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La Nation N° 6086 du 7/10/2014

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Préparatifs pour la rentrée scolaire 2014-2015 Période stressante pour apprenants, parents et enseignants
Publié le mercredi 8 octobre 2014   |  La Nation


Célébration
© Ambassade par DR
Célébration de la Journée Mondiale de l`Arbre par la Mission Américaine au Bénin
Vendredi 25 Avril 2014, Cotonou : Dans le cadre de la Journée de l`Arbre et de la Terre, la Mission Américaine au Bénin a visité trois établissements scolaires à Cotonou pour les sensibiliser sur la protection de l`environnement. Photo : Le Directeur du CCA lisant le livre « Mama Miti, la mère des arbres » aux jeunes élèves


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Les écoliers, élèves et étudiants reprennent, lundi 16 octobre prochain, le chemin des classes sur toute l’étendue du territoire national. Pour le moment, l’heure est aux préparatifs. Elèves, parents, enseignants et autres responsables d’établissements scolaires s’affairent pour une bonne année académique..


Par Elodiane SEMASSOU (stagiaire)


Le début d’une nouvelle année académique est toujours une période très stressante pour les parents d’élèves et les apprenants eux-mêmes. Mais ce n’est toujours pas facile pour les parents de satisfaire les besoins de leurs enfants à tous les niveaux. «Pour le moment, je n’ai rien acheté à mes enfants, je sais que la rentrée est dans quelques jours, mais je dois réunir les sous d’abord», indique Edgard G., un parent d’élève à Houéyiho. Il ajoute : «J’avais l’habitude de payer les fournitures petit à petit, mais cette fois-ci je suis surpris par le temps, mais je le ferai car, c’est mon devoir».La période de la rentrée des classes est aussi le moment où les fonctionnaires d’Etat font recours aux institutions financières pour se faire octroyer des prêts. C’est ce que nous explique Alphonse S., un agent permanent de l’Etat. «A l’approche de la rentrée, je fais un prêt scolaire à la banque et cela me permet d’acheter les fournitures scolaires à mes enfants», souligne-t-il. Si les fonctionnaires arrivent à se tirer d’affaire, tel n’est pas le cas avec d’autres personnes. La situation est encore plus préoccupante dans le rang des élèves issus des familles démunies. Ils sont condamnés à la débrouillardise.Jeanne L. est revendeuse de fruits à Godomey. Elle éprouve des difficultés pour préparer la rentrée de ses enfants. «Il y a la mévente dans le pays. Je viens ici le matin, je n’arrive pas à faire un bon chiffre d’affaire. Si je ne vends pas, je ne peux pas leur assurer une bonne rentrée. Or, j’ai trois enfants à inscrire à l’école», se lamente-t-elle. Depuis le début des vacances, on les voit dans les feux tricolores, dans les marchés et sur les carrefours, à la recherche de quelques sous pour faire face aux charges de la rentrée. Ces élèves se font un peu de sous pour payer l’écolage et les fournitures scolaires. Yolande H., élève en classe de troisième est de cette catégorie : «Je suis orpheline de père et de mère, je n’ai personne, je dois moi-même tout faire pour subvenir à mes besoins, c’est la raison pour laquelle j’achète et je revends les bouteilles et les plastiques».Abondant dans le même sens, Pauline T., élève aussi, renchérit: «Quand la rentrée s’approche, mes soucis se multiplient».Par contre, pour Benoît M., c’est une manière pour lui de commencer par être indépendant. «On n’a pas tous des parents riches, c’est pourquoi je fais ce job de vacance, c’est une manière pour moi de me faire de l’argent et de me prendre en charge», confie-t-il.La rentrée des classes ne peut s’effectuer sans les enseignants. Ceux-ci l’appréhendent diversement. «Nous sommes pratiquement à la fin des vacances. C’est le moment pour l’enseignant de se préparer psychologiquement pour bien travailler avec les élèves. Surtout qu’on ne sait pas à l’avance les types d’élèves qu’on va recevoir au cours de l’année », a confié Marc H., un enseignant. Il pense faire de son mieux pour donner le meilleur de lui-même pour l’éducation et l’épanouissement des élèves. «Nous les enseignants, nous sommes avant tout des parents d’élèves. De la même manière que nous préparons la rentrée à nos enfants, nous pensons aussi à celle de nos élèves», poursuit-il. De bons préparatifs évitent le stress aux enfants et leur permettent d’être plus sereins afin d’entamer et de réussir au mieux leur année académique.

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