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Des réactions après le point fait par Ousmane Batoko
Publié le mardi 7 octobre 2014   |  matinlibre.com




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Edmond Zinsou, député Prd à l’Assemblée nationale »

« C’est dommage qu’on soit arrivé là. Depuis 2006, aucune élection n’a eu lieu dans notre pays à bonne date. C’est une rhétorique à laquelle nous sommes habitués et c’est vraiment dommage pour notre pays. Comment les Présidents d’institution peuvent se rassembler et décider du couplage des élections législatives et communales sans préciser la date de la tenue de ces élections. D’abord ce sont les maires qui sont maintenus à leurs postes de manière illégale. On prolonge leur bonus jusqu’en 2015. Ceux-ci ne savent plus quoi faire. Il faut les voir se promener et se mêler des affaires qui ne les concernent même pas. Si la date de la tenue de ces élections n’est pas fixée, ce n’est donc pas sûr que ces élections aient lieu. Moi je ne crois plus en rien de la part de ce gouvernement, je suis devenu un St Thomas. S’ils n’organisent pas les élections, nous allons assister au plan du
gouvernement qui souhaite gouverner par ordonnance. Je suis vraiment déçu »


Clément Gnonlonfoun, maire de la Commune de Dangbo

présidents d’institution sont, sans exception, des griots de Yayi… Ils sont dans la logique de Yayi. Ce qui est sûr, ils ne peuvent pas dépasser la date de la tenue des élections législatives. Yayi avait promis les élections communales pour fin 2014, je savais qu’il nous menait en bateau... C’est vraiment dommage mais je suis heureux qu’on nous trouve raison aujourd’hui.


oui, nous qui avions subi la persécution et continuons d’en subir, pour le simple fait qu’on ait refuser de le suivre et d’accorder notre suffrage à un autre courant politique ».

Ahlonsou François, Conseiller municipal de la ville de Porto-Novo
« Ca sera un couplage monstre. Ca sera du bordel. Comment comprendre qu’on puisse réunir tous ces bulletins de vote devant un parent analphabète ou illettré. Il ne pourra pas s’en sortir. Comment allons-nous gérer les conflits électoraux s’il y a couplage. On dirait que le bordel va profiter à quelqu’un ».

Hyppolite Akpata, Conseiller municipal de la Mairie de Porto-Novo
« La Démocratie béninoise vient de recevoir un coup. C’est un plan du gouvernement et ceci est planifié depuis des lustres. J’invite tout le peuple béninois à la vigilance et à la mobilisation contre un éventuel plan conduisant à la gouvernance par ordonnance. Ces présidents d’institution n’ont pas précisé la date de la tenue des élections rien ne prouve donc que les élections auront lieu. Le chef de l’Etat qui d’une langue mielleuse a promis les élections communales pour fin 2014 doit venir présenter ses excuses à la Nation béninoise pourquoi même des excuses. Il doit démissionner car il n’a pas rendu service à la démocratie béninoise ».

Propos recueillis par Kola PAQUI

Lazare Sèhouéto, Coordonnateur général de l’Un
« Quelle garantie…que les délais qu’ils ont imaginés seront respectés ? »

«Il y a plusieurs angles d’analyse des propos du Président Batoko, représentant les chefs d’institutions. Il y a d’abord, une question de principe à se poser. Au nom de quoi, les responsables d’institutions, chargées de se contrôler entre elles, de réguler ou même de sanctionner en cas de faute se mettent-elles ensemble pour opiner sur la vie politique nationale, notamment l’organisation des élections. La démocratie signifie aussi séparation des pouvoirs. Les responsables de nos institutions de la République outrepassent leurs prérogatives. Aucune analyse sérieuse ne peut accepter leur comportement comme un moyen de recherche d'un consensus. On ne cherche le consensus que là où une situation imprévue se produit, là où la loi n’est pas parlante. Ils doivent comprendre que la démocratie libérale que nous avons proclamée à la Conférence Nationale de 1990 ne peut s’accommoder avec les pratiques du totalitarisme. Il s’agit d’une approche illégale, illégitime et contre-productive qu’il convient de dénoncer vigoureusement.
Toujours au plan des principes, les Chefs des institutions doivent convenir avec le Peuple béninois que la séparation des pouvoirs et donc des attributions y afférentes ont confié au gouvernement de veiller au financement des opérations électorales et de convoquer le corps électoral. Un gouvernement défaillant par rapport à ses attributions doit être désapprouvé voire sanctionné et non couvert par les autres institutions de la République. L’approche de nos responsables d’institution relève de la complicité avec les tenants du démantèlement de nos acquis démocratiques et s’avère contre-productive, parce que contraire à la pédagogie dont ils devraient faire preuve en direction de tous les acteurs de la vie publique. Dans l’hypothèse peu probable, qu’il existerait des difficultés majeures, non imputables au gouvernement, seul un dialogue direct avec les acteurs politiques et sociaux permet de fixer les solutions alternatives. Quitte aux institutions de la République d’arbitrer éventuellement les divergences, d’évaluer les décisions à la lumière des lois de la République, chacun selon ses prérogatives, avec comme boussole majeure, la sauvegarde des acquis démocratiques et de l’Etat de droit. C’est cela la démocratie. Le reste relève de la supercherie commise, peut-être de bonne foi, mais que diantre, l’enfer est pavé de bonnes intentions !
L’autre angle d’analyse se situe au niveau des conséquences pratiques des déclarations du porte-parole des Chefs des institutions de la République.Le Gouvernement défaillant impose ainsi sa volonté au peuple, abandonné par les institutions chargées de le protéger contre les abus de l’Exécutif. Aucun dialogue n’est exigé, aucun avis n’est sollicité, ni des partis politiques, ni des forces sociales, encore moins de la Représentation nationale. Quelle garantie est-elle offerte que les délais qu’ils ont imaginés seront respectés ? Quelle garantie nous donnent-t-ils pour que l’incompétence, la concussion et le double langage qui règnent au sommet de l’Etat préservent notre démocratie et ses acquis ?
Il ne reste plus aux forces politiques et sociales qu’à poursuivre les efforts de concertation en cours. Trop, c’est trop. Il s’agit ici et aujourd’hui de rappeler et d’imposer la vérité historique que seul le Peuple est souverain.»


Propos recueillis par Mike MAHOUNA

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