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Le Matinal N° 4449 du 8/10/2014

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Désaccord au sommet de l’Etat : Nago indésirable chez Yayi
Publié le jeudi 9 octobre 2014   |  Le Matinal


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© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan
Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni


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Yayi Boni a rencontré les présidents des Institutions, sauf celui de l’Assemblée nationale, Mathurin Coffi Nago. Aujourd’hui, on en sait un peu plus sur les raisons.

Beaucoup de Béninois se posent la question suivante : qu’est-ce qui s’est passé pour qu’on ne retrouve pas le président de l’Assemblée nationale aux côtés des responsables d’institutions que Yayi Boni a rencontrés lundi 06 octobre 2014 à la présidence de la République ?

Le contexte de relations conflictuelles entre le chef de l’Etat et la deuxième personnalité du pays explique tout. Au-delà, c’est que Yayi Boni est convaincu d’une chose : le président Mathurin Coffi Nago est plus ancré dans une opposition et, cela lui donne des soucis. Il est devenu un homme libre de ses pensées et de ses opinions.

Le chef de l’Etat n’admet pas que l’homme qui était à ses ordres se retourne contre lui et se retrouve, de moins en moins dans ses plans, soit à ses côtés. Il a préféré l’écarter de son chemin. Mathurin Nago ne s’en plaint pas.

Le président de l’Assemblée nationale était déjà informé du plan que Yayi Boni a concocté et n’attendait que sa validation par les présidents des Institutions de la République. S’il était présent à cette rencontre, il s’opposera à la forfaiture du chef de l’Etat dont le président de la Cour suprême s’est rendu complice sans s’embarrasser de scrupule.

Dans la suite des évènements, on se rendra compte que Ousmane Batoko a été mis au cœur du plan. Alors que la rencontre est prévue, pour 12 heures, le téléphone du président de l’Assemblée nationale Mathurin Coffi Nago a sonné avec insistance vers 11h 50. C’était le président Ousmane Batoko qui était à l’autre bout du fil.

Mais, présidant une réunion en ce moment, Mathurin Nago n’a pas décroché. Il s’en rendra compte bien plus tard, c’est-à-dire à la fin de la réunion. En clair, lorsque Yayi Boni a décidé de rencontrer les présidents d’Institutions, il n’a pas instruit ses services habiletés à inviter le président de l’Assemblée nationale.

C’est le président de la Cour suprême qui s’est substitué au Secrétariat général du gouvernement, au Secrétariat général de la Présidence, au Protocole pour tenter de joindre Mathurin Coffi Nago.

Le non catégorique de Sacca Lafia

Avant cette démarche infructueuse du président de la Cour suprême, le président du Cos-Lépi Sacca Lafia qui était déjà à la Présidence pour le rendez-vous, a eu au téléphone Mathurin Nago. Celui-ci a appelé son collègue du Parlement pour le remercier à propos du gigot de mouton qu’il lui a envoyé à l’occasion de la fête de la Tabaski.

Ils ont parlé de tout sauf de la rencontre du jour. Sacca Lafia ne sachant pas que Mathurin Nago n’était pas invité et, lui, à son tour, ignorant que l’autre était à la Présidence, ils ne sont pas allés sur cette piste.

Dans la foulée, Yayi Boni a reçu d’abord Sacca Lafia à qui il a demandé d’aller expliquer, devant la scène publique, ses difficultés qui l’empêcheraient de livrer la Lépi avant février 2015, et donc, le Bénin sera dans l’impossibilité d’organiser non seulement les communales et locales, mais aussi les législatives.

Mais la demande du chef de l’Etat n’a pas trouvé la réponse attendue. Après avoir refusé de porter cette responsabilité historique, le président du Cos-Lépi a saisi l’occasion pour préciser à Yayi Boni que la liste provisoire sera prête, fin novembre prochain, et qu’il disposera d’environ 20 jours pour corriger les doublures. Probablement, la Lépi sera achevée en décembre 2014.

Batoko, Batoko…..

Devant le refus de Sacca Lafia, le chef de l’Etat se rabat sur Ousmane Batoko qui a été chargé de propager la mauvaise nouvelle. A deux reprises, le président de la Cour suprême s’est livré à un exercice périlleux qui n’est pas le sien. Ni la Cena, ni le Cos-Lépi, encore moins le gouvernement n’a été en mesure de faire des déclarations aussi dangereuses. Mais Ousmane Batoko l’a fait.

Les services qui entourent Yayi Boni n’ont pu appeler Mathurin Nago. Il a encore tenté de jouer leur rôle. On se demande s’il faut toujours faire confiance à cet homme, pourtant, dont la réputation a survécu à ses accointances avec le régime militaro-marxiste.

Sur le coup, le président de l’Assemblée nationale a peut-être eu la chance de ne pas participer à ce « machin » de rencontre de concertation entre le chef de l’Etat et les présidents des Institutions de la République.


S’il n’y était pas, c’est parce qu’il est déclaré persona non grata à la Présidence de la République, voire dans l’environnement immédiat du roi du Palais de la Marina. Et c’est vraiment le meilleur des choses qu’on puisse lui souhaiter.

Fidèle Nanga

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