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Le Matinal N° 4446 du 3/10/2014

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Le Bénin, Patrie en danger : un sursaut s’impose !
Publié le lundi 6 octobre 2014   |  Le Matinal




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C’est un impressionnant arsenal politique qui est déployé samedi 4 octobre 2014 au Palais des congrès de Cotonou. Militants et personnalités politiques ont marqué de leur présence l’acte 1 de l’existence du mouvement pour un sursaut patriotique (Msp) , porté par le Professeur Mahougnon Kpakpo
Mathurin Nago a, semble-t-il, trouvé le créneau idéal pour répondre à ses faux frères qui l’ont vendu. Cette mobilisation des personnalités présentes au congrès, témoigne à la fois d’une réponse politique et aussi de la matérialisation formelle de la rupture de certains leaders politiques avec leur alliance d’origine, Fcbe à laquelle ils ont appartenu jusque-là. Claudine Prudencio, Hélène Aholou Kèkè, Adidjatou Mathys, Candide Azannai et même l’actuel Secrétaire général Fcbe Sodokin Todjinou ont tous réédité de façon officielle la fin du pacte avec le régime Yayi. La mélopée du dépit, de l’amertume, du regret a été entonnée sur tout le long, avec pour message fort, le départ sans ambages de l’actuel président le 6 avril 2016.


Pour Hélène Aholou Kèkè, il s’agit très sincèrement de demander pardon à tout le peuple béninois pour s’être trompée sur le personnage Yayi Boni. Gaston Zossou quant à lui, trouve qu’il y a un jour mémorable où le malheur s’est abattu sur le Bénin.
Ce jour, commente-t-il, c’est le 6 avril 2006. Candide Azannai trouve qu’avec ou sans les élections, le Président de la république Yayi Boni partira en avril 2016. Près d’une dizaine d’intervenants et près de deux heures d’interventions pour sonner la veille générale en vue de la défense des libertés démocratiques et l’instauration d’un climat de paix et d’unité. Le Président Mathurin Nago, dernier intervenant de la série, a remercié tous les militants ainsi que les leaders politiques pour leur attachement à la restauration d’un Etat de droit, de paix au Bénin. Il a appelé chaque Béninois à se lever pour conquérir, dans la paix, les libertés démocratiques chèrement acquises.

Hospice Alladayè

Judes Lodjou
« Nous avons fini de nous dorloter. Ce qui arrive sera difficile »

Je n’avais pas prévu de parler. Je suis heureux de me retrouver ici. Moi, je suis force clé, je suis Union fait la nation. Vous comprendrez que je suis heureux de constater que la chanson qu’on a commencée par fredonner depuis a commencé par être comprise et fredonnée. Nous sommes en danger et nous le savons tous déjà. Nous le savions depuis. Notre pays a de problèmes et nous le savions. Notre démocratie est en perte et nous le savions. Si aujourd’hui ceux qui le savent commencent par être plus nombreux, c’est heureux parce que nous n’avons pas le choix. On dit que l’histoire ne perd pas de dents. Mais il faut quand même fortifier les gencives pour que les dents tiennent. En 2006, nous avions espéré changer les choses, construire un Bénin plus fort. En 2014, nous constatons que le Bénin est en destruction, que le Bénin est en train d’être dépecé. Nul ne viendra d’ailleurs reconstruire ce pays si ce ne sont ses enfants. Enfants du Bénin que nous sommes, je voudrais nous solliciter de nous réveiller et de nous mettre debout pour affronter ce qui arrive. Ce qui arrive ne sera pas facile. Nous avons fini de nous dorloter. Ce qui arrive sera difficile. Armons-nous de courage. Finissons avec l’hypocrisie souriante. Sortons de nos chambres parce que, bientôt, on vous demandera, occupons les rues. Marchons pour pouvoir dire non. Lorsque le moment viendra, ne restons pas cachés dans notre chambre. Sortez. Parce que si ailleurs des hommes et des femmes ont pu dire non à des dictateurs, c’est que c’est possible. Et ce ne sera pas possible si on se cache derrière les chambres. Sortons sinon demain on ne pourra pas avoir la force de dire qu’on est béninois. Il faut que le Bénin soit et continue d’être et cela c’est dans nos mains. Enfants du Bénin que nous sommes, mettons-nous debout. Merci.

Clotaire Olihidé, Alternative citoyenne « Bienvenue aux aînés à nos côtés »

C’est une joie pour moi aujourd’hui parce que lorsqu’on accueille de nouveaux soldats sur le champ de bataille, on ne peut qu’en être heureux. De nouveaux soldats, pas parce qu’ils sont vraiment nouveaux. Ils étaient là depuis, avant nous. Mais parce que, depuis plusieurs années, nous les regardions avec beaucoup de tristesse se battre en face de nous. Pas parce qu’ils ne sont pas des hommes de qualité au contraire et c’est d’ailleurs en cela que se trouvait notre tristesse. Parce que nous disons quel gâchis. Pourquoi aller se battre dans le camp de ceux qui prétextent être des démocrates mais qui n’en sont pas vraiment ? Et aujourd’hui, nous sommes donc heureux que le rang des personnes engagées pour la restauration de notre démocratie grossisse de personnes de qualité. Je voudrais donc , au nom du Parti alternative citoyenne, souhaiter la bienvenue aux aînés à nos côtés. Souhaiter la bienvenue et en même temps leur dire qu’ils n’auront pas de round d’observation parce que le combat est déjà engagé. Celui qui est très urgent maintenant, c’est celui des élections. Cela a été dit dans le discours du Président du Comité d’organisation et nous tenons à l’appuyer fortement. Il faut que nous allions aux élections parce que notre démocratie est en train d’être vidée de sa substance. Elle est en train d’être dépouillée de son esprit. Je suis heureux que le Président de l’Assemblée nationale et la Présidente de la commission des lois soient là parce qu’ils seront très utiles dans ce combat. Bienvenue, bon vent et longévité au Mouvement pour un sursaut patriotique.

« Nous sommes décidés à l’action et à assumer notre mission »

Nous avons réclamé la minute de silence en la mémoire du jeune talent disparu parce qu’en ce temps de veille quotidienne, notre pays a fortement besoin de sa jeunesse. Une jeunesse qui doit être positivement agressive et résolument déterminée pour la défense de la démocratie, de la paix et du développement durable. Mesdames et Messieurs, chers invités, vous savez que le peuple béninois est engagé et cela de façon irréversible depuis notamment l’historique conférence des Forces vives de la Nation de février 1990 dans une lutte ardue pour les libertés fondamentales. Mais cette lutte pour la démocratie et la paix afin d’aboutir à un développement harmonieux et durable ne peut-être gagner que par une mobilisation générale ainsi que par une prise de conscience de tous. C’est en prenant la juste mesure d’une telle évidence que quelques citoyens sur tout le territoire national, depuis plusieurs mois, ont décidé de se rassembler au sein d’un creuset unitaire et actif pour fondre et dynamiser toutes les énergies au service de la défense des principes démocratiques et de renforcement des libertés individuelles et collectives de toutes les Béninoises et de tous les Béninois. Ce creuset, c’est bien entendu le Mouvement pour un sursaut patriotique (Msp). Le mouvement pour un sursaut patriotique est un mouvement politique décidé à combattre tout régime politique fondé sur la dictature, le pouvoir personnel, la corruption, le régionalisme, l’injustice et la mauvaise gouvernance. Le Mouvement pour un sursaut patriotique (Msp) proclame sa foi pour la sauvegarde la dignité humaine et de la justice. La défense de l’État de droit au Bénin. La défense et la promotion de la démocratie et de la paix pour le développement durable et harmonieux du Bénin. Les valeurs que nous proclamons au sein du Mouvement pour un sursaut patriotique (Msp) sont celles de l’humanisme qui place l’homme au centre de son action. Notre mouvement s’engage donc à promouvoir les idéaux républicains et le développement durable de l’édification d’une démocratie de responsabilité dans la vie politique nationale béninoise et mondiale quant à la vie économique et sociale. C’est fort de tous ces engagements, que nous souhaitons lancer un appel à toutes les Béninoises et à tous les Béninois afin qu’ils se mobilisent pour qu’ensemble nous puissions maintenir la paix sociale dans notre pays et renforcer notre démocratie. Le Bénin, patrie en danger, un sursaut s’impose. Ce n’est pas que rien n’a été accompli ou que des succès n’ont pas été enregistrés. Ce n’est pas que nous méconnaissons les mérites de citoyens ou de responsables valeureux. Mais hélas. D’autres faits sont là, aveuglants. L’inquiétude est partout, la grogne générale. D’où notre détermination à initier en ce temps de veille, un Mouvement pour un sursaut patriotique (Msp) car comme l’a dit Frantz Fanon, « Chaque génération dans une relative opacité découvre sa mission. Elle décide de l’assumer ou de la trahir. Nous sommes des centaines, des milliers. Nous sommes 1 million de Béninoises et de Béninois de tout bord sans grade et sans fortune, mobilisés, décidés à l’action et à assumer notre mission. Celle de défendre et de promouvoir la démocratie et la paix au Bénin. Car, nous préférons agir que de gémir. C’est pourquoi nous lançons cet appel de salut. Nous observons depuis quelques temps, une destruction organisée des fondements de la démocratie dans notre pays. L’une des conséquences fâcheuses de cette situation, c’est le non renouvellement des conseils communaux, municipaux et locaux depuis bientôt deux ans malgré les cris de détresse d’un peuple abusé, médusé, impatient mais vigilant. Nous observons une volonté manifeste de nos dirigeants de ralentir le processus de correction de la liste électorale permanente informatisée (Lépi) et de rester sourds aux appels des Béninoises et des Béninois épris de démocratie, de paix et de justice. Nous observons une destruction organisée du tissu social qui génère une multiplicité de crises sociales et qui plongent quotidiennement le peuple béninois dans l’inquiétude, dans l’angoisse et la peur. Nous observons une insolente indifférence de nos dirigeants face à une tension sociale de plus en plus persistante, caractérisée par un mécontentement général dans la fonction publique par des grèves répétées qui perturbent les calendriers scolaires et universitaires ainsi que par l’accès difficile aux soins de santé et aux services de la justice. Nous observons un effritement continu des opportunités de travail et une montée drastique du chômage des jeunes à cause de l’inadéquation des solutions qui sont proposées. Nous observons enfin que la fraude, la corruption et d’autres maux beaucoup plus graves sont devenus la norme privilégiée dans notre pays. En conséquence, afin de sauver notre patrie et notre démocratie en danger, nous exigeons des élections à bonne date selon les directives de notre constitution. Nous exigeons l’achèvement inconditionnel dans un bref délai du processus de correction de la Lépi. Nous exigeons le respect scrupuleux des libertés fondamentales dans notre pays. Nous exigeons enfin la création de conditions nécessaires à l’apaisement du climat des affaires et au renforcement de la justice sociale dans notre pays. Mesdames et messieurs, chers invités, camarades congressistes, je vous remercie.

Mathurin Nago : « Je ne soutiens pas, dans le mal, le mensonge »

Le Projet du Mouvement pour un sursaut patriotique est une bonne initiative qui traduit que le peuple béninois est en éveil. Il permet de protéger et de renforcer les acquis démocratiques. La démocratie béninoise est un héritage commun, et nous devons la défendre tous ensemble, quel que soit ce que nous sommes dans ce pays. C’est un label commun à renforcer contre vents et marées, contre tous ceux qui voudront la remettre en cause parce que beaucoup de gens ont donné leur vie pour que nous en soyons là. Ce combat, nous devrons le mener dans la paix, le pacifisme, et dans la fraternité. Tout sauf la violence. La démocratie et les libertés publiques sont matérialisées par la Constitution béninoise en ses articles 24 et 25. Il n’est pas admis de constater un certain nombre de choses que nous constatons actuellement. Nous devons nous mettre ensemble pour refuser ces comportements déviants. Ce n’est pas bon de garder le silence sur un certain nombre de choses. On ne peut pas continuer de gémir. Que nous soyions de la mouvance ou de l’opposition, personne ne veut faire partie d’une équipe qui a échoué. Ne croyez pas que nous avons fait seulement le 31 août ; nous l’avons toujours fait à deux ou à plusieurs. Ce n’est pas hier ou il y a un an que nous le disions mais depuis plusieurs années. Nous sommes l’objet de plusieurs représailles. Et nous l’avons géré…
Je ne soutiens pas dans le mal, le mensonge. D’accord pour les compromis mais non aux compromissions. Et si c’est ça qui doit amener des représailles, nous l’assumons. Le problème n’est pas qui sera Président en 2016 car, avant d’être Président, il faut que le pays existe. Le combat pour la défense de la démocratie est inévitable. Que ceux qui n’ont pas encore compris et que ceux qui ont compris, il y a quelques mois prennent la décision de s’engager pendant qu’il est encore temps. Ce que nous souhaitons est que chaque Président qui fait son mandat puisse vivre en paix ; que quelqu’un qui a dirigé ce pays n’ait pas de problèmes demain. C’est celui qui le lui dit qui est son frère. Ce qui est dit ici et là n’est dirigé contre personne. C’est le chemin de la sagesse noble et patriotique.

Michel Sogbossi : « Beaucoup viendront. Ne vous inquiétez pas »

En 2006, nous avions crié un slogan, ça va changer, ça peut changer, ça doit-changer. C’est nous qui l’avions fait. Mais alors, lorsque vous suivez un bateau qui commence par chavirer et que vous savez nager, sortez du bateau. Je crois, l’occasion viendra, pour que tous ceux-là qui ont crié depuis 2005, 2006, disent au peuple béninois, nous nous sommes trompés, pardonnez-nous. On dit que quand vous connaissez la vérité avant le peuple, pendant 24 heures, c’est que vous avez été fous avant 24 heures. Cela a fait qu’on a dit de certains honorables comme Candide Azannai qu’il était fou mais je dis qu’il n’était pas fou. Il connaissait simplement la vérité 24 heures avant le peuple. Il a connu la vérité plus tôt. Mais rassurez-vous, beaucoup viendront. Beaucoup reviendront parce que nous qui l’avions fait venir en 2006, nous nous connaissons et nous nous parlons. On dit dans ma langue que quand on t’appelle et que tu réponds, tu ne peux plus te cacher. Alors nous répondons à l’appel du peuple en disant qu’il nous faut un sursaut patriotique. Le Béninois a besoin d’un sursaut patriotique parce que ce n’est pas ce qu’on s’est dit en 2006. Ce que nous voyons aujourd’hui, ce n’est pas ce qui est écrit dans le projet de société. Ceux qui ont eu l’occasion de lire le projet de société, verront que tout ce qu’on a écrit dans le projet, rien n’est réalisé aujourd’hui. Alors, cette jeunesse que je vois aujourd’hui, très nombreuse. Quel droit avons-nous de la sacrifier ? Nous avons le devoir de remettre les pendules à l’heure pour dire trop c’est trop, cela suffit. Nous n’insultons personne parce que la constitution a prévu un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois. Et cela est encore en vogue dans notre pays. Ce n’est pas du vouloir de Boni Yayi de partir en 2016.C’est une obligation et le peuple doit pouvoir l’accompagner pour qu’il parte. Je vous appelle à la détermination. Vous avez des patriotes derrière vous. Des gens capables de vous soutenir et qui viendront.

Antoine Détchénou : « Si nous allons en rang dispersé, nous sommes foutus »

J’ai assisté, il y a un peu plus de 2 mois, à la rencontre organisée par nos femmes et j’étais bouleversé. Quand je suis rentré dans la salle, je suis aussitôt sorti parce que tellement, j’étais impressionné. C‘est le même sentiment que j’éprouve aujourd’hui devant ces jeunes innombrables. Je veux dire à ceux qui ont organisé cette rencontre que vous n’avez plus le droit de décevoir ces jeunes. Ces jeunes ont le droit à la vérité. Dites enfin la vérité. Toute la vérité quoi qu’il en coûte. C’est le premier point. Ensuite, soyons vigilants. Si jamais, nous commettons cette fois-ci, l’erreur fatale d’aller à des élections en rang dispersé, nous sommes foutus. Ce que nous voyons surgir, nous fait peur. Il faut le dire. « Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel. Un temps pour engendrer et un temps pour mourir. Un temps pour planter et un temps pour arracher. Un temps pour tuer et un temps pour se soigner. Un temps pour détruire et un temps pour construire. Un temps pour pleurer et un temps pour rire. Un temps pour gémir et un temps pour danser », Ecclésiaste. Paraphrasant Ecclésiaste ,je voudrais dire qu’il y a le temps de la peur et du silence gêné et parfois complice. Il y a le temps du réveil courageux pour être un homme déterminé et à retrouver sa dignité d’homme. Votre réveil est un sursaut pour dire que vous êtes décidés à combattre l’imposture, pour sauver notre démocratie.

Sodokin Dotou, Secrétaire général Fcbe : « Tout ce qui est dit, c’est la vérité »

Je suis ici à un titre particulier. Comme quelqu’un l’a dit à cette tribune, il ne faut jamais avoir peur de dire ce qu’on a dans son cœur. Je ne suis pas venu parler au nom des Fcbe, mais je suis Secrétaire général de Fcbe jusqu’à preuve du contraire. Tout ce que j’ai entendu depuis le temps que je suis ici, n’est pas aux antipodes de ce que nous envisageons faire à l’alliance Fcbe. Il n’y a pas eu de poignard, il n’y a eu que de la vérité. Tout ce qui a été dit ne travaille pas contre nous. Bien au contraire. Ce sont ceux qui vous aiment qui vous disent la vérité. Vous nous dites de vraies choses pour que nous améliorions notre manière de faire. Si nous avions eu la force d’obéir, je pense que les cris et les récriminations vont faire place à l’action commune et le Bénin s’en trouvera tout grandi. Je vous remercie.

Gaston Zossou : « Nous devons frapper au cœur de la cible »

Chers frères et sœurs, enfants du Bénin. Je pense qu’il est très important qu’à partir de maintenant, nous frappions au cœur de la cible. Un jour de malheur de 2006, nous avons vu venir un homme qui, avec entêtement, a divisé notre pays. Il a divisé notre pays et a même essayé de dresser une partie du pays contre une autre partie du pays. Comme Dieu est bon, il l’a poussé à le dire lui-même de sa bouche à une occasion solennelle. « Je ferai venir les miens et ils vont s’attaquer aux autres ». Si jamais, un jour, nous avons des difficultés majeures au Bénin et qu’un dossier Bénin serait instruit devant un tribunal à l’étranger, on cherchera à savoir si on l’a vraiment dit dans un salon « je mettrai le pays à feu et à sang ». On saura si c’est notre vénérable maman qui ment o u si une telle insanité a été proférée. Car, dire, quand on est Chef suprême des armées, je mettrai le pays à feu et à sang, c’est que nous sommes en danger, véritable danger immédiat. Nous sommes un pays unique de Cotonou à Karimama. Mais un homme a décidé d’accumuler beaucoup de frustrations dans le cœur des uns sous prétexte de servir les autres. Mais, en fait, il est en train de nous avilir tous. C’est ainsi que toutes les régies financières de notre pays partout où il y a de l’argent, il en confie les responsabilités aux personnes de la région qu’il s’est choisi et autour de l’axe ethnique dont une tête est la région de sa mère, et dont l’autre tête est la région de son père. Il invite les régions à s’agglomérer autour de cette bêtise, de faire appel à l’instinct grégaire des hommes. Vous pourriez vérifier mes affirmations. Comment il se fait que dans notre pays, le ministre des Finances que ce soit l’ancien ou le nouveau, soit de la bonne région, que le Directeur général de la douane soit de la bonne région, que la Directrice des impôts soit de la bonne région, que la directrice générale du trésor soit de la bonne région, que le directeur général de la Caisse autonome d’amortissement soit de la bonne région, que le Directeur général de la Sonapra et ses 4 directeurs techniques soient de la bonne région, que le Directeur général du port autonome de Cotonou soit de la bonne région, que celui de Benin Telecom soit de la bonne région ? Je voudrais que nous fassions l’effort de distinguer entre le malfaiteur et les personnes qui sont de sa région. Je voudrais que nous fassions l’effort de distinguer entre celui qui fait le mal par inclination naturelle, par vocation, de nos frères des autres régions du pays. Je rêve du jour où on dansera ensemble et le Tèkè et le Zinli du pays fon. Je rêve du jour où on montera une symphonie de toutes les danses et nous danserons dans le même corps pour bâtir un Bénin harmonieux. J’ai écouté des aînés, des techniciens. La Lépi, c’est de la magie noire. La prétendue correction qu’on en fait, c’est quelques incantations de plus. Si nous nous laissons conduire sur ce chemin-là, le chef de clan va gagner toutes les élections que nous ferons dans la proportion qu’il aurait choisie. A partir de maintenant, on doit se donner la main. Il n’y a pas de querelles entre les amis du bien. Le mal est notre adversaire et les malfaiteurs sont nos adversaires. Je ne parlerai pas de repentance. Chacun selon son tempérament, selon son temps d’allumage, il sait que quand il prend feu, il devient une bombe. On n’imposera à personne d’avoir depuis toujours la posture que nous avons aujourd’hui et que nous défendons. Mais il est clair dans ma tête que si nous ne forçons pas un peu, on nous jouera encore un tour. Il faut bien les écouter. Un élu a pu dire dans le sein de l’Assemblée nationale, si le pouvoir allait dans une certaine région, il y aurait la guerre. Quelle est cette république qui fixe le pouvoir en un endroit et qui en interdit l’accès à d’autres hommes du pays ? Je voudrais inviter les personnes jeunes et pleines d’énergie ici, qu’il y a des combats à venir. On a dit dans une région du pays : « votez le sang, moi je m’occuperai du ventre des gens du sud ». C’est pour cela Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, quand vous avez osé dire la vérité, ceux dont la cervelle a roulé dans le ventre se sont attaqués à vous. C’était minable à faire pleurer. C’était une défiance à l’intelligence et au bon sens. C’était une absence totale de raison. On ne me demandera jamais de m’attaquer inconsidérément à mon aîné pour de la pitance. Je prie Dieu avec mon cœur de pécheur de le leur pardonner. Je garde l’espoir que c’est encore possible pour nous de bâtir un Bénin ensemble.

Candide Azannai : ‘‘Je ferai partir Yayi’’

L’état des lieux est sombre, chers amis. L’état des lieux ici, c’est la désarticulation de l’être humain, l’opposition entre l’identité et la conscience de l’être, l’infantilisation de l’humain. C’est cela l’état des lieux. Ce n’est pas de mes habitudes de me lever et de donner des pièces d’argent et des billets de banque aux artistes. Mais je n’ai pas résisté à la tentation de le faire et je l’ai fait. Lorsque l’artiste Anice Pépé disait que si vous faisiez chemin avec quelqu’un et que vous trouvez que c’est un larcin, c’est un délinquant, c’est un voyou, c’est un mafieux, vous devez rebrousser chemin. Il n’y a pas d’accord dans le mal qui puisse être un accord humain. L’humain rejette le mal. L’humain est antinomique au mal, au mensonge, à la mythomanie Qu’est-ce que le Professeur Mathurin Nago a fait ? Certains ont dit que j’ai rejoins le professeur Mathurin Nago. Non. Je ne l’ai jamais rejoins et nous n’avons jamais discuté des présidentielles. Mais, je dois dire que lorsque l’homme en arrive à constater que ça ne va pas, il n’est pas question qu’on l’abandonne. Lorsque vous abandonnez quelqu’un qui a découvert le mal que vous avez pris le temps de dénoncer, vous êtes pire que celui qui produit le mal. Celui qui ne vient pas au secours de celui qui dénonce le mal est pire que le mal et l’auteur du mal. L’état des lieux, c’est la dépréciation de nos valeurs. Opposer des familles, des langues, des maisons. La maison est un refuge, la famille un refuge, l’amitié une protection. L’amitié est une assurance vie. Ce n’est pas moi qui le dis. Ce sont les grands penseurs de la Rome antique notamment le grand Sénèque. Au nom de quoi lorsque le Professeur Nago a mis le doigt sur le mal, au nom de quoi, on va demander à ses frères de s’opposer à lui et d’aller le dénoncer. Au nom de quoi ? Que construisons-nous dans ce pays ? Quel est ce pouvoir qui téléphone à des responsables politiques d’aller insulter, dénigrer le Professeur Nago et dire qu’il n’est rien ? Cela veut dire quoi ? Quel est ce pays et qu’est-ce que nous voulons aprendre aux générations futures ? Je n’accepte pas cela. Je suis contre cette manière de faire et c’est pour cela que je suis ici aussi. Je dis non. On ne peut pas pousser des frères à attaquer des frères qui ont dit non que ça ne va pas. Vous savez, je n’ai aucun lien politique avec le président Nago Mathurin et il le sait. Tout le monde le sait. Je suis un acteur qui aime la vérité. Vous avez cité l’immense nègre, melanocrate comme le diraient les grecs, l’immense melanocrate Ptahhotep qui a une sagesse immense et qui a montré le sommet de la sagesse noire qui est la première au monde. Ptahhotep disait : « on observe la vérité, on ne dépasse pas la vérité ».Vous l’avez dit. C’est votre deuxième citation qui m’a fait venir. C’est cela. Voilà la première fois que je vois un mouvement politique qui inscrit son action déjà à sa création dans la vérité. Vous avez dit professeur : « observe la vérité, ne la dépasse pas ». C’est la vérité qui a fait le mobile de votre combat et je profite pour vous dire quelque chose aujourd’hui. J’ai attaqué, critiqué, combattu le professeur Mathurin Nago tout au long de cette législature parce que j’avais la certitude que j’étais dans la vérité. Mon tort peut-être était d’avoir dit la vérité trop tôt. Mais ce n’est pas un tort. Ce n’est pas un tort parce que Ptahhotep dit que je n’avais pas le droit de dépasser la vérité. Je ne pouvais pas dépasser la vérité. C’est cela. Tout est à terre dans ce pays. On ment allègrement. On vole, on pille, on assassine. Oui, on assassine. Et c’est cela qui nous gouverne. Et avec cela, on nous demande d’avoir peur. N’ayez pas peur. Nous savons comment nous l’avons fait venir Yayi Boni. Et je vous le dis. Nous le ferons partir comme nous l’avons fait venir. Il partira. Il partira. Je fais partir de ceux qui l’ont fait venir. Beaucoup parmi vous l’ont aidé à être là. Mais c’est notre devoir comme l’a dit l’artiste. Si je fais chemin avec quelqu’un et que je découvre que ce que nous avions dit ce n’est plus ce qu’il est en train de faire, je dois retourner. Et je vais citer un penseur qui a dit que pour sauvegarder votre opinion, pour sauvegarder vos idées, vous devez quitter totalement les partis politiques. Oui bien sûr. Rien ne fixe éternellement un homme dans un parti politique. Lorsque vous êtes dans un parti politique et que les engagements pour lesquels vous avez combattus, ne sont plus, vous quittez. Quitter le mal est un devoir de sagesse…

Nous demandons à tous ceux qui croient à la liberté, à l’indépendance de l’être, de la parole et de l’action, de se joindre à nous. Nous sommes disponibles mais dans la vérité. Nous serons à vos côtés mais dans la vérité. Il n’y a pas de compromission. Il n’y a une seconde de concession à laisser au régime actuel. Pour les élections à venir, je vais vous dire quelque chose. Elections ou pas élections, il partira. Lépi ou pas Lépi, il partira. Vous pouvez faire les élections, vous pouvez même laisser les élections. Vous pouvez laisser le Cos/Lépi. Oubliez tout cela. Il partira. Il n’y a rien à faire. Je vous le dit. Si le 4 avril, je ne dis pas le 6 avril, si le 4 avril prochain, je le dis franchement. Si le 4 avril prochain, je n’ai pas. Je ne dis pas nous, moi Candide Azannai, je n’ai pas les signes qu’il va partir, j’irai à Cadjèhoun ou à Tchaourou le faire partir. J’irai le prendre. Je n’ai pas de garde du corps. Ne vous en faites pas….
Que Dieu nous donne la santé et que Dieu fasse que ce congrès soit une réussite. Que Dieu fasse que ce congrès ébranle les cœurs du despote et de l’imposteur et que ce congrès fasse frémir leur camp et que désormais, vous répondiez du tac au tac. Si quelqu’un vous injurie, injuriez-le. Si quelqu’un vous gifle, giflez-le. Si quelqu’un vous donne un coup, donnez-lui un coup. Je ne suis pas dans la Bible. Je ne suis pas Jésus-Christ et personne ne peut être Jésus-Christ. C’est Jésus-Christ qui a dit, si on vous gifle sur une joue, donnez l’autre joue. Je ne donne pas. Si on vous gifle, donnez le coup et je vous remercie.

Hélène Aholou Kèkè : « Il y a eu erreur sur la personne »

nt que juriste, je vous dirai qu’il y a eu erreur sur la personne. Et quand on fait un contrat et que la base du contrat est faussée, le contrat devient nul et de nul effet. A partir de ce moment, j’ai quand même un devoir envers vous, et c’est ce devoir que je vais accomplir. C’est pour ce devoir que j’ai pris la parole. Je viens humblement vous demander ici à tous ceux qui sont venus ici, que nous ne savions pas. Nous nous sommes trompés. Nous vous avons trompé et je vous demande pardon. Pardonnez-nous de n’avoir pas été assez vigilants en ce moment-là. Notre choix s’est porté sur un homme qui n’est pas celui qu’on croyait. Encore une fois pardonnez-nous. Je vous remercie.

Tout à l’heure on m’a demandé si je voulais parler mais j’ai dit non. Effectivement, je ne voulais pas parler ici, je voulais écouter les gens parler. J’ai écouté. J’ai entendu. Tout est vérité et rien que la vérité. Ce qui me reste, moi, à faire, parce que tout à l’heure, quand je suis arrivée et j’ai vu le secrétaire général Fcbe, je lui ai demandé ce que devient Fcbe. Et il m’a répondu : « tu es membre fondateur de Fcbe, tu ne peux pas me poser cette question. Et c’est vrai. Mais tout en étant membre fondateur des Fcbe, tout ce que vous avez dit ici est vrai. Et le Ministre Sogbossi a dit que nous devons avoir le courage de vous dire qu’on s’est trompé. Nous nous sommes trompés. Et moi en ta

Claudine Prudencio : « Papa bonheur est devenu papa malheur »

On pensait que la misère va partir et on l’a amené, mais elle s’est installée. C’est moi qui ai dit Papa bonheur dans ce pays et cela est devenu papa malheur. Veuillez bien me pardonner. Nous n’avons rien de plus commun. Nous n’avons rien de plus cher et de plus précieux. Et parles moments que traverse ce pays, nous n’avons d’autres choix que de nous pencher à son chevet. Je n’irai pas par quatre chemins pour le dire. Le bénin aujourd’hui va mal. Il va très mal. Tous les indicateurs sont au rouge. Au plan politique, économique et même au plan social. Il n’existe pas un seul secteur de l’activité humaine et des relations sociales qui ne résonne des plaintes et des complaintes de nos compatriotes. La rentrée scolaire apaisée est incertaine. L’administration publique est en souffrance. Le secteur de la santé est paralysé, les activités économiques tournent au ralenti. Tout cela à cause d’une gouvernance hasardeuse. A cause de l’irrationalité des politiques publiques. Oui certains vous diront que si je me retrouve à vos cotés à tenir de tels propos, alors même que je suis une élue Fcbe, c’est simplement à cause des intérêts économiques que je défends. Le dossier épine dorsale dans lequel l’un de nos compatriotes est injustement lésé. Ils vous diront que je ne suis pas là par conviction mais par concours de circonstance. Ils vous diront que mon combat est ailleurs et que je ne devrais pas être des vôtres. Tout cela est faux. Ces manipulateurs de l’opinion publique ont voulu dans un montage grossier me présenter comme l’un des parlementaires qui s’étaient rendus en France rencontré clandestinement Monsieur Patrice Talon. Un homme d’affaires que je connais très bien. Un homme d’affaires que je peux rencontrer quand je veux. Un homme d’affaires chez qui je peux rentrer sans rendez-vous. Un homme d’affaires que je ne peux jamais rencontrer dans la clandestinité. Ce dernier à l’époque était accusé d’avoir empoisonné le Président Boni Yayi et de permettre un coup d’Etat. Qu’il vous souvienne qu’à l’époque j’avais insisté sur la nécessité qu’il y a que les deux homes se réconcilient. Cela a suffi pour que certains me considèrent comme ayant changé de camp. C’est leur problème. Mieux encore. A l’occasion du vote secret qui a abouti au rejet du projet de budget de l’État exercice 2014, j’ai été comptabilisée parmi ceux là qu’on a appelé les traitres de la majorité. Là encore, je le réaffirme que c’est tant pis pour ceux qui se sont livrés à cette calomnie. Le plus important pour moi sera toujours de faire ce qui me paraît juste pour mon pays, que cela plaise ou pas aux courtisans du régime Yayi. Et c’est pour cette raison que je suis là aujourd’hui. Il est bien vrai que j’ai participé au gouvernement de Boni Yayi. C’est de l’intérieur et je crois qu’il fallait essayer de changer les choses. Mais cette expérience m’a appris que ceux qui disent que le chef de l’État n’est en rien responsable de la situation et que ce sont ses proches qui l’induisent en erreur sont des affabulateurs. Quand la gouvernance n’est pas bonne, c’est le leader qui en est responsable. J’ai du faire les frais et je ne suis pas la seule. Le Président de l’Assemblée nationale est là. Adidjatou Mathys est là. Candide Azannai est là, le ministre Sènou est là pour ne citer que ceux-là et ils ne me diront pas le contraire. Le Bénin va mal. Il ne se passe plus un jour sans que la population soit confrontée à des difficultés de subsistance de plus en plus grave. Manger deux repas par jour et assurer sa pitance à sa famille est devenue pour le béninois un parcours de combattant. Ces dernières années, les choses n’ont fait qu’empirer à un tel point que, nos concitoyens sont désespérés. Ils sont désespérés par rapport aux choix politiques sociaux qui sont ceux de nos gouvernants. Ils sont désespérés par l’inexistence de perspectives. Ils sont désespérés par le spectacle lamentable de nos dirigeants qui pensent toujours que ce sont eux qui ont raison, qui sont les plus appréciés, qui savent tout. Je le dis et je l’assume pleinement. Le mensonge a été érigé en système de communication gouvernementale. Les libertés d’expression sont confisquées ou bafouées et il n’y a plus qu’un seul son de cloche qu’on veut faire entendre. On ne dirait plus que nous sommes au Bénin. Au plan économique, le constat est aussi amer. Les docteurs en économie qui nous dirigent n’ont toujours pas trouvé les moyens de sortir le peuple de la misère dans laquelle ils l’ont plongé. Et c’est toujours de la faute des autres, jamais la leur. Si ce n’est pas une crise économique mondiale qui empêche leurs résultats ou leurs perspectives, ce sont les hommes d’affaires véreux qui de l’extérieur tentent de s’accaparer à eux seuls les richesses du peuple. Ou allons-nous mes chers compatriotes ?

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