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La Nation N° 6079 du 26/9/2014

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Signature d’accords de prêts entre le Bénin et la BOAD: Plus de 21 milliards CFA au profit du secteur rural et des infrastructures d’assainissement
Publié le lundi 29 septembre 2014   |  La Nation


Le
© Autre presse par DR
Le Ministre de la communication, Komi Koutché


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La Banque ouest africaine de Développement (BOAD) a signé avec le Bénin, deux nouveaux accords de prêt visant d’une part, la mise en place d’une mutuelle au profit du secteur agricole et d’autre part, la poursuite des travaux d’assainissement dans huit localités. La cérémonie y afférente a eu lieu le samedi 27 septembre dernier au ministère de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation (MEFPD).


Les deux accords de prêt signés entre le Bénin et la Banque ouest africaine de Développement (BOAD) portent respectivement sur le Projet d’appui à l’assurance mutuelle agricole du Bénin pour la mise en place d’un produit d’assurance récolte des cultures coton et riz et le projet de pavage de rue et d’assainissement dans les villes d’Abomey-Calavi (phase 2), Athiémé, Avrankou, Azovè, Kérou, Malanville et Zogbodomey. C’est sans autre forme de procédure, que déférant au protocole en la matière, le président de cette banque, Christian Adovèlandé et le ministre de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation, Komi Koutché, ont procédé à la signature des documents y relatifs, avant d’échanger par la suite les documents qui matérialisent ces nouveaux accords entre les deux parties. Pour ce qui est du premier projet, il porte sur un montant de 1,89 milliards FCFA. Il a pour objectif, selon le président de la BOAD, de «réduire la vulnérabilité des producteurs de coton et de riz, en mettant à leur profit un produit d’assurance couvrant la phase de production», ce qui permettra de leur fournir des produits d’assurances récoltes pour les campagnes 2015 et 2016, 2016-2017. Seront bénéficiaires dudit projet, l’ensemble des 350 000 producteurs de la filière coton et les 1000 producteurs de riz du Bénin. Par ce prêt, cette banque régionale selon son président, entend aussi «renforcer les capacités financières de l’assurance mutuelle agricole du Bénin». Plusieurs considérations, a-t-il soutenu, ont présidé aux choix opérés en relation avec les acteurs du secteur agricole notamment le riz et le coton. En ce qui concerne le riz, sa contribution à la sécurité alimentaire a constitué la raison essentielle, cette culture ayant été identifiée à la fois par le Bénin et par la commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) comme essentielle. S’agissant du coton, il est «une culture de rente importante pour le Bénin». Son choix offre, estime Christian Adovèlandé, «des chances de fiabilité aux produits mis en place». En dehors de ces deux cultures, d’autres comme le mil, le sorgho et le maïs suivront au fur et à mesure de l’organisation de leurs acteurs. «Le succès du projet reposera sur la pleine participation aux activités de tous les partenaires impliqués», a aussi indiqué le président de la BOAD qui a par ailleurs invité le comité de pilotage à mettre en œuvre les actions d’animation pour faire adhérer les populations. En dehors du Bénin, seul le Sénégal a bénéficié d’un tel appui dont la mise en place fait suite aux crises alimentaires successives intervenues dans la sous-région. Les autres pays devraient en bénéficier aussi. Mais avant, il faille travailler pour la mise en œuvre du cadre institutionnel indispensable. Et c’est ce à quoi s’attèlerait d’abord l’institution.
Le second projet
Le second projet dont l’accord de prêt a été signé le samedi dernier, est relatif au pavage et à l’assainissement de 30 kilomètres de rue dans sept localités du Bénin et vise à la fois l’amélioration de la circulation dans les villes concernées et la réduction de la prévalence des maladies liées à l’insalubrité. «La BOAD participe à hauteur de 20 milliards de francs Cfa à la réalisation de ce projet qui s’inscrit dans un vaste projet de modernisation des infrastructures initié par le gouvernement béninois», a laissé entendre le président de la BOAD. Les communes de Porto-Novo, Parakou, Djougou, Abomey, Abomey-Calavi, Savè, Kétou, Tchaourou, Kandi, Bohicon et Kpomassè avaient déjà bénéficié des projets similaires. Ce qui porte le nombre des localités bénéficiaires à 18. A la suite de la signature desdits accords, le ministre de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation, Komi Koutché, a salué «les efforts de la banque régionale pour l’amélioration des conditions de vie des populations». Les deux accords, a-t-il souligné, portent sur des domaines vitaux qui, à terme, auront des impacts très importants en matière d’assainissement et d'amélioration des conditions de vie des populations. Ils viennent également, selon lui, combler un vide dans la chaîne de mise en œuvre d’une politique agricole fiable. Ces deux accords de prêt portent à 408 milliards l’engagement total de la BOAD au Bénin dont 37 milliards FCFA au titre du développement rural et 169 dans le domaine des infrastructures de transport.
Clarification !
A la suite de la signature des accords de prêt, le samedi dernier, Calixte Kouami Apemagnon, directeur adjoint des Affaires juridiques, chef de la Conformité, commissaire aux sanctions de la BOAD, a apporté des clarifications au sujet de ce qu’il a appelé «allégations parues dans la presse» et faisant état de «corruption au sein de la BOAD pour l’attribution de marché au Bénin». A travers ses 721 projets dit-il, la BOAD a marqué son Avis de Non Objection (ANO) sur plus de 4 000 marchés depuis le début de ses opérations. Le choix de l’attributaire d’un marché au titre des projets est conduit par l’emprunteur, a-t-il expliqué, tandis que «la modalité d’attribution des marchés est retenue pendant l’évaluation du projet et validée au cours des négociations de prêts. Ainsi, «les marchés de travaux sont attribués par appel d’offres international» et «en cas de nécessité et au cas où des justificatifs valables sont fournis par l’emprunteur, les textes prévoient des procédures d’exception», a-t-il nuancé.

J.F.M



Par Josué F. MEHOUENOU

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