquer au peuple.

Transcription : Wilfrid Noubadan

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