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Le Matinal N° 4452 du 13/10/2014

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Délivrance d’un sauf-conduit Paris-Cotonou / Patrice Talon : un aller simple pour l’enfer
Publié le mardi 14 octobre 2014   |  Le Matinal


Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Talon, un ancien proche du président Thomas Boni Yayi


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Paris-Cotonou, surtout pas Cotonou-Paris. Un aller simple et puis ça y est, l’ennemi n°1 de Yayi Boni sera pris dans l’étau. C’est le sort qui est réservé à Patrice Talon et Olivier Bocco. Depuis leur terre d’asile, la France, ils demandent le renouvellement de leurs passeports respectifs. La réponse des autorités policières béninoises s’apparente à un véritable traquenard : ils auront une pièce pour venir à Cotonou, mais ils ne pourront plus repartir. Le prétexte avancé est fallacieux. A eux de ne pas se faire avoir.

Tomberont ou ne tomberont-ils pas dans un nouveau traquenard de Yayi Boni ? S’interroge- t-on en analysant la réponse des autorités de l’Immigration à Cotonou à la demande de renouvellement des passeports de Patrice Talon et Olivier Bocco. « Il faut leur faire un sauf-conduit pour le voyage Paris-Cotonou ». En fait, pour les autorités policières en charge de la délivrance des visas et autres papiers, il s‘agira de délivrer juste une pièce à l’homme d’affaires et à son bras droit afin de leur permettre de venir à Cotonou en attendant qu’ils remplissent les formalités de renouvellement de passeport. La vraie réponse, c’est que les autorités béninoises refusent de leur renouveler la pièce dans l’espoir qu’ils tomberont sous le coup de la loi en France. Le plan de Yayi Boni consiste à pousser son ennemi n°1 dans les ennuis avec les autorités françaises, qui risquent de lui signifier qu’il n’est pas en règle. La suite, on la devine. En réalité, Patrice Talon n’a pas besoin de venir au Bénin pour actualiser son passeport. L’ambassade du Bénin en France devrait être mise à contribution pour suppléer les services de l’Immigration du Bénin. Si tous les Béninois vivant en France doivent retourner chaque fois dans leur pays avant de renouveler cette pièce, mieux vaut supprimer la représentation nationale à Paris. C’est ainsi qu’on n’a pas besoin d’exiger de Patrice Talon un retour forcé à Cotonou pour le soumettre aux formalités du passeport biométrique, qui continue d’être en vigueur conformément aux décisions des Conseils des ministres ordinaires du 17 septembre et extraordinaires du 19 septembre 2014. Il a été décidé par le gouvernement de poursuivre avec la délivrance des passeports biométriques en attendant les conclusions d’une Commission pour étudier les conditions d’introduction des passeports et visas électroniques. A partir du moment où ils ne sont pas encore généralisés et qu’on continue de délivrer l’autre au même coût avec les mêmes commodités, il devrait être plus aisé de renouveler l’ancien modèle qui est celui dont disposent Patrice Talon et Olivier Bocco. C’est ce qui devrait se faire, mais le chef de l’Etat est dans une autre logique : celle de faire ramener l’homme d’affaires à Cotonou. L’objectif, l’empêcher par tous les moyens de voyager du Bénin. Occasion dont rêve Yayi Boni depuis qu’il a commencé la traque de Patrice Talon. La décision de délivrer un sauf-conduit à Patrice Talon est téléguidée depuis la présidence de la République dans un pays où l’on sait que tous les services sont aux ordres du président. On a souvent accusé le régime en place d’user de ses fourberies pour régler beaucoup de situations qui échappent à son contrôle. La réponse de l’Immigration à la sollicitation de l’homme d(affaires en est une parfaite illustration. La bonne foi prônée par le président de la république sur tous les toits appelant ses concitoyens en exil à rejoindre leur pays, le discours de pardon qu’il a prononcé le 14 mai 2014 en droite ligne des démarches de réconciliation initiées par les autorités françaises et placées sous l’égide du respecté Abdou Diouf « un ami selon Yayi Boni » n’auront été que du leurre. A chacun d’en faire une idée sur l’ensemble des promesses du chef de l’Etat.

Fidèle Nanga

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