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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Lutte contre la criminalité: La police nationale, première victime des hors-la-loi!
Publié le mercredi 15 octobre 2014   |  Le Confrère de la Matinée


Police
© Autre presse par DR
Police béninoise


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La police nationale est de plus en plus victime de la criminalité galopante. Plus de scènes de braquage depuis quelques mois, sans que ne rende l’âme, au moins un policier, sous l’effet d’une balle d’un hors-la-loi. Hier à Jéricho à Cotonou, cet état de choses s’est encore vérifié. Et à la fin, c’est le même refrain qui a été chanté : « Les braqueurs ont réussi à s’enfuir ». Triste sort n’est-ce-pas ?

Mai, juin, août et enfin octobre. Au cours de ces mois au Bénin, des scènes de braquage ont été enregistrées. Lors du déroulement de ces opérations criminelles, la police nationale s’est régulièrement retrouvée victime. Des agents de sécurité pris de cours par la vitesse et souvent l’armement de leur vis-à-vis, sont contraints sans gloire, de verser leur sang. N’ayant parfois même pas eu l’occasion de démontrer quoi que ce soit. La situation est criante et appelle urgence. La police en tant qu’institution républicaine est chargée d’assurer la sécurité des citoyens. A ce titre, face aux menaces d’insécurité qui pèsent sur la société, c’est à elle qu’appartient la responsabilité de réagir promptement et efficacement. Pourtant, la voici accablée par le deuil et les larmes provoqués par le sang versé de ses membres par de vils individus. Le braquage survenu hier à Jéricho n’a pas permis un changement favorable de la donne. Des policiers tués et un qui serait dans une situation assez critique. De quoi insuffler l’humiliation, le déshonneur à un corps qui devrait pourtant faire peur aux hors-la-loi. C’est triste, vraiment triste ! Que de familles endeuillées ! Et le clou, c’est la population qui dans cette situation peu normale, ne se sent guère rassurée lorsque ceux qui sont chargés de veiller à sa sécurité sont les premières victimes de l’insécurité. Aux combats surpris, ils n’arrivent pas encore à prendre le dessus.
Le niveau atteint par la situation appelle réflexion. Les solutions apparentes doivent être laissées de côté pour des solutions beaucoup plus fortes. Les rencontres entre le gouvernement et les policiers auraient valeur si elles parvenaient à faire bouger les lignes. Mais ce n’est malheureusement pas encore le cas. Les descentes des autorités à divers niveaux sur le lieu des crimes pour constats auraient plus d’effets, si les résolutions qui s’en suivent sont suivies d’effets. Mais malheureusement jusque-là, ce sont juste des paroles qui effleurent de façon circonstancielle les lèvres, en attendant le prochain braquage. Bientôt si ce n’est déjà le cas, le gouvernement se lassera des rencontres puisqu’elles sont restées sans impacts. Bientôt, le ministre de l’intérieur et le directeur général de la police nationale risquent aussi de se lasser de descendre à chaque fois sur le terrain. Puisqu’à la fin, tout devient gesticulations stériles.
C’est un état des lieux qui n’honore guère l’Etat béninois. La police semble dépassée par les évènements. Et au-delà de la police, le gouvernement qui tourne visiblement en rond. Dans ces conditions, un grand vide naît, l’issue semble refuser de s’afficher à l’horizon des réflexions. Mais il existe de très bonnes questions qu’on peut se poser. Comment sont équipés les policiers ? Comment sont-ils recrutés ? Comment sont-ils formés ? Et comment sont-ils organisés dans l’assurance de leur mission de sécurisation des citoyens ? Peut-être qu’en cherchant les réponses à ces questions, on parviendrait à venir à bout de la saignée.


B.D.

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