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Détérioration des relations entre les deux hautes personnalités de l’Etat : Nago doit s’en prendre à lui-même
Publié le samedi 11 octobre 2014   |  le matin libre


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© Autre presse par DR
le président Boni Yayi (à droite), le président de l’Assemblée nationale Mathurin Coffi Nago.


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Le président de l’Assemblée nationale se plaint aujourd’hui de la gouvernance sous le régime du Changement. Cette haute personnalité qui a démontré tout son dévouement pour le Chef de l’Etat parfois contre les intérêts du peuple est désormais critique envers le régime. Un retournement très curieux. Et plusieurs observateurs trouvent que le président Nago devait s’en prendre à lui-même.
Yayi Boni et Mathurin Nago ont connu la bonne entente. Une entente que d’aucuns jugent même complice. Les souvenirs sont vivaces dans les esprits. Au Parlement durant les huit dernières années, la tâche n’a pas du tout été facile pour l’opposition. Sans détenir vraiment la majorité, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) ont pendant longtemps fait leur loi durant la 5ème législature avec la collaboration du président Mathurin Nago. Beaucoup disent que le Parlement était devenu l’appendice du gouvernement>

L’ancien doyen de la Faculté des Sciences agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi qui travaillait pour le Chef de l’Etat croyait bien faire. Mathurin Nago s’était montré «bon élève», pour avoir longtemps défendu bec et ongles le pouvoir dans toutes les décisions et actes qu’il prenait. Quand les deux hautes personnalités s’appréciaient encore, le professeur Nago allait à la Marina toutes sirènes hurlantes en se faisant inviter par des canaux bien indiqués. Il s’est accoquiné avec le gouvernement et en a même tiré beaucoup d’avantages.
Mathurin Nago veut s’affranchir, mais…

Depuis quelques mois, le président Nago a commencé à se montrer très réservé face aux actions du gouvernement dont il était pourtant le sous-fifre. Le discours qu’il a tenu le samedi dernier lors de la création du Mouvement pour un sursaut patriotique (Msp) est éloquent. Il a été incisif tant Nago a décidé de se démarquer complètement de son mentor. «Je ne soutiens pas le mensonge…», avait-il entre autres lâché comme pour regretter le soutien qu’il avait accordé au gouvernement. Le communiqué dont s’est fendu le cabinet de Nago mercredi soir en réaction aux explications du gouvernement sur l’absence de la 2ème personnalité de l’Etat à la concertation entre Yayi Boni et les présidents des institutions, a aussi révélé la volonté de l’agitateur de la polémique sur la Bretelle de Bopa de s’affirmer autrement dans le landerneau politique. « Le Directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale vient, par le présent communiqué, informer l’opinion publique et la communauté internationale que le président de l’Assemblée nationale n’a pas été invité à cette audience… Le président n’a été ni de près ni de loin associé à cette concertation», peut-on lire dans le dit communiqué. Nago s’est sans détours désolidarisé de la rencontre de la Marina du lundi dernier. Une stratégie pour lui d’annoncer sa rupture définitive avec un système. Il nourrit l’intention de s’affranchir de la tutelle d’un homme. Il veut quitter l’emprise du Chef de l’Etat qu’il a longtemps servi. Mais de nombreux observateurs doutent de la sincérité de la nouvelle option politique de Nago.

Pour eux, il a vendu lui-même son propre prestige en s’enlisant dans des compromissions impossibles. Le président du Parlement n’a pas su opérer les bons choix au moment opportun et ne peut que s’en prendre à lui-même. Son brusque revirement, pour bien des citoyens, est un non-évènement puisque les faits de mal gouvernance qu’il dénonce aujourd’hui ne sont pas nouveaux. Nago avait préféré manipuler l’opinion et s’est fait passer pour un «yayiste» indécrottable afin de protéger des intérêts personnels. Aujourd’hui, il est trop facile de faire croire à l’opinion que Yayi est le plus mauvais.

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