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Le piège de Yayi à la classe politique
Publié le mercredi 8 octobre 2014   |  journaux du benin


Aéroport
© Abidjan.net par Atapointe
Aéroport FHB d`Abidjan: arrivée du Président de la République du Bénin, Yayi Boni pour une visite d`amitié et de travail en Côte d`Ivoire.
Mardi 11 mars 2014. Abidjan. Ph : Yayi Boni, Président de la République du Bénin


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On le redoutait et…cela arriva ! La non organisation des élections communales, municipales et locales au plus tard la fin de cette année 2014. Alors qu’elles devraient avoir lieu au plus tard en juin 2013, des députés godillots ont permis au chef de l’Etat de mettre en exécution son plan de confiscation de pouvoir. L’agenda caché de Yayi Boni se déroule ainsi avec aisance.

Après nous avoir rabattu les oreilles à longueur de déclarations intempestives nous faisant croire qu’il a la volonté de faire tenir les élections devant voir renouveler les autorités de la décentralisation, nous voilà mis devant le fait accompli par Yayi Boni. Il a retardé exprès le financement de la correction de la Lépi pour acculer toute la classe politique à l’aune de son plan. Le boulanger vient, une fois encore, de rouler dans la farine la classe politique béninoise qu’il a osé de traiter, un jour, de médiocre…et rien n’a bougé sous les cieux béninois. Alors, il a pensé qu’il peut encore pousser le rubicond en les enculant, de nouveau, sans vaseline.
Qu’il soit connu, une fois pour toutes, que les élections communales, municipales et locales promises, à hue et à dia, par le chef de l’Etat n’auront pas lieu avant l’année 2015. C’est au terme d’une audience accordée aux présidents des Institutions de la République que Yayi Boni a fait déclarer par la voix de M. Ousmane Batoko, président de la Cour suprême, qu’il faut mettre une croix sur les échéances électorales qu’il a tout le temps promis à ses compatriotes. Et pour s’excuser, aussi grossièrement que cela puisse paraître, ils nous avancent que physiquement, techniquement, matériellement et légalement, il n’est pas possible d’organiser les élections avant la fin de cette année 2014 !
En réalité, Yayi Boni a toujours nourrit le rêve de s’éterniser au pouvoir. Pour y parvenir, il lui faut avoir à sa guise le contrôle des institutions intervenant dans les processus électoraux. C’est ainsi, que la Cour constitutionnelle a été mise sous coupe réglée avec la naïveté aveuglante du président de l’Assemblée nationale, M. Mathurin Coffi Nago qui a laissé tout lui échapper. Même au niveau de la composition du Bureau du Cos/Lépi, M. Nago n’a pu placer un moineau pour lui assurer ses arrières. Au niveau de la Céna, nani…fitila… Nago a vu que du vent. Le Prd s’est allié aux Fcbe pour que tout soit mis aux mains de Yayi Boni qui met résolument son plan en mode dynamique. Si le chef de l’Etat en est à exécuter son agenda caché, c’est pour pouvoir se donner une majorité à la prochaine législature qui devra prendre service fonction, le 15 mai 2015.

Le « plan Takacool »

C’est par ce dispositif de fusées envoyées à dose homéopathique que Yayi Boni entend pulvériser la classe politique béninoise qu’il parvient, peu à peu, à mettre à ses pieds. Par « plan Takacool », il faut comprendre le plan concocté du fond de son intelligence que Yayi Boni ingurgite à dose homéopathique à ceux-là qu’il veut réduire au silence pour atteindre son objectif : « Après nous, c’est nous ». Ainsi, si les élections promises depuis toujours par le chef de l’Etat ne se tiennent avant les législatives, Yayi Boni en ferait une opportunité en or pour fourguer au Parlement des députés béni oui-oui qui n’auront pour autre mission que de tordre le cou à la loi fondamentale afin de créer le lit à des interprétations biscornues d’une nouvelle République qui serait créée à la révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Ainsi, de part le monde, par vague d’avions, on fera débarquer sur le sol béninois des juristes constitutionnalistes payés rubis sur ongle pour venir déblatérer à l’oreille des Béninois comme quoi, la Constitution handicapée qui serait sortie de l’entrejambe des godillots préfabriqués de la machine Fcbe depuis les lambris dorés de la Marina, de Cadjèhoun ou de Tchaourou.

Yayi Boni a plus d’un tour dans son sac. Il sait pertinemment que les enjeux et données législatives ne sont pas les mêmes que ceux des locales. Alors, si l’Assemblée nationale est remplie de députés à sa solde, Yayi Boni en profitera pour faire organiser des locales de manière à faire tomber dans son escarcelle assez de Municipalités dont les Maires en marionnettes et patins vont se mettre à danser pour lui et surtout à lui mobiliser des marcheurs qui le prendraient pour le dieu de la terre béninoise à maintenir, coûte que coûte, au pouvoir. D’où la nécessité pour la classe politique de se réveiller et exiger surtout que les élections communales, municipales et locales se tiennent avant toutes autres échéances au Bénin. Sinon, les Amoussou, Houngbédji, Idji, Léhady, Houndété, Sèhouéto, Abt, Gbian n’auront que les yeux pour pleurer au lendemain d’un autre hold-up que prépare minutieusement le clan Yayi et compagnie pour les brocarder de nouveau. Ainsi, le « plan Takacool » de Yayi Boni aura emporté tel un ouragan tous les opposants au prince de Tchaourou qui pense qu’après son k.o. électoral tristement célèbre, il pourra encore tenter un autre coup de force. Alerte !

Emérico Adjovi

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