Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Adjinakou N° 2516 du 3/9/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Baromètre fondation Mo-Ibrahim sur la bonne gouvernance : Avec Yayi, le Bénin recule toujours
Publié le jeudi 2 octobre 2014   |  Adjinakou


Aéroport
© Abidjan.net par Atapointe
Aéroport FHB d`Abidjan: arrivée du Président de la République du Bénin, Yayi Boni pour une visite d`amitié et de travail en Côte d`Ivoire.
Mardi 11 mars 2014. Abidjan. Ph : Yayi Boni, Président de la République du Bénin


 Vos outils




Bon nombre d’acteurs impliqués dans l’animation de la vie publique de notre pays décrient depuis un moment la gouvernance sous le régime Boni Yayi. Ces derniers sont désormais réconfortés dans leur position par le classement de l’indice annuel sur la gouvernance en Afrique de la fondation Mo-Ibrahim. Selon le document, le Bénin a perdu cinq places comparativement à la performance enregistrée au cours de l’année 2013. Face à cette contre performance, on est en droit d’affirmer sans risque aucun qu’en matière de bonne gouvernance, c’est le déclin national sous l’ère Yayi.

Depuis le lundi 29 septembre dernier, le peuple béninois tout entier est plus que jamais situé sur l’état de la bonne gouvernance dans le pays au titre de l’année en cours. Contrairement à la progression notée au niveau du continent, le Bénin de Boni Yayi a plutôt perdu cinq précieuses places. Longtemps décrié à l’interne, les tares du pouvoir en place en matière de bonne gouvernance viennent ainsi d’être mises à nu au plan international. En effet, le classement de Mo-Ibrahim, institution dont la réputation ne souffre d’aucun doute est élaboré sur la base de 14 indicateurs regroupés en quatre catégories. Au niveau de la première catégorie intitulée sécurité et la souveraineté du droit, le Bénin a réuni 55,6 points contre les 61,17 obtenus l’année précédente. A voir de près, ce sont la répression des travailleurs à l’occasion de la marche pacifique de protestation en date du 27 décembre 2013 ajoutée aux violations à peine voilées des dispositions constitutionnelles qui ont coûté les 6,1 points de différence au Bénin. La deuxième catégorie afférente à la participation et les droits de l’homme n’a lu non plu été exempte à cette baisse de performance. De 68 points au titre de l’année écoulée, le gouvernement de Boni Yayi a enregistré pour l’année en cours 65,6 points. Très tôt, certains analystes ont justifié cette baisse par les acharnements du pouvoir contre certains citoyens. Pour ce qui concerne le développement économique durable, troisième catégorie d’indice qui comprend la gestion publique, le secteur agricole et l’environnement des entreprises, la présence du docteur en économie au sommet de l’Etat n’a pas épargné une chute. 2,5 points ont donc échappé à la gestion du régime en place qui a totalisé 49,5 points en 2013. Quant à la quatrième catégorie d’indice relative au développement humain qui regroupe la protection sociale, l’éducation et la santé, le Bénin a connu une légère progression de 0,2 point. Ce qui relève sans doute des efforts consentis par le gouvernement dans le secteur de l’éducation avec la gratuité de l’enseignement au primaire et pour les filles au secondaire d’une part et d’autre part au niveau de la santé avec la gratuité du traitement du paludisme chez la mère, les enfants de moins de cinq ans et la gratuité de la césarienne.



Camouflage

Conscient de la mauvaise gouvernance qu’il entretient au sommet de l’Etat, le régime Boni Yayi ne manque pas d’initiative pour faire croire aux populations que tout va bien dans le pays. Après les ténébreuses affaires de tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat créées de toutes pièces, le lot quotidien des Béninois est désormais fait de marches de soutien et de messes de remerciements. Pour ce faire, ministres et cadres à divers niveau de l’administration publique qui doivent leur poste à une appartenance politique descendent dans leur localité de provenance tous les weekends pour prendre la tête de groupe de marcheurs. D’autres sont devenus pour la même cause des fidèles inconditionnés des lieux de prières. Paradoxalement, cette pratique en vogue dans la mouvance présidentielle est interdite pour les militants de certaines obédiences politiques. Le cas le plus récent subis par les femmes conduites par Karimou Rafiatou interdites de manifestation dans un lieu public par l’autorité municipale de la ville de Parakou en dit long. Pour nombre de personnes, cette politique de deux poids deux mesures ne restera pas sans inconvénients sur le prochain classement de la fondation Mo-Ibrahim. Alors, il convient de se préoccuper de la performance du Bénin dans le classement 2015 de cette institution. Toute régression ne viendra que pour confirmer à nouveau le déclin déjà amorcé en matière de bonne gouvernance au Bénin.

Rodrigue Tokpodounsi

 Commentaires