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Le Matinal N° 4442 du 29/9/2014

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Actualité politique nationale: Amoussou, Zinsou, Soglo et Kérékou, d’accord avec Yayi ?
Publié le mardi 30 septembre 2014   |  Le Matinal


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© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan
Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni


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Tout le monde parle et des gens continuent de dénoncer les déclarations du chef de l’Etat, à Boko, en début du week-end dernier. Des acteurs politiques, des syndicalistes, des techniciens de droit, des femmes et même des Généraux de l’armée à la retraite sont montés au créneau pour condamner, avec la dernière rigueur, les propos du président de la République. Des propos qui était de ce que les élections sont coûteuses et qu’il faudra discuter avant d’organiser les prochaines échéances électorales. Mais, l’assurance n’est pas encore totale, car le silence de certains bonnets de la politique laisse inquiet.


Pourquoi ne disent-ils rien depuis que le président Yayi a lancé cette ‘’bombe ‘’ en l’air ? Ces propos sont assez graves pour que Bruno Amoussou réagisse. Même si ce n’est pas en sa qualité de président de l’Union fait la Nation, l’ancien président du parti social démocrate peut quand même utiliser son titre de personnalité de la République pour réagir. Personne n’en voudra à Bruno Amoussou pour sa réaction. Bruno Amoussou fait partie des personnalités sur lesquelles le peuple compte aujourd’hui. Tout le monde sait qu’il est l’un de ceux qui sont considérés comme ‘’gardiens de temple’’ et veillent sur la vitalité de la démocratie béninoise et la paix, surtout. Le retard dans l’organisation des élections et la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) sont des situations qui ne devraient pas manquer de réactions de la part du président Amoussou.

Le président-maire, Nicéphore Dieudonné Soglo a aussi gardé son silence. C’est vrai que la prolongation qui a été accordée aux Mairies le concerne, mais il devait oublier qu’il est Maire d’une commune et prendre ses responsabilités. Si lui, en tant qu’ancien chef d’Etat actif, le seul d’ailleurs, il se tait sur des incohérences graves de ce genre, que feront les autres ? Tout le monde reconnait aujourd’hui que Yayi Boni fait son show, mais quand il rencontre les réactions de gens comme Nicéphore Soglo, Bruno Amoussou et consorts sur son chemin, il se range toujours. On peut fermer les yeux sur les cas Kérékou et Zinsou, visiblement fatigués et fragilisés par leur état de santé (effet d’âges), mais il est inconcevable que le président-maire et l’ancien ministre d’Etat et ancien président de l’Assemblée nationale ne puissent pas lever le ton pour sonner la fin de la récréation.

Puisqu’ils n’ont pas parlé, la polémique continue. Des gens de la mouvance ont poursuivi dans le même sens que leur leader en tenant les mêmes propos. Et comme pour se moquer du peuple béninois, ils évitent de dire publiquement que Yayi doit partir. Dans les meetings politiques, les ‘’agités’’ ont pris l’habitude de s’exclamer « après nous, c’est nous ». A la télévision Canal 3 dimanche 28 septembre, Amos Elègbè, conseiller spécial politique du président Yayi Boni a aussi parlé pour ne pas rassurer le peuple. Il s’est carrément confié à Dieu alors que les voies juridiques sont normalement tracées pour que le pouvoir tombe dans une autre main en 2016. Le Bénin semble se confondre à un terrain de jeu sans borne et sans arbitre. Chacun se lève et raconte ce qu’il veut. Si les syndicalistes n’étaient pas là et que les jeunes acteurs politiques n’étaient pas en éveil, les yayistes auraient fait du bénin la Cour du roi Petaud. Heureusement que Les Eric Houndété, Sèhouéto Lazare, Saca Fikara, Nicaise Fagnon et autres, sont là et ne veulent pas voir la démocratie béninoise être saccagée.

Dans ce dossier, le jeune acteur politique qui perd des occasions de se donner un nom est Léhady Soglo. Nonobstant ses relations avec le chef de l’Etat, il ne doit jamais manquer de hausser la voix en de pareilles circonstances. C’est vrai qu’un communiqué de la Rb est rendu public, mais ce n’est pas ce que l’on attend du leader de ce parti. Léhady Soglo doit parler, lui-même. On veut l’entendre, en tant que jeune, au sujet de cette actualité.

Adrien Houngbédji marque sa différence
Le président du Parti du renouveau démocratique (Prd) se démarque toujours des autres. Au même titre que Bruno Amoussou, Nicéphore Soglo, Emile D Zinsou et Mathieu Kérékou, il n’est plus admis à une course à la présidentielle au Bénin. Il est aussi frappé par le critère d’âge mais n’a jamais exprimé la position de quelqu’un qui n’a plus aucun intérêt en jeu. Chaque fois que cela est nécessaire, il prend clairement position. On le sent très actif sur l’actualité et on l’écoute toujours quand cela ne va pas et c’est ce qu’il faut pour un leader politique. Même si la tension semble monter aujourd’hui, il est celui qui a ouvert les yeux aux Béninois pour leur rappeler ce qu’ils savaient. C’est vrai que Bruno Amoussou aussi agit parfois de l’autre côté mais dans ce dossier, il est trop resté à l’écart. Il dira peut-être que des responsables membres de l’Union fait la Nation ont déjà parlé, mais comme précisée plus haut, la situation est si grave qu’il faut son mot.
Non seulement Houngbédji a dénoncé, mais il est encore revenu sur le même dossier le week-end écoulé au cours de l’Université de vacances du parti du renouveau démocratique. Il pouvait négocier comme certain et se taire sur des dérives du pouvoir, mais il est toujours resté au-dessus de la mêlée.
C’est un comportement que les Béninois veulent des leaders politiques qui sont encore là, actifs, qui écoutent, voient et peuvent parler. Si Amoussou, Soglo, Zinsou et Kérékou ont quelque chose à dire, c’est la période idéale, car l’opinion publique ne va pas pardonner un médecin qui viendra après la mort.

Félicien Fangnon

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