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Pourquoi il faut réviser, modifier ou tout revoir à la police nationale
Publié le mercredi 15 octobre 2014   |  24 heures au Bénin


Police
© Autre presse par DR
Police béninoise


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Quatre policiers ont été abattus hier par les malfrats. A Cotonou, on dénombre déjà sept éléments de la Police nationale tués, cette année qui n’est qu’au dixième mois. Les réseaux mafieux, bien organisés, arrivent à avoir le plus simplement possible la peau des agents de sécurité au Bénin. Qu’est-ce qui explique une telle situation dans un pays comme le Bénin ? Tout d’abord, le premier problème se pose au niveau du recrutement des éléments de la Police nationale.

Un concours national est lancé par le Gouvernement. Des jeunes diplômés sans emploi y postulent et réussissent. Comment ? Profitant du système de parrainage et des jeux de couloir, des jeunes en quête d’emplois, réussissent à intégrer la Police nationale.

Ainsi, étudiants, élèves et autres jeunes déscolarisés deviennent du jour au lendemain, policiers. Avaient-ils les requis naturels pour assurer la sécurité des Béninois ? Pour la plupart, ils n’ont pas intégré leur corporation par vocation. Ils sont venus à la Police pour échapper au chômage.

Dans le rang des policiers, il y a des fils à papa et à maman qui paniquaient depuis leur tendre enfance au moindre danger. Il y en a qui détalaient devant le plus petit serpent de la maison. De tels jeunes, devenus policiers par la force des choses, peuvent-ils combattre les malfrats qui avaient l’habitude de vivre dans les taudis ou sous le pont du marché Dantokpa ? Rien. Il y a en plus la question de la formation ?

Une fois recrutés dans la police, ces jeunes devraient suivre une formation de mise à niveau digne de nom. La police dispose des cadres compétents et des écoles pour le faire. Avant d’être sur le terrain, les policiers reçoivent la formation. Apparemment, elle est beaucoup plus théorique que pratique. Ils sont prêts à réciter les cours de droit que d’assurer la sécurité des populations. C’est pourquoi, ils excellent dans le contrôle routier.

Au Bénin, le policier est fort dans la traque des motocyclistes. Depuis le 02 août dernier, des dizaines d’agents de sécurité sont déployés aux différents carrefours de la ville de Cotonou et environs pour réprimer les motocyclistes non casqués. Souvent, ces derniers font l’objet de toutes sortes de bavures policières sans la moindre réaction des autorités à divers niveaux. En dehors de cela, c’est le contrôle des pièces de motos et de véhicules qui est leur cheval de bataille. Ce faisant, les policiers tombent dans les facilités notamment le rançonnement, la raquette, la corruption, le clientélisme et le trafic d’influence qui sont en réalité de vieilles méthodes et peu orthodoxes qui leur procurent des ressources financières. En conséquence, l’image de la Police béninoise est ternie par les comportements de ses éléments. Les policiers sont mal vus au sein des populations dont ils ont en charge la sécurité. C’est dire que la Police béninoise doit revoir son système de fonctionnement, en raison de nouvelles réalités dans la sous-région. Si ce n’est fait dans ce sens, on ne cessera jamais de déplorer la mort de policiers.

Nazaire Hounnon

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