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Adjinakou N° 2516 du 3/9/2014

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Pour non déblocage des ressources financières : L’Assemblée nationale bientôt bloquée (Nago paye t-il déjà pour son opposition à Yayi ?)
Publié le samedi 4 octobre 2014   |  Adjinakou


Assemblée
© Autre presse par DR
Assemblée nationale du bénin
Photo: Mathurin Nago, Président de l’Assemblée Nationale


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Si rien n’est fait d’ici la semaine prochaine, le fonctionnement de l’Assemblée nationale risque de prendre un coup sérieux. A moins de trois mois de la fin de l’année, à peine 48% des ressources du budget 2014 sont libérées par le gouvernement à l’Assemblée nationale. Pour les observateurs, la situation qui est une première dans la vie de l’institution, serait loin d’une éventuelle conjoncture économique, mais plutôt le prix à payer par Nago pour son opposition Yayi

Déjà, à l’examen du budget 2015 de l’Assemblée nationale ce lundi 29 septembre 2014, Mathurin Nago a annoncé le danger qui menace l’institution si rien n’est fait dans la semaine. Donc le parlement béninois connaitra bientôt des jours difficiles. Et pour cause, la caisse est vide, et l’administration vit au ralenti. L’information pourrait surprendre, mais elle a été rendue publique lors de la séance plénière consacrée à l’examen et à l’adoption du projet de budget de l’Assemblée nationale. A en croire à la déclaration des questeurs Djibril Débourou et Valenti Houdé, il ressort qu’a ce jour le Gouvernement n’a envoyé une dotation qu’à hauteur de 48% à peu près de crédits dans les caisses de l’institution et cela contraste avec le rythme de fonctionnement de l’Assemblée Nationale. À trois mois de la fin d’année, à peine 48% seulement des ressources du budget 2014 de l’institution ont été débloqués par le gouvernement. Mathurin Nago a vivement déploré cette situation et a expliqué que le risque est que l’institution soit bloquée, tout au moins ralenti dans son fonctionnement par une insuffisance de ressources. « Cela est inconfortable et rend difficile le fonctionnement administratif…C’est un problème important et le Gouvernement ne joue pas le jeu…Ce n’est pas la première fois, c’est régulier, c’est récurrent » a laissé entendre Mathurin Coffi Nago. Un peu comme pour informer de public que c’est une situation exceptionnelle, le président de l’Assemblée nationale va rappeler que selon les dispositions réglementaires, à chaque trimestre le gouvernement doit pourvoir les caisses du Parlement. A cet effet, il a donné un ultimatum en suggérant « qu’avant la fin de la première semaine du mois d’octobre que le gouvernement réagisse assez rapidement, au besoin en organisant un conseil des ministres pour prendre des dispositions requises…Nous comprenons qu’il puisse avoir des problèmes mais nous avons aussi des obligations ».

Difficile à comprendre

Même si la situation que traverse aujourd’hui est liée à la disponibilité des ressources au niveau de l’argentier national, il serait difficile de comprendre la bonne foi du gouvernement du changement qui n’est pas à sa première année de collaboration avec l’institution parlementaire sous la sixième législature. Pour nombre de béninois, la situation n’est conjoncturelle, mais plutôt artificielle pour mettre en difficulté le parlement et surtout Mathurin Nago qui depuis peu ne parle plus le même langage que Boni Yayi. Asphyxier la caisse du parlement, serait pour ces observateurs une manière de rendre ingérable le parlement à son président, sinon comment comprendre que à moins de trois de la fin de l’année, même pas la moitié du budget 2014 n’est pas encore décaissée pour rendre la gestion facile au parlement. Personne ne peut comprendre une telle situation, qui intervient à un moment où on pouvait soupçonner une mauvaise foi du gouvernement. D’ailleurs les députés toutes tendances confondues ont voulu savoir comment cela peut-il arriver. Ils ont tous condamné la situation et ont souhaité que le gouvernement prenne dans un meilleur délai les dispositions pour pourvoir le compte du parlement.

Cosme KEKE

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