La tenue du congrès ordinaire d’hier, mercredi 5 juin 2013, a mis au grand jour la cassure qu’il y a aujourd’hui au sein des membres du comité exécutif de la Fédération béninoise de football. Visiblement à cause de prochaines électorales à la Fbf, les camps s’affrontent déjà.
Insultes, menaces…C’est ce à quoi les témoins et participants au congrès ordinaire de la Fédération béninoise de football ont assisté hier, mercredi 5 juin 2013, au siège de la Fédération à Porto-Novo. Tout est parti des dispositions pratiques à prendre pour la tenue de l’Assemblée générale élective du mois d’août prochain. Il revenait donc au congrès de mettre en place la commission électorale chargée d’organiser les prochaines élections fédérales. Vu l’imminence de l’Assemblée générale élective, il a été proposé de mettre en place une commission électorale indépendante ad’ hoc en attendant la commission électorale indépendante permanente appelée à conduire les autres processus à venir. Et c’est là où les dissensions se sont créées. Le camp conduit par Augustin Ahouanvoébla et Valère Glèlè a soutenu que cette commission n’ait aucun rapport avec le Comité exécutif sortant de la Fbf. Ce qui n’est l’avis du camp d’en face conduit par le président de la Fédération et une dizaine d’autres membres du Comité exécutif dont les frères Didavi, Oussou Saka, Mathurin de Chacus, Clément Adéchian… La situation passée au vote, le camp Ahouanvoébla a eu gain de cause.
Le départ du président Anjorin
Vu le déroulement du congrès, la tension dans la salle est montée de plusieurs crans. Car, toutes les décisions du congrès devaient être passées au vote. Le camp Anjorin les a tous perdu. Alors, le président de la Fédération béninoise de football a décidé d’arrêter le processus. En vain ! Anjorin Moucharafou a alors décidé de quitter la salle du congrès avec une dizaine d’autres membres de la Fbf. Et là, les insultes ont commencé par fuser de toutes parts. Le président Valère Glèlè qui qualifie Anjorin Moucharafou de dictateur. Et Anjorin de s’en étonner et de déclarer qu’il va en finir avec le président de l’As Tonnerre de Bohicon. Les travaux ont fini en queue-de-poisson. Mais les opposants au camp Anjorin ne démordent pas. Si un congrès n’est pas convoqué afin que les membres de la Commission électorale indépendante soient désignés et installés, l’Assemblée générale souveraine entend le faire dans les quinze jours qui suivront les assises d’hier. Bref, les amis d’hier, ceux qui ont triomphé de Sébastien Ajavon et consorts, ne s’entendent plus aujourd’hui. La prochaine Assemblée générale élective s’annonce sans doute chaude.
