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Fraternité N° 3701 du 26/9/2014

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Financement et organisation à bonne date des prochaines élections : Amos Elègbè défend la bonne foi de Boni Yayi
Publié le lundi 29 septembre 2014   |  Fraternité


Amos
© L`événement Précis par DR
Amos Elègbè Conseiller spécial du Chef de l’Etat aux affaires politiques


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Le Conseiller spécial du Chef de l’Etat à la politique, Amos Elègbè, était hier l’invité de l’émission Zone Franche de la chaîne de télévision Canal 3 Bénin. Très habile, Amos Elègbè, a essayé de lever l’équivoque à propos des déclarations faites le dimanche 21 septembre dernier par Me Adrien Houngbédji sur la même chaîne de télévision à propos de l’organisation des prochaines élections au Bénin. Contrairement aux déclarations du président du Prd qui font état de ce que le gouvernement et son Chef, le président Boni Yayi, ne veulent organiser ni les élections communales, ni les élections législatives prochaines et qu’ils veulent conduire le Bénin vers un scénario ‘’cauchemardesque’’ d’un pays sans parlement en 2015, Amos Elègbè, a appelé à croire à la bonne foi du président Boni Yayi. Pour lui, le président Boni Yayi et son gouvernement ont toujours travaillé pour que la paix règne au Bénin. Il en veut pour preuve les moyens que le gouvernement fait l’effort de mettre à la disposition du Conseil d’orientation et de supervision pour la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi). Quant à la déclaration du président Boni Yayi relative au coût des élections au Bénin, Amos Elègbè, estime qu’il ne s’agit que d’une déclaration d’un leader d’opinion qu’incarne Boni Yayi. Ceci, par respect pour les principes d’obligation de résultat, de compte-rendu et de reddition de comptes qu’il a imprimés à sa gestion du pouvoir depuis son arrivée au pouvoir en 2006.
(Lire ci-dessous quelques extraits des déclarations faites par Amos Elègbè sur Zone Franche de Canal 3 Bénin)

Les grands points abordés par Amos Elègbè au cours de l’émission Zone Franche
Au sujet de la présidence de la Haac
« Je n’étais pas candidat au poste de Président de la Haac et c’est dans la presse que j’ai découvert ma candidature. C’est possible que des groupes politiques m’aient proposé. Je ne pense donc pas qu’on puisse parler de deuil ».

Clarifications sur l’étiquette de membre du Prpb qui lui est collé
« J’ai été nommé Directeur général de l’Office national du tourisme et de l’hôtellerie (Onatho) en 1974 en tant que cadre qui venait de rentrer de la France. J’ai conservé jusqu’en 1981 ce poste, ce qui m’a permis de construire l’Hôtel le Sheraton, les Tata Somba et de lancer les travaux de construction de l’Embarcadère d’Abomey Calavi. Le Prpb a été créé en 1975 et je n’en ai jamais été membre ».

Elègbè soutient que Yayi n’a pas intérêt à ne pas corriger la Lépi
« …Qui a intérêt à ce que scénario se réalise ? Personne. Ni le président Houngbédji, ni nous. Personne n’a intérêt à ce que ce scénario se réalise après tant de souffrances de notre peuple. Si c’est une hypothèse, il n’y a pas de problème. Ce n’est pas ce qu’il a dit là qui est important. Trop de politique tue la politique. Le président Adrien Houngbédji n’a fait qu’une hypothèse et je le crois. Entre les deux tours des élections présidentielles de 2006, en dehors du président Houngbédji, toute la classe politique a signé avec le président Yayi Boni un accord politique. C’était une exigence du groupe ‘’Wologuèdè’’. Ce groupe demande l’établissement de la Liste électorale permanente informatisée. C’était la première exigence. Le président de la République qui venait d’arriver au pouvoir a subi les élections législatives de 2007 avec la liste manuelle et les élections communales et locales de 2008 avec la liste manuelle. Nous avons fait le point et c’est le point qui a été fait à la faveur du 1er août 2008 à Parakou qui a permis au Chef de l’Etat de déclarer qu’il va envoyer à l’Assemblée nationale le projet de loi portant établissement de la Lépi, parce que le contentieux électoral de 2008 continuait. On n’a jamais vidé tout le contentieux. La liste manuelle nous créait plus de préjudices qu’autre chose. Il fallait donc aller à cette chose qui fâche (…) Après les élections présidentielles de 2011, les gens se sont demandé pourquoi il y a eu K.O. Mais c’est avec cette même Lépi que l’opposition a été réélue à l’Assemblée nationale. C’est la même liste qui a servi à réélire Yayi Boni qui a servi à les réélire. C’est possible que cette Lépi ne soit pas parfaite. Le président Houngbédji et le Prd ont été les premiers à aller à un séminaire pour corriger la Lépi. Les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) l’ont également fait. Il s’en est suivi la société civile et l’Union fait la Nation. On s’est mis d’accord pour voir où sont les insuffisances. Je trouve deux insuffisances que l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) est venu confirmer. Les insuffisances, c’est les 31 villages fictifs qu’on n’a jamais vus quelque part, mais que chaque fois nous retrouvons sur nos feuilles. Deuxième insuffisance, 200 mille personnes se sont retrouvées exclues. C’est pour ça que la correction de la Lépi est devenue une nécessité et je remercie les députés qui ont dit qu’on doit corriger la Lépi. Mais ils ont mis un an à rechercher la Lépi. En réalité, les gens ne voulaient pas de la Lépi… »

A propos de l’organisation à bonne date des prochaines élections
« … On aura notre Lépi corrigée et on ira aux élections. On ne peut pas prolonger le mandat des élus communaux et locaux au-delà de mars 2015. Les élections législatives auront lieu à bonne date, les élections présidentielles également. Quant aux élections communales, même si on a la Lépi d’ici fin décembre, le Code électoral dit dans son article 300 que pour faire les élections, il faut d’abord disposer de la Lépi 60 jours avant de convoquer le corps électoral. L’artice 68 dit que c’est 90 jours avant la fin du mandat des élus pour convoquer le corps électoral. Voilà qu’on ne sait quand prend fin le mandat de ces élus. Cela veut dire que si on a la Lépi d’ici fin décembre 2014, nous avons jusqu’à fin février 2015 pour organiser les élections communales et locales. Puisque les députés ont pris fonction en mai 2011, nous avons le temps pour organiser les élections législatives. Je crois qu’il n’y a aucun problème. Mais le gouvernement va jouer sa partition. Le président de l’économie et des finances, Komi Koutché, a déjà rencontré le président de la Cena et le président du Cos-Lépi. Ils se sont mis d’accord sur un minimum… »

Elègbè sur la déclaration de Yayi à Boko sur le coût des élections
« …les élections organisées aux lendemains de la Conférence nationale des forces vives de la Nation jusqu’aux élections législatives de 2003 ont été financées en partie par le Bénin et en partie par nos partenaires au développement. On ne sentait pas le coût de ces élections comme on le sent aujourd’hui. De 2003 à 2006, nous avons commencé par sentir ce qui sort du budget national lorsqu’on voit ce qui se passe. Le cri de cœur de Yayi Boni n’est pas venu tardivement. Ce que le Chef de l’Etat a dit n’est que son cri de cœur. Le président Boni Yayi est fidèle à ses principes de bonne gouvernance, d’obligation de résultat et de reddition des comptes. Chaque fois qu’il descend sur le terrain, il dit qu’il va rendre compte à son peuple et il le fait. C’est dans ce cadre que se situe cette déclaration. C’est un leader d’opinion et un leader d’opinion doit s’exprimer. Le président Boni Yayi n’est pas un roi pour ne pas parler. Il participe au débat sur la vie politique comme tout le monde. Il a déjà eu à dire plusieurs fois que les élections coûtent énormément cher au Bénin. Il n’avait pas donné de précisions comme il l’a fait aujourd’hui. Il n’a jamais dit qu’il ne va pas organiser les élections. Il a dit tout simplement que les élections sont chères et qu’il est contre le fait qu’on consacre tant d’argent pour les élections. Ce n’est qu’une vérité qu’il a dite. Les populations ont compris. Dans le budget général de l’Etat, gestion 2013, il a été prévu 12 milliards de Fcfa pour organiser les élections communales et locales dont 4 milliards de Fcfa pour le Cos-Lépi et le reste pour la Cena… »

Elègbè sur l’hyperactivité de Yayi
« …Le président Boni Yayi n’a pas été élu pour rester au palais. Le président Boni Yayi croit fermement que la bonne gouvernance passe par un certain nombre de principes. Il y a le principe de l’obligation de résultat, le principe de l’obligation de compte-rendu, le principe de l’obligation de reddition de comptes. Depuis qu’il est là, c’est ce que nous faisons…Les descentes qu’il effectue sur le terrain traduisent sa fidélité à ces principes de bonne gouvernance, d’obligation de compte-rendu et d’obligation de reddition des comptes. Quand il était président de la Banque Ouest Africaine de développement (Boad), c’est de la même manière qu’il fonctionnait. Si Dieu lui a donné cette énergie, il faut qu’on en profite. Est-ce que ça gêne qu’il aille devant le peuple qui l’a élu ? J’ai compris que ça gêne la classe politique… »

Elègbè sur le K.O de 2011
« La politique est pour moi une science sociale, l’art de gouverner la cité. Les conditions étaient réunies pour le K.O de 2011. Le candidat Boni Yayi est le seul à disposer d’un projet de société à ne pas confondre avec une déclaration d’investiture. Le Président Boni Yayi a une organisation politique très forte et couvrant l’ensemble du territoire national avec 97 partis politiques, 509 Mouvements et Associations et 100 cellules de campagne (Centres de Concertation de la Majorité Présidentielle réunissant les Fcbe et alliés politiques). L’Union fait La Nation n’avait que 12 structures provisoires implantées entre Cotonou et Bohicon. Le Rapport des Forces était en faveur du candidat Boni Yayi avec 35 députés au Parlement, 46 maires sur 77, 850 conseillers municipaux et communaux et 13800 conseillers locaux sur 26000 et c’est la RB qui venait derrière les Fcbe. »

Propos transcrits par Karim Oscar ANONRIN

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