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Nouveau report des élections: La réaction de l’honorable SEHOUETO après les déclarations de BATOKO
Publié le mercredi 8 octobre 2014   |  Visages du Benin


Ousmane
© Autre presse par DR
Ousmane Batoko, le premier vice-président du CSM


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La voix de l’honorable Lazare Sèhouéto, député et figure de proue l’Union fait la Nation, vient s’ajouter à toutes celles qui se sont levées pour contester la déclaration de Ousmane Batoko. Ce dernier, par une alchimie politico-institutionnelle, a en effet, aux sorties de ce qu’ils ont appelé séance de travail entre présidents d’institution, déclaré au soir du lundi 07 octobre 2014, que les élections municipales, communales et locales, ne pourront plus avoir lieu en 2014. Voici ce qu’en dit l’honorable Sèhouéto.

« Suite aux déclarations du Pdt de la Cour Suprême, porte-parole des Chefs des Institutions de la République, après une audience avec le Chef de l’Etat, ce jour, lundi 6 Octobre 2014, voici ma première réaction: Il y a plusieurs angles d’analyse des propos du Président Batoko, représentant les chefs d’institution.

Il y a d’abord, une question de principe à se poser. Au nom de quoi, les responsables d’institutions, chargées de se contrôler entre elles, de réguler ou même de sanctionner en cas de faute se mettent-elles ensemble pour opiner sur la vie politique nationale, notamment l’organisation des élections. La démocratie signifie aussi séparation des pouvoirs. Les responsables de nos institutions de la République outrepassent leurs prérogatives.

Aucune analyse sérieuse ne peut accepter leur comportement comme un moyen de recherche d’un consensus. On ne cherche le consensus que là où une situation imprévue se produit, là où la loi n’est pas parlante. Ils doivent comprendre que la démocratie libérale que nous avons proclamée à la Conférence Nationale de 1990 ne peut s’accommoder avec les pratiques du totalitarisme. Il s’agit d’une approche illégale, illégitime et contre-productive qu’il convient de dénoncer vigoureusement.

Toujours au plan des principes, les Chefs des institutions doivent convenir avec le Peuple béninois que la séparation des pouvoirs et donc des attributions y afférentes ont confié au gouvernement de veiller au financement des opérations électorales et de convoquer le corps électoral. Un gouvernement défaillant par rapport à ses attributions doit être désapprouvé voire sanctionné et non couvert par les autres institutions de la République. L’approche de nos responsables d’institution relève de la complicité avec les tenants du démantèlement de nos acquis démocratiques et s’avère contre-productive, parce que contraire à la pédagogie dont ils devraient faire preuve en direction de tous les acteurs de la vie publique. Dans l’hypothèse peu probable, qu’il existerait des difficultés majeures, non imputables au gouvernement, seul un dialogue direct avec les acteurs politiques et sociaux permet de fixer les solutions alternatives. Quitte aux institutions de la République d’arbitrer éventuellement les divergences, d’évaluer les décisions à la lumière des lois de la République, chacun selon ses prérogatives, avec comme boussole majeure, la sauvegarde des acquis démocratiques et de l’Etat de droit. C’est cela la démocratie. Le reste relève de la supercherie commise, peut-être de bonne foi, mais que diantre, l’enfer est pavé de bonnes intentions !

L’autre angle d’analyse se situe au niveau des conséquences pratiques des déclarations du porte-parole des Chefs des institutions de la République. Le Gouvernement défaillant impose ainsi sa volonté au peuple, abandonné par les institutions chargées de le protéger contre les abus de l’Exécutif. Aucun dialogue n’est exigé, aucun avis n’est sollicité, ni des partis politiques, ni des forces sociales, encore moins de la Représentation nationale. Quelle garantie est-elle offerte que les délais qu’ils ont imaginés seront respectés ? Quelle garantie nous donnent-t-ils pour que l’incompétence, la concussion et le double langage qui règnent au sommet de l’Etat préservent notre démocratie et ses acquis ?
Il ne reste plus aux forces politiques et sociales qu’à poursuivre les efforts de concertation en cours. Trop, c’est trop. Il s’agit ici et aujourd’hui de rappeler et d’imposer la vérité historique que seul le Peuple est souverain. »

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