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La Nation N° 6079 du 26/9/2014

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Transgression des règles déontologiques par des organes de presse : Le rappel à l’ordre de la HAAC
Publié le lundi 29 septembre 2014   |  La Nation




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Les conseillers de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) ont organisé, vendredi 26 septembre dernier au siège de leur institution, une séance de travail avec certains responsables d’organes de presse. L’objectif est de sensibiliser les médias sur le manque de professionnalisme dont certains ont fait preuve dans le traitement de l’information, suite aux propos du président de la République à Boko dans la commune de N’dali le 22 septembre dernier, au sujet du coût des élections au Bénin.


Amener les médias à prendre la pleine mesure de leurs responsabilités, à faire preuve à l’avenir de beaucoup de professionnalisme dans le traitement de l’information, surtout des périodes sensibles d’avant et pendant les élections. Voilà le but de la séance de travail qui a eu lieu, vendredi 26 septembre dernier, au siège de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication. En effet, l’institution de régulation des médias s’est sentie vivement interpellée par le traitement de l’information de certains organes de presse en rapport avec la déclaration du chef de l’Etat à Ndali le 22 septembre dernier, sur le coût des élections au Bénin. Selon la HAAC, certains médias, dans leurs désirs d’informer le public ont enfreint aux règles d’éthique et de déontologie en vigueur au Bénin. Cette séance s’est déroulée en présence des associations professionnelles des médias notamment le Conseil national de la presse et de l’audiovisuel (CNPA), l’Union des professionnels des médias du Bénin (UPMB), l’Observatoire de la déontologie et de l’éthique dans les médias (ODEM), des responsables d’organes de presse, des membres du cabinet de la présidence de la République et des conseillers de la HAAC. L’institution dirigée par Adam Boni Tessi a procédé à la lecture d’extraits des articles mis en cause pour faire prendre aux participants la mesure de la gravité des faits. Selon certains journaux, le président de la République aurait affirmé qu’il n’y aurait pas de l’argent pour organiser les élections, et cette prise de position du premier magistrat du pays a donné lieu à des commentaires de toutes sortes, voire fantaisistes ou à la limite désobligeants. L’organe de régulation a estimé que les articles 2 et 6 du Code de déontologie et de l’éthique ont été violés. Les débats ont été vifs entre les parties, mais en fin de compte, il y a eu beaucoup d’apaisement et de compréhension. Certains organes ont admis avoir agi en dehors des règles de la déontologie et de l’éthique. En un mot, ils ont reconnu n’avoir pas fait preuve de professionnalisme dans le traitement de l’information relative à la déclaration du chef de l’Etat. «La HAAC ne peut pas rester indifférente face à cette escalade verbale et à certaines dérives observées dans la prestation de certains organes de presse», a déclaré le président Adam Boni Tessi. La séance, a expliqué le président, n’est pas une audience publique qui devrait donner lieu à des sanctions, d’autant que la 5è mandature a opté pour une approche pédagogique. C’était donc une rencontre «d’échanges et d’avertissement sur le traitement de l’information des organes de presse».
La HAAC dans son rôle
Le président de la HAAC a ensuite indiqué que les médias ne doivent pas servir à détruire l’image du pays et de ses institutions, mais plutôt à la soigner positivement afin d’accroître sa capacité d’attraction des investisseurs dont il a besoin pour financer son développement. Félix Sohoundé Pépéripé a apprécié cette initiative de la HAAC qui est dans son rôle de rappel à l’ordre, quand il y a déviance dans le traitement de l’information. Il admet que la presse béninoise fait l’effort de jouer son rôle, même si parfois il y a un laisser-aller. «La presse ne fait que jouer son rôle, même s’il y a quelques déviances. Nous invitons la HAAC à œuvrer pour que l’ORTB qui est un service public équilibre les débats et accorde la parole à toutes les parties». Le secrétaire général de l’Odem Wilfried Léandre Houngbédji a lui aussi apprécié à sa juste valeur, la démarche de la HAAC qui doit être vigilante sur le traitement de l’information, surtout des informations à caractère politique. Il invite les journalistes à faire preuve à l’avenir de beaucoup de professionnalisme et à respecter le Code de déontologie. Par ailleurs, par sa voix les associations professionnelles des medias ont invité la HAAC à sensibiliser les responsables politiques pour qu’ils fassent preuve de retenue dans leurs déclarations publiques «La parole publique doit faire sens, les acteurs publics dont la presse se nourrit des déclarations et des activités, doivent s’élever à la hauteur des responsabilités qu’ils incarnent », a affirmé Wilfried Léandre Houngbédji.



Par Lazare AKPAHOU (stagiaire)

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