Redémarrage imminent des travaux de construction du nouveau siège du Parlement : Déjà des soucis pour les députés entrepreneurs #aCotonou

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Redémarrage imminent des travaux de construction du nouveau siège du Parlement : Déjà des soucis pour les députés entrepreneurs

Publié le mardi 14 octobre 2014 | La Presse du Jour

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Le siège de l`Assemblée nationale à Porto-Novo (Bénin)

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- 1/10/2014

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Activités de l`Assemblée Nationale 2014

Après un peu plus de deux ans d’arrêt, les travaux de construction du nouveau siège de l’Assemblée Nationale vont redémarrer bientôt. Ainsi en a décidé le Conseil des Ministres qui s’est réuni en séances extraordinaires le lundi 29, mardi 30 septembre, le mercredi 1er et jeudi 02 octobre 2014. Pour les députés dont les entreprises ont gagné des marchés sur ce chantier, le moment n’est pas à la rigolade.

Sur le terrain, les choses bougent déjà. Ordre a été donné pour qu’il soit procédé au désherbage de tout le chantier. Une mission du ministère de l’urbanisme et de l’habitat s’est aussi rendue sur les lieux hier après une séance de travail avec les sages, notables et autorités politico-administratives de Porto-Novo. Et ceci pour apprécier de visu l’ampleur de la tâche à abattre et voir par quel bout prendre les recommandations contenues dans les deux rapports déposés par les deux cabinets d’audit ayant travaillé sur l’état des gros œuvres déjà réalisés et la solidité du bâtiment. Logiquement donc, plus rien ne doit retarder le redémarrage des travaux le chantier devant être livré le 15 décembre 2015. Mais bien de surprises peuvent arriver.

Le temps des députés entrepreneures

En dehors de l’entreprise marocaine qui devra travailler à corriger les défaillances notées par les cabinets d’audit, les autres entreprises béninoises qui ont gagné des marchés relatifs aux travaux de finition vont se mettre à l’œuvre pour livrer dans un délai raisonnable ce chantier qui a déjà trop souffert. Mais à en croire certaines indiscrétions, les choses pourraient ne pas être aussi facile comme on le croit du côté de ces entreprises qui ont déjà empoché la grosse partie de l’argent dû sans avoir fait le travail. Plusieurs de ces entreprises sont des propriétés de certains députés qui siègent en ce moment au Parlement. Ils ont de gros soucis. Des informations font état de ce que beaucoup parmi eux pourraient ne pas honorer leurs engagements vis-à-vis de l’Etat. Ils n’auraient plus les ressources qu’il faut, renseignent des sources.

Pas de pitié

« Ceux d’entre eux qui sont proches du régime en place ne seront pas couverts », signale-t-on dans l’entourage du Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi. « Ils répondront sans pitié de leurs actes si jamais le chantier n’évolue pas à cause d’eux », ajoutent nos sources. Voilà donc qui pourrait leur donner de l’insomnie. Le moment est en tout cas venu pour ceux d’entre eux qui ont pointé un doigt accusateur contre l’entreprise chargée des grands œuvres d’apporter la preuve de leur capacité à finir les travaux qui leur ont été confiés. Si non, pas de pitié.

Encore des milliards pour réveiller l’éléphant blanc

Plus de 10 milliards de F Cfa. C’est l’enveloppe financière qu’il faut pour réveiller l’éléphant blanc du régime du changement qui dort à la descente du pont de Porto-Novo. C’est l’une des conclusions à laquelle ont abouti les nombreux experts mobilisés pour évaluer la catastrophe financière du nouveau siège de l’Assemblée Nationale dont les premiers coups de pioche remontent à 2009. Selon le rapport du Bureau Veritas Bénin, « Le coût prévisionnel pour achever les travaux est estimé à 10.797.086.218 FCfa Ttc. Ce coût a été calculé sur la base des montants des marchés des entreprises signés depuis 2009. Il ne prend pas en compte le taux d’inflation du pays en 2014. Le coût prévisionnel déterminé ci-dessus ne concerne que les travaux des Entreprises et ne prend pas en compte les honoraires des autres intervenants du projet : le corps de contrôle (Maître d’œuvre, bureau de contrôle technique, Laboratoire, bureau d’étude …) et le maître d’ouvrage délégué ».

Affissou Anonrin

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