Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Matinal N° 4446 du 3/10/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Gaston Zossou :« Nous devons frapper au cœur de la cible »
Publié le lundi 6 octobre 2014   |  Le Matinal


Gaston
© Autre presse par DR
Gaston Zossou, Ancien ministre de la communication et membre du mouvement "Alternative citoyenne"


 Vos outils




Chers frères et sœurs, enfants du Bénin. Je pense qu’il est très important qu’à partir de maintenant, nous frappions au cœur de la cible. Un jour de malheur de 2006, nous avons vu venir un homme qui, avec entêtement, a divisé notre pays. Il a divisé notre pays et a même essayé de dresser une partie du pays contre une autre partie du pays. Comme Dieu est bon, il l’a poussé à le dire lui-même de sa bouche à une occasion solennelle.


« Je ferai venir les miens et ils vont s’attaquer aux autres ». Si jamais, un jour, nous avons des difficultés majeures au Bénin et qu’un dossier Bénin serait instruit devant un tribunal à l’étranger, on cherchera à savoir si on l’a vraiment dit dans un salon « je mettrai le pays à feu et à sang ». On saura si c’est notre vénérable maman qui ment o u si une telle insanité a été proférée. Car, dire, quand on est Chef suprême des armées, je mettrai le pays à feu et à sang, c’est que nous sommes en danger, véritable danger immédiat. Nous sommes un pays unique de Cotonou à Karimama. Mais un homme a décidé d’accumuler beaucoup de frustrations dans le cœur des uns sous prétexte de servir les autres. Mais, en fait, il est en train de nous avilir tous. C’est ainsi que toutes les régies financières de notre pays partout où il y a de l’argent, il en confie les responsabilités aux personnes de la région qu’il s’est choisi et autour de l’axe ethnique dont une tête est la région de sa mère, et dont l’autre tête est la région de son père. Il invite les régions à s’agglomérer autour de cette bêtise, de faire appel à l’instinct grégaire des hommes. Vous pourriez vérifier mes affirmations. Comment il se fait que dans notre pays, le ministre des Finances que ce soit l’ancien ou le nouveau, soit de la bonne région, que le Directeur général de la douane soit de la bonne région, que la Directrice des impôts soit de la bonne région, que la directrice générale du trésor soit de la bonne région, que le directeur général de la Caisse autonome d’amortissement soit de la bonne région, que le Directeur général de la Sonapra et ses 4 directeurs techniques soient de la bonne région, que le Directeur général du port autonome de Cotonou soit de la bonne région, que celui de Benin Telecom soit de la bonne région ? Je voudrais que nous fassions l’effort de distinguer entre le malfaiteur et les personnes qui sont de sa région. Je voudrais que nous fassions l’effort de distinguer entre celui qui fait le mal par inclination naturelle, par vocation, de nos frères des autres régions du pays. Je rêve du jour où on dansera ensemble et le Tèkè et le Zinli du pays fon. Je rêve du jour où on montera une symphonie de toutes les danses et nous danserons dans le même corps pour bâtir un Bénin harmonieux. J’ai écouté des aînés, des techniciens. La Lépi, c’est de la magie noire. La prétendue correction qu’on en fait, c’est quelques incantations de plus. Si nous nous laissons conduire sur ce chemin-là, le chef de clan va gagner toutes les élections que nous ferons dans la proportion qu’il aurait choisie. A partir de maintenant, on doit se donner la main. Il n’y a pas de querelles entre les amis du bien. Le mal est notre adversaire et les malfaiteurs sont nos adversaires. Je ne parlerai pas de repentance. Chacun selon son tempérament, selon son temps d’allumage, il sait que quand il prend feu, il devient une bombe. On n’imposera à personne d’avoir depuis toujours la posture que nous avons aujourd’hui et que nous défendons. Mais il est clair dans ma tête que si nous ne forçons pas un peu, on nous jouera encore un tour. Il faut bien les écouter. Un élu a pu dire dans le sein de l’Assemblée nationale, si le pouvoir allait dans une certaine région, il y aurait la guerre. Quelle est cette république qui fixe le pouvoir en un endroit et qui en interdit l’accès à d’autres hommes du pays ? Je voudrais inviter les personnes jeunes et pleines d’énergie ici, qu’il y a des combats à venir. On a dit dans une région du pays : « votez le sang, moi je m’occuperai du ventre des gens du sud ». C’est pour cela Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, quand vous avez osé dire la vérité, ceux dont la cervelle a roulé dans le ventre se sont attaqués à vous. C’était minable à faire pleurer. C’était une défiance à l’intelligence et au bon sens. C’était une absence totale de raison. On ne me demandera jamais de m’attaquer inconsidérément à mon aîné pour de la pitance. Je prie Dieu avec mon cœur de pécheur de le leur pardonner. Je garde l’espoir que c’est encore possible pour nous de bâtir un Bénin ensemble.

 Commentaires