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Des forces socio-politiques déterminées à sauver la démocratie
Publié le vendredi 3 octobre 2014   |  24 heures au Bénin




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Elles sont nombreuses les forces sociopolitiques à appeler à un sursaut patriotique. Face au retard qu’accuse l’organisation des élections au Bénin, l’Union fait la Nation, Alternative citoyenne, le Front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques et les organisations syndicales demandent la mobilisation de toutes les populations. C’était à la faveur d’une rencontre tenue ce jeudi O2 octobre 2014 au Chant d’oiseau à Cotonou. Lire la déclaration lue à l’entame de la concertation.

Appel à la mobilisation des forces démocratiques pour l’organisation des élections en République du Bénin

La démocratie béninoise est en danger.

Les élections des conseillers municipaux, communaux et locaux dont les mandats sont arrivés à échéance depuis juin 2013 ont été reportées sine die, en raison de la non disponibilité de la LEPI devenue depuis la décision DCC 10-049 du 05 avril 2010 de la Cour Constitutionnelle, la seule forme de liste électorale valable pour tout scrutin en République du Bénin.
Le COS/LEPI, installé depuis le 1er mai 2013 pour procéder à la correction, l’actualisation et la mise à jour de ladite LEPI est aujourd’hui confronté à des difficultés d’ordre financier, technique et organisationnel qui suscitent un doute épais et légitime quant à sa capacité à rendre effectivement disponible le 30 novembre 2014 – énième échéance fixée par lui-même – une liste fiable permettant d’organiser des élections transparentes et apaisées dans les délais constitutionnels.

En effet, au plan financier, le COS/LEPI n’a de cesse de se plaindre du manque de moyens que le Gouvernement ne met à sa disposition qu’avec beaucoup de retard et à doses homéopathiques. Ce qui ne lui a pas permis de respecter un chronogramme rigoureux qui, du reste, attend encore d’être actualisé au vu des derniers développements. Mieux, alors qu’au vu du budget des opérations, le gouvernement ne reste plus devoir théoriquement qu’environ un milliard (1 000 000 000 F CFA) au COS/LEPI, ce dernier doit encore réaliser des activités comme l’enregistrement complémentaire, le dédoublonnage, l’affichage, l’apurement, la production des cartes d’électeurs, etc, toutes opérations dont le coût semble largement supérieur au solde sus énoncé. Comment compte-t-on combler le gap évident entre les taux de réalisation physique et financier ?

Au plan technique, de nombreux dysfonctionnements laissent interrogateur sur la qualité de l’outil en cours de confection. Au nombre de ces dysfonctionnements, on peut citer pêle-mêle : les plus de 10% de fiches inexploitables suite à la première phase de l’audit participatif, les fiches perdues dont on ne saurait déterminer le nombre exact, la différence positive et inexplicable, au niveau de certaines localités, entre le nombre de fiches traitées et le nombre ramené du terrain, la difficulté voire l’impossibilité de rattacher certaines fiches à la localité dont elles proviennent en raison de l’absence ou de la non concordance des codes des bureaux de vote, la non délimitation des limites administratives des villages et quartiers de ville, … Autant de facteurs internes ou externes au COS/LEPI et qui entachent la crédibilité de l’opération. Comment compte-t-on régler ces questions de façon satisfaisante ?

Au plan organisationnel, les déclarations intempestives et contradictoires de certains membres du COS/LEPI semblent accréditer la thèse de la cacophonie au sein de l’organe. Il serait question de l’existence d’un bicéphalisme – et pourquoi pas un multicéphalisme ? – au niveau du bureau du COS/LEPI. Ce qui ne garantit ni la sérénité requise pour la réussite d’une pareille mission, ni la traçabilité des opérations. De fait, certaines indiscrétions font état de l’intégration par un individu de données dans la base en dehors des procédures régulièrement mises en place. Comment compte-t-on corriger ces anomalies et rétablir la confiance entre les membres du COS/LEPI d’une part et entre ceux-ci et les citoyens d’autre part ?

Tous ces problèmes, dysfonctionnements et questionnements amènent à se préoccuper légitimement de l’issue du processus en cours et partant, de l’organisation effective des élections à venir, d’une part dans les délais requis, et d’autre part dans les conditions de transparence et de paix souhaitées. Faut-il continuer à observer passivement un processus visiblement voué à un échec certain ? Ne conviendrait-il pas plutôt de réfléchir dès à présent à l’adoption urgente de solutions viables à même de nous éviter une impasse préjudiciable ?

Telles sont les questions qui interpellent aujourd’hui les forces politiques et sociales du Bénin, ainsi que les institutions de la République.

Toutefois, une analyse lucide et objective des actes, comportements et déclarations récents du gouvernement et de son Chef, ainsi que des partis politiques et institutions qu’ils contrôlent (FCBE et alliés, Assemblée Nationale, Cour Constitutionnelle, …) semblent indiquer clairement que ces derniers se satisfont de cette situation pour le moins confuse, s’ils ne l’ont pas créée de toutes pièces pour assouvir des desseins inavoués.

Dès lors, Il ne reste donc aux forces démocratiques (partis politiques, associations, syndicats, citoyens ordinaires) éprises de justice et de paix qu’à se coaliser pour empêcher le naufrage collectif.

C’est pourquoi nous appelons à l’engagement de chacun et de tous dans un processus d’unification des forces au sein d’un creuset de propositions et de pression. Nos populations nous le demandent. Le contexte l’exige.

Aucun combat individuel n’aboutira, aucune ambition personnelle ne s’épanouira, tant que ne sera pas vaincu le spectre de plus en plus visible de la non organisation des élections.
Levons-nous alors comme un seul homme et sauvons notre démocratie !

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