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Prenant à témoin les Institutions de la République:Batoko confirme l’embargo de Yayi sur les élection
Publié le mercredi 8 octobre 2014   |  journaux au benin




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Sous le couvert des présidents des Institutions, avec Ousmane Batoko dans un mauvais rôle de porte-parole, Yayi Boni a légalisé sa forfaiture. Il n’y aura pas d’élections communales et locales cette année. De même, les législatives de 2015 deviennent hypothétiques. La Lépi sans laquelle il n’y aura plus de scrutin au Bénin sera provisoirement prête en fin novembre, a promis de son côté, Sacca Lafia. Rien n’est sûr.

Il n’y a plus de doute. Aucune élection ne sera organisée cette année. Depuis hier lundi 06 octobre, les espoirs de voir se tenir les communales et locales au plus tard en décembre 2014, se sont envolés. Dans une déclaration officielle, la nouvelle a été confirmée par le président de la Cour suprême, Ousmane Batoko. Devant micros et caméras, il a déclaré que malgré la volonté affichée par le chef de l’Etat, ces consultations ne se tiendront plus comme cela avait été annoncé. Dans son message à la Nation le 31 juillet 2014, à l’occasion de la fête nationale, le 1er août, le chef de l’Etat s’est engagé à tout mettre en œuvre pour que le scrutin ait lieu en décembre prochain. L’échéance approche, mais les conditions nécessaires à la tenue de ce rendez-vous crucial sont loin d’être réunies, notamment en ce qui concerne la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). L’incertitude devenant de plus en plus grande, l’impasse s’installant, Yayi Boni, accusé d’être le véritable obstacle à la tenue régulière des élections au Bénin, cherche, par tous les moyens, à retourner la colère des populations contre le Cos-Lépi, structure chargée de conduire la correction de la Lépi. Ousmane Batoko en a fait écho, quand il évoque les raisons qui justifient l’impossibilité d’aller aux élections cette année. D’abord, il avance que l’engagement pris par le chef de l’Etat le 31 juillet dernier, est parti du chronogramme qui lui a été présenté par le Cos-Lépi avec promesse de livrer la Lépi en septembre 2014. Avant septembre, les indicateurs étaient déjà au rouge et cela ne permettait pas d’espérer la liste pour cette période. On repousse l’échéance à novembre 2014. On n’y est presque, mais le Cos-Lépi en proie à des contradictions, annonce que c’est une liste provisoire qui sera livrée. Cet engagement a été pris hier par le président de la structure Sacca Lafia qui, pendant longtemps, a pointé un doigt accusateur sur le gouvernement, désigné responsable de l’impasse et la Cour constitutionnelle étant la complice. Malgré la promesse de Sacca Lafia, il y a quelques jours, Chabi Sika, un autre membre du Cos-Lépi, très proche du chef de l’Etat invite à ne rien espérer pour cette année. On attend le 30 novembre pour être fixé.

Le problème aujourd’hui

Le problème aujourd’hui, ce n’est plus de savoir si la Lépi sera prête ou pas. Il est question de penser à une solution pour contourner cet instrument. L’idée d’aller à une liste alternative est soutenue par les forces politiques opposées au régime et même par la Société civile. Mais l’idée est loin de prospérer. Ousmane Batoko, indique que si le chef de l’Etat doit s’appuyer sur une telle liste pour convoquer le corps électoral pour décembre, il sera aux prises avec des contraintes techniques, technologiques, légales et constitutionnelles. Le président de la Cour suprême a vaillamment et brillamment défendu la position du président de la République. Pourtant, c’est le chef de l’Etat qui est responsable de ces glissements dans le processus électoral. Que vient chercher Ousmane Batoko dans ces incuries ? Après tout ce temps d’errements, d’incapacité, de faux espoirs et de désinformation de la part du gouvernement en place et craignant en rajouter à ses frasques de Boko, le président Yayi Boni vient de se servir de la couverture des présidents des institutions pour confirmer l’embargo sur les élections. Le chef de l’Etat a poussé Ousmane Batoko à prendre une attitude assimilable à une prise de position sur la situation actuelle. S’il ne doit pas y avoir élection, il revient au gouvernement d’en faire l’annonce publiquement au lieu que ce soit la Cour suprême qui s’en charge. Si Ousmane Batoko a des accointances avec Yayi Boni qu’il en dispense l’Institution qu’il dirige. En tout cas, beaucoup l’accusent de copinage avec le roi du Palais de la Marina. Dans le contexte actuel tendu où les appels à un sursaut patriotique des forces politiques hostiles au pouvoir en place dominent tous les discours, l’image qu’affiche les présidents des Institutions, comme la Haac, la Cour constitutionnelle avec son vice-président, le Ces, la Cena et le Cos-Lépi participant à ce forfait de Yayi Boni et de Ousmane Batoko, est déconcertante. Dans ces conditions, l’invite du président de la Cour suprême à faire confiance aux institutions de la République sonne creux. Et quand il demande aux forces démocratiques de continuer la veille citoyenne, personne ne le trouve sincère.

Fidèle Nanga



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